Mosquée Ali, Palais Shehel Sotun

Dimanche 27 juin 2004

Nous nous levons vers 6 h dans l'espoir de voir les ponts au lever du soleil. Nous passons devant le pont Si o Se et Choubi mais le ciel est couvert, les ponts ne sont pas photogéniques du tout dans cette lumière blafarde, Koko est épuisée (donc de mauvais poil) et nous n'avons pas pris de petit déj.

Autant de bonne raisons pour rentrer dare-dare à l'hôtel où nous prenons le déjeuner : thé, pain, confiture aux carottes, fromage. Finalement, Popol trouve que la confiture aux carottes est décidément délicieuse.

Sieste réparatrice le reste de la matinée.

mosquée du vendrediVers 10h30, nous prenons un taxi pour nous rendre à la Mosquée du Vendredi (loftan / "masjed jom-hé" / chand toman ?).Le prix d'entrée est de 2 500 Ri (prix local appliqué aux touristes) pour accéder à cette superbe mosquée encore en activité. La 1ère salle (à gauche en rentrant) contient de superbes voûtes soutenues par des énormes piliers tantôt en briques, tantôt quelque peu plus élaborés et sculptés.

La salle située sous la coupole sud est impressionnante tandis que l'iwan extérieur et ses deux superbes minarets élancés nous en jettent plein la vue. Les faïences et les inscriptions sont de toute beauté. L'iwan ouest est particulièrement intéressant car Popol s'en est servi pour élaborer - avant notre voyage - le canevas du site sur l'Iran.

mosquée du vendredeiAu milieu de la cour trôle la fontaine aux ablutions construite sur le modèle de la Kaaba. Les ouvriers de la mosquée préparent d'arrache pied la prière de la mi-journée. L'un balaye, un autre déroule les tapis à l'aide d'un énorme crochet, et un troisième tend un drap de séparation pour que les femmes ne soient pas visibles pendant la prière. Partout dans la cour sont installées des boites contentant des pierres plates de terre sainte compressée servant pour la prière des musulmans chiites.

 

mosquée du vendrediUn des gardiens nous ouvre la porte sur la Chambre du Sultan Uljaitu dans laquelle nous découvrons un magnifique mihrab soigneusement sculpté de versets coraniques et de motifs floraux. Une 2ème salle basse baignée de lumière est visible derrière une porte à droite du mihrab.

Vers 12h40, le gardien nous invite à quitter l'enceinte de la mosquée car les fidèles commencent à affluer pour la prière.

Nous poursuivons notre route à travers le bazar à la recherche de 3 autres monuments. Néanmoins, nous devons demander notre chemin à de multiples reprises car ces derniers se situent en dehors du bazar. Mais tous les 3 valent la peine de se décarcasser un peu pour les trouver.

 

mosquée du vendredi

 

 

La Mosquée Ali possède un seul minaret, mais il est très haut (48 m) et est visible de loin. Juste en face se trouve le mausolée de Haroum Uilajet qu'il ne faut pas manquer. Dans la cour, 2 énormes fresques de Khomeni et de son pote successeur Khameni nous surveillent. Le petit mausolée se situe à gauche. Le vieux gardien l'indiquera (pourboire 5.000 Ri). Koko attend dehors avec la petite fille du gardien et lui permet de prendre des photos avec son numérique. Résultat : la petite a mitraillé toute sa famille dans leur maison. Merci chérie!

mosquée du vendredi  mosquée du vendredi

mosquée du vendrediNous trouvons ensuite le Tombeau Tour de Ja'afar, situé un peu en retrait de la rue. Il est joli mais des toiles ont été tendues pour protéger les fidèles du soleil.

Le gardien propose à Popol une échelle pour qu'il puisse monter sur le toit et avoir une belle vue sur le dôme (pourboire 10.000 Ri).l'

 

 

 

 

 

 

le photographe en pleine actionmosquée du vendredi

Retour à l'hôtel après s'être envoyé de nouveau une pizza chez Bam.

plan d'eau

Vers 18h, nous visitons le palais Shehel Sotun en nous y faisant déposer par le parton de l'hôtel qui allait balader son père. L'entrée se fait dorénavant sur Ostandari Str (à côté du Musée des Sciences Naturelles). L'entrée coûte 3.000 Ri /p. Beaucoup de familles visitent ce palais du 17ème siècle. L'ambiance y est paisible, sous le crépitement des flashes. Les locaux aiment garder des souvenirs des lieux où ils sont passés.

C'est un bâtiment impressionnant, avec une terrasse soutenant d'énormes et hautes colonnes en bois. Le plafond est finement ouvragé et délicatement peint. Les socles massifs en pierre polie par les années représentent des gueules de lions. Des échafaudages gâchent malheureusement la partie interne de la terrasse qui était recouverte d'éclats de miroirs.

L'intérieur du palais a été transformé en musée et reprend quelques pièces (vases, corans anciens, vêtements, casques.). Mais le plus beau, c'est surtout la pièce elle-même. Les murs sont recouverts de fresques aux couleurs vives, aux dessins fins représentant différents aspects de la vie mouvementée du Shah Abbas II : des fêtes, des batailles, des musiciens, des repas, des femmes. Les plafonds sont couverts de motifs floraux aux superbes couleurs. A ne rater sous aucun prétexte.

De même, il reste quelques fresques murales à l'extérieur du palais, tout à fait charmantes quoique un peu déteintes.

Vers 19h30, nous prenons le thé (4.000 Ri/thé) dans la chaikuneh située près de l'ancienne entrée. il fait agréable, frais et le thé est délicieux. L'intérieur de la chaikuneh est joliment décoré de tapisseries, bancs, tables basses, cuivres, miroirs. Ils vendent également de la glace pour laquelle beaucoup de locaux se laissent tenter. nous aussi mais malheureusement la raison..

En nous dirigeant vers l'hôtel, la rue Ostandari passe derrière le palais d'Ali Qapoo pour une photo "vue arrière".

A l'épicerie du coin, un client nous parle de son voyage en Belgique il y a 27 ans et nous dit encore quelques mots en français: quelle mémoire !