Palais Niyavaran, Ancienne ambassade Etats Unis

Mardi 13 juillet 2004

La nuit est bruyante car un terrible orage s'abat sur Téhéran. Cela gronde et le vent souffle très fort. C'est impressionnant. Au petit matin, il fait frais et cela sent bon la pluie de la veille.

Nous prenons le métro pour Mirdamad et évitons de prendre les taxis stationnés devant la station de métro car ils demandent une véritable fortune (30 à 40.000 Ri) pour nous mener au Palais de Niyavaran. Nous hélons un taxi qui circule sur la route principale à 100m de là pour 20.000 Ri. Ce n'est pas tout près : la course dure quelques 20 à 30 minutes et cela grimpe sec !

L'entrée pour les 2 palais est 3.000 Ri et 2 500 Ri. L'ambiance du parc y est moins grandiloquente que dans celui de Saad Abad mais c'est joli et élégant. L'entretien y est méticuleux et occupe beaucoup d'ouvriers (une pelle, un tuyau et 6 ouvriers).

L'énorme bâtiment moderne, face à l'entrée, est fermé au public. Sur les escaliers, des tas de jeunes iraniennes peignent le parc, sur des chevalets.

A quelques mètres de là, un joli pavillon sur deux étages ne se visite pas non plus.

Tea timePrès de la grille, une petite maison de thé en bois propose thés, gâteaux et quaylan. Nous dégustons deux thés et 2 délicieux gâteaux assis sur des troncs d'arbres. C'est superbe sauf qu'un tondu fait hurler sa tondeuse pendant toute notre pause, ce qui nous casse les oreilles assez rapidement. Le gâteau aux fruits est délicieux (2 thés + 2 gâteaux = 20.000 Ri).

Nous visitons ensuite le cabinet particulier du Shah, le Sahebquerameh (visite guidée obligatoire, en anglais). Les salles sont remplies de pièces de cristal, de tapis persans, d'objets raffinés et de tableaux superbes. C'est très joli. Remarquez un permis de conduire en français.

 

 

dessin du Sahebquerameh  tableau du Sahebquerameh

Le palais date de l'époque Qadjar mais a été transformé sous les derniers Pahavi en un endroit plus chic. Notamment le rez-de-chaussée qui est transformé en salle des fête avec le souci du détail : les couleurs des lustres, des nappes et des dossiers des chaises sont assortis ! L'ancien hammam a été transformé en une jolie maison de thé privée.

tea timeA l'arrière de ce palais se trouve un superbe petit musé privé de la reine (le Ganijeh) : Picasso (« Les deux assis sur un banc », « Clown »), Rodin, Chagal (« The traveling circus »), Warhol, Braque (« Profile of a woman »), Renoir (« Portrait of woman »), Gauguin (« self portret »), Giacometti (« Statue of standing man »), Dali, Miro (« bijouterie »). C'st une très jolie collection. Nous sommes abordés par une femme qui nous pose les questions habituelles puis une colle : que pensons nous des anciens propriétaires de ce musée ? Hum, hum : que répondre ???? Une réponse de Normand : Que nous faisons du tourisme, pas de la politique !

 

teheranNous descendons à pieds le long d'un parc avec des piscines. Il a beau faire chaud, il n'y a personne dans les bassins. C'est vraiment étrange.

Nous nous arrêtons chez Mc Massalah un fast-food où nous dévorons 2 menus cheeseburger pour 46.000 Ri. C'est bon, propre mais nous devons absolument arrêter de manger ces trucs gras sinon nous le deviendrons aussi. La population de ces quartiers est hautement moderne, les filles s'habillent léger et une voiture sur 2 est une Peugeot 406 !

La promenade est agréable. La température ne dépasse pas 25 degrés car il a plu la veille et cette partie de Téhéran en en altitude.

Le taxi qui nous ramène vers Mirdamad (13.000 Ri) tombe dans d'inextricables bouchons qui sont un enfer pour les navetteurs journaliers !

timbre

Vers 17h, nous prenons le métro jusqu'à la Station Taleghani dont la sortie débouche juste au pied du mur de l'ancienne ambassade des Etats Unis. De nombreuses autres fresques anti-USA sont peintes sur les murs de l'enceinte. Mais le lieu semble être un block house avec miradors et soldats. Popol se résigne à abstinence (photographique).

Nous en faisons néanmoins le tour complet mais ce n'est vraiment pas nécessaire. Avant de repartir, nous parcourons quelques magasins d'artisanat dans la rue Talequani et achetons quelques souvenirs (assiettes peintes en miniatures (entre 80.000 Ri et 125.000 Ri), un napperon typique (32.000 Ri).

Du 1er étage de l'Iran Handicraft Organisation, nous avons une vue plongeante sur la cour intérieure de l'ancienne ambassade des USA. Devant la porte d'entrée, il y reste une statue de la liberté et celle d'un otage. Dommage que les vitres soient si sales dans le magasin.

timbretimbre

Avant de rentrer à l'hôtel, nous voyons avec plaisir notre premier iranien promener en laisse un petit chiwawa. De même, dans les quartiers nord, des cliniques vétérinaires fleurissent.