Vendredi 2 juillet 2004
ever 6h45, petit déjeuner et nous nous plantons à la réception en attendant Youppi Matin qui - si nous avons bien compris - doit nous emmener à la gare des bus. Mais, il s'est contenté d'aller chercher un taxi devant l'Abbasi Hotel (les plus chers) et nous n'avons même pas pu négocier le prix (13.000 Ri). C'est con, on aurait très bien pu arrêter le 1er taxi qui passe et en négocier un prix bien plus avantageux.
A la gare des bus de Jey, Koko achète les tickets pour lesquels nous avions une réservation (13.000 Ri/p). Notre bus, par contre, semble avoir quelques problèmes mécaniques, nous le devinons à l'effervescence qui règne autour du moteur et au son des gros coups de marteau…
Finalement, avec l'aide d'un câble tracté par un collègue, le bus parvient à démarrer et nous emmène en moins de 4 h à Yazd. Nous traversons des paysages mornes, couverts de bosquets, de dunes de sable ou de pierraille.
Dans le bus, Popol rencontre un Iranien travaillant dans le GIS et papotte un bon moment avec lui. Le bus nous débarque à la gare routière de Yazd où nous trouvons un taxi devant le bâtiment des départs (7.000 Ri). Il nous dépose devant le Silk Road Hotel situé à quelques 50 m de la mosquée du vendredi, dans la vieille ville.
Derrière les murs en pisé, nous découvrons une superbe petite cour intérieure, avec tables basses, bassin d'agrément, et très bien décorée. Notre chambre, la 7, est blanche, de style "caverne" avec une salle de bain très propre (et une planche de toilettes en skaï, c’est rigolo comme sensation), un frigo et un air-co très efficace. Que demander de plus : nous en sommes ravis.
Après une bonne après-midi de sieste (il fait bouillant dehors), nous sortons admirer le célèbre Amir Chakhmaq, la façade de 3 étages d’une ancienne mosquée. Notre hôtel est bien situé, à quelques pas du Mausolée de Roknaddin, à 50 m de la mosquée du vendredi, à 10 minutes à pied du Chakhmaq.
Devant le monument, bien évidement, nous sommes abordés par un étudiant en médecine et un prof de culture islamique. Ils nous renseignent un chouette restaurant ouvert récemment dans une ancienne maison de maître, cachée au fin fond d'une petite ruelle du bazar compétemment désert: c'est l’hôtel - restaurant Malek O Tojjar. Prendre la Qayam str (dos à Chakhmaq), à une cinquantaine de mètres, prendre à main gauche dans le Bazar Panzali. En franchissant la porte au dessus de laquelle le nom du resto - hôtel est indiqué, il faut encore poursuivre par un long boyau menant à un cul de sac… la porte du resto est à gauche.
La cour intérieure est protégée par une bâche pour permettre à l'énorme air-co de rafraîchir la cour.
Le décor est somptueux, la lumière chaude et tamisée, un bassin agrémente cette cour. Il y a également plusieurs petites salles latérales superbement décorées d'éclats de miroirs, de vieux mobilier, des lampes à huile, des samovars etc…
La carte reprend des salades/soupes à 4.000 Ri, des kebabs à 15.000 Ri – 25.000 Ri, des omelettes 5.000 Ri, des aubergines / tomates farcies à 15.000 Ri.
Nous choissions de la soupe (épinards, lentilles, aubergines, œuf, oignons), des kebabs, riz, salade, et boissons (servies dans de grosses tasses) pour 85.000 Ri.
Après nous être bien restauré et rempli les yeux, le serveur nous fais visiter une chambre de 5 lits, donnant sur le resto (avec salle de bain et air-co) et un superbe plafond ancien peint. Super typique et pas cher 25 €. Ils proposent également des excursions à Ardakan, Maybod et Chak Chak pour 30 $.
En revenant sur la place, nous admirons encore une fois le Chakhmaq superbement éclairé au point que Koko trouve qu'il ressemble à un gâteau dont les minarets seraient des bougies….
(tout le monde aura compris que la culture de Koko s'arrête à la porte de son estomac).
Nous sommes par contre surpris par la chaleur qui règne encore à cette heure.
Les murs et l'asphalte rejettent la chaleur torride emmagasinée tout au long de la journée.
Nous ne sommes pas dans le désert pour rien !
Retour à l'hôtel après avoir acheté 4 bouteilles d'eau (8.000 Ri). Nous aimons bien notre petite chambre blanche, à la petite porte fermée par un cadenas… et ce sympathique patio où il est possible de se restaurer de très bons plats indiens et iraniens.