Région de Darhan

14 Juillet

Nos véhicules tout terrain sont alignés devant l'hôtel et nous faisons connaissance avec Sukhee, notre chauffeur, qui nous emmènera jusque dans la région de Darhan en compagnie d'Enkhee, notre guide locale. En cours de route, je vois mes premiers TRAQUETS ISABELLE, CHAMEAUX domestiques et YAKS. La route s'étire au milieu des collines recouvertes d'herbe rase, passant de temps à autre le long d'un village tristounet où quelques barres de béton voisinent avec des baraques de bois entourées de palissades. Nous sommes un peu surpris lorsque les chauffeurs s'arrêtent pour la première fois près d'un Ovoo. Il s'agit d'un lieu de prière où chacun jette un caillou, ce qui finit par constituer un monticule assez élevé que l'on contourne dans le sens des aiguilles d'une montre. Il est parfois agrémenté d'écharpes de prière de couleur bleue.

Un peu plus loin, un FAUCON SACRE et un VAUTOUR MOINE survolent la steppe et une GRUE DEMOISELLE se nourrit tranquillement au bord de la route. Dans la steppe, quelques SOUSLIKS Á LONGUE QUEUE se dressent près de leurs terriers. Lors d'une pause près d'une rivière, je coche mon premier BRUANT Á OREILLONS. Au bout de plusieurs heures de routes et de pistes défoncées, nous nous arrêtons dans la région de *Baruunbüren * à 250 km à l'ouest d'Oulan Bator.

Les yourtes blanches se détachent nettement sur la prairie verte au milieu des collines parsemées de rochers et elles sont bien plus confortables que je ne l'imaginais. Il y a de vrais lits, avec des sommiers de qualité inégale et des couvertures odorantes. Il y a même une ampoule électrique, quelques fauteuils, une petite table et un fourneau avec un long tuyau de poële. Il faut d'ailleurs l'enlever pour pouvoir faire glisser à l'aide d'une corde la couverture de feutre qui se trouve sur le toit et qui empêche la pluie d'entrer. Les toilettes et les douches communes se trouvent un peu plus loin. Quelques PIKAS DE L'ALTAÏ peu farouches se nourrissent autour des yourtes et viennent se réfugier sous celles-ci à la moindre alerte. Danielle et moi allons nous promener jusqu'aux rochers environnants où j'observe des TRAQUETS DU DÉSERT, TRAQUETS PIE, ALOUETTES HAUSSECOLS et même une grenouille que je n'ai pas le temps de déterminer car la pluie commence à tomber. Comme les moucherons nous harcèlent malgré les bandanas qui nous recouvrent le visage, cela nous donne une raison suffisante pour rebrousser chemin.