Guanajuato

Mercredi 1er Février : Sortie des bronzes III !!!

On est reparti pour Guanajuato. Ici le réseau d'autobus est vraiment très efficace. C'est au Mexique le moyen de transport par excellence. Chaque ville a sa (ou ses) gare routière parfois immense. On prend le bus comme d'autres prennent l'avion. Les cars approchant parfois la centaine selon la taille des villes sont parques comme des avions autour d'un terminal. Le hall ressemble lui aussi a celui d'un aéroport avec tous les comptoirs des différentes compagnies et de vastes salles d'attentes. Y'a plus qu'a faire son choix. Nous optons pour le Flecha amarilla, la plus économique. Il nous est arrivé de ne pas avoir le choix et de devoir prendre le bus première classe, et bien c'est grand luxe : on a les toilettes dans le fond, la climatisation, les sièges super rabattables, un DVD sur les écrans et un casse-croûte avec boisson. Les cars sont confortables et surtout très propres comparés à ceux qu'on a pu prendre en Asie. Comme là-bas, y'a de la musique, et ça c'est sympa, à condition de ne pas pousser le volume demasiado fuerte ! Décidément la France fait figure de pays bien triste dans ces transports en communs. On en profite pour faire un quizz des reprises anglo-saxonnes en espagnol. Plus fort que les birmans, Elton John, Scorpion, ils y passent tous... " Te estoy todavia querrannnnnnnnnndo... ". Autre petit détail ; la vitesse limite pour les bus est de 95Km/heure. A l'intérieur, un voyant lumineux s'allume à chaque fois qu'elle est dépassée si bien que les passagers savent lorsque le chauffeur a le pied un peu trop lourd…

Guanajuato est une ancienne ville minière coincée au milieu des collines sur lesquelles les maisons n'ont Guanajuatopas hésité à s'entasser. Du haut de la terrasse de Casa Bertha la ville nous semble être un enchevêtrement de maisons toutes plus colorées les unes que les autres, tout l'éventail des couleurs de l'arc en ciel est représenté. En s'aventurant dans ce labyrinthe, on prend plaisir à se perdre dans ses ruelles qui montent puis descendent. On débouche sur des placettes, des fontaines ou bien…des escaliers. Les ruelles sont parfois si étroites que l'on peut s'embrasser de balcon à balcon. L'une d'elle d'ailleurs, connue sous le nom de " callejon del beso " (la ruelle du baiser), est célèbre pour son remake de Roméo et Juliette.

On a encore le temps de visiter le Théâtre Juarez : architecture néoclassique, décoration Art nouveau et magnifique parquet verni. Contrairement à San Miguel de Allende, la ville n'est pas envahie par les américains. Bien que touristique, sa population estudiantine en fait une ville jeune et dynamique. Apres quelques courses, nous nous posons dans le Jardin de la Union ; c'est l'heure de la " Hora feliz " ou " happy hour ". Deux Sol pour le prix d'une et en prime les mariachis ! Puis dîner a la guest, les avocats sont vraiment délicieux dans ce pays et on en profite pour se régaler de salades tomates-oignons-avocats. Eglises, mariachis, avocats et Corona, on est en plein dans les cliches mexicains !

En soirée, nous découvrons un bar salsa complètement délire qui pousse l'originalité jusqu'à son nom : " La dama de las camelias, es el " (La dame aux camélias, c'est lui). Les murs sont tapisses de fresques, de portraits d'artistes de cinéma noir et blanc, de collages et de partitions de musiques, de miroirs, de nus des années folles et le bar est surmonte d'une rangée de talons aiguilles, le tout formant un ensemble complètement baroque. Le son est bon mais on est cinq ! Dame la mano.