Minarets Branlants, Khadjou, Choubi, Ferdosi et Si o Se

Mardi 29 juin 2004

Lever vers 7h15. Petit déj dans une salle silencieuse alors qu'il y a cinq ou six tables occupées. Vraiment bizarre. Nous saluons Youppi Matin qui semble en meilleure forme que la veille. Ce matin, nous décidons de visiter les minarets branlants.

Après plusieurs tentatives pour trouver le bus n°236 (à la gare des bus locaux près du rond point Hussein, sur Chahar Bagh, Talequali str,…), nous prenons un taxi (10.000 Ri) qui nous dépose juste devant les minarets (ils ne sont pas visibles de la route).

minarets branlantsSi vous vous arrivez à trouver le bon bus, faites vous aider afin descendre au bon arrêt (situé à 30 ou 40 mètres du mausolée).

Nous payons notre obole (2 500 Ri) et nous dépêchons car « Mister Blanleur » est déjà monté dans le minaret. Les branlades ont lieu toutes les heures, nous y sommes allées pour 9 h et y restons pour celle de 10h. Pour faire les photos le matin, il convient de se placer soit sur le côté soit derrière car sinon, les minarets sont à contre-jour.

Le minaret dans lequel le branleur a pris place se met à vaciller en entraînant après quelques secondes le second. Cela ne dure pas plus d'une minute… juste assez pour qu'un jour, ce qui devrait arriver, arrivera et que le minaret s'étalera.

 

 

 

 

 

explicationsVoilà, c'est bref, fun et les gens repartent visiblement enchantés de la performance qui est filmée, photographiée par tous les spectateurs.

Les oscillations sont plus franches à l'œil que sur la petite vidéo de l'appareil photo, sauf bien entendu si comme Koko vous secouez l'appareil photo en même temps !

Il y a des toilettes et une chaikuneh sur le site.

hello

 

 

 

 

Après la 2ème branlée de 10 h (très brève), nous reprenons le bus vers le centre (250 Ri/p), c'est plus simple dans ce sens-ci. Le bus est par contre bondé et fait son terminus dans une rue perpendiculaire à Chahar Bagh (face au parc de Hesht Behesht).

Etant donné qu'il nous semble être proche sur le plan (Hakim str), nous décidons de partir à la recherche de l'Office de Tourisme qui a déménagé il y a 2-3 mois…

Il se situe dans la 1ère ruelle à gauche (en venant de la place de l'Emam). Rien ne l'indique en anglais sauf une affiche en tissus tendue au dessus d'une porte qui donne sur un joli patio.

Nous y recevons un plan assez correct et un jeu de cartes. Pour le reste, rien. Nous nous cassons rapidement avant de visiter la Mosquée Hakim située dans les très proches environs.

Cela fait, nous coupons à travers les bazars à tapis (il y en a partout) pour déboucher sur la place et nous rendre au restaurant Bastani. C'est fléché. Nous rentrons dans une petite salle voûtée avant de prendre place dans le patio couvert et aéré, avec une jolie fontaine qui glougloute. Nous prenons 2 kebabs (25000 Ri-35000 Ri) en hésitant sur les khoresht (15000 – 25000 Ri) et de la salade, du mast, du pain pour 76.000 Ri. C'est surtout l'endroit que nous payons, pas ce qui est dans les assiettes.

timbretimbretimbre

En rentrant à l'hôtel, Popol fait une folie en claquant 10 € pour trois jeux de timbres de propagande anti-américaine tandis que Koko, plus raisonnable, s'achète un foulard en coton à 10.000 Ri. Sieste.

Vers 18h30, nous prenons un taxi pour le pont Khadjou (7 000 RI). Il fait encore clair mais le soleil a perdu de son intensité. Il y a énormément de monde sur les rives et sur les piliers du pont.

Des kayakistes essaient – sans beaucoup de succès et sous le regard amusé des badauds – de remonter le courant sous les écluses du pont. Les gens sirotent une boisson, mangent des graines de tournesol, des glaces (qui nous font toujours aussi envie), papotent… les enfants roulent à vélo, jouent au badminton, les amoureux isolés rêvassent au bond de la rivière.

timbre  timbre

au bord de la rivière  au bord de la rivière

Nous traversons de l'autre coté du pont et patientons longuement que le soleil se couche (vers 20h) et que le pont s'illumine (vers 20h30). Il est alors dans toute sa splendeur et se reflète dans les eaux calmes du Zayandeh.

Au loin, nous entendons le bruit de la circulation mais la vue efface tous ces désagréments. Le pont est en travaux et personne ne peut le traverser. De même, il n'y a pas de chaikuneh ouverte. Par contre, les vendeurs de feux d'artifices, de thé, de café, de maïs grillé, de glaces, de sodas, de biscuits et t-shit se succèdent. Il règne une bonne ambiance familiale tant au long des berges occupées par les familles venues prendre leurs repas au frais.

Nous décidons de rejoindre le pont Si o Se par la berge en passant devant le pont Choubi et Ferdosi (moderne mais superbement éclairé en bleu avec des jets d'eau latéraux). Au loin, des tas de grenouilles croissent et peuplent les eaux basses du fleuve, par endroits complètement envahi par les algues.

Devant le pont Si o Se, nous discutons avec un groupe de 3 filles qui nous questionnent sur nous, notre vie, de ce que nous pensons de l'Iran…

C'est très sympa. Retour à l'hôtel, les pieds en feu mais de belles images dans nos yeux.