L'heure de la séparation a sonné

Mardi 8 Novembre

A l'ambassade

Je me réveille sur le coup des 6h00 du mat le cul trempe. Ma " bouillotte " a fui et je baigne dans des draps froids mouilles, fais chier !
Il faut s'occuper des visas. Je fais équipe avec Sylvain qui lui-même fait équipe avec une fille: elle arrive a 6h00 du mat pour avoir la chance de passer car au delà du cinquantième arrive, on peut rebrousser chemin. Ce qu'on avait oublie c'est que l'ambassade était fermée pour les fêtes de Tihar, imaginez le retard! Des gens se sont levés à 3h00 pour inscrire leur nom sur la liste. Résultat, en arrivant a 6h00 elle était déjà numéro 50! Elle s'est incrustée avec un français qui se trouvait plus haut dans la file. Sylvain arrive à 9h00 et s'incruste avec eux à son tour avec son passeport et les nôtres. Evidemment tout le monde s'est énervé et ça s'est mal fini pour nombre d'entre eux sauf nous, Sylvain s'est débrouille comme un chef, il est passé envers et contre tous, on a réussi!
C'est moi qui ai pris la relève l'après-midi pour les rechercher, je m'en suis bien sortie! Cela doit être assez pénible à lire et c'est le but, tout ça pour que vous vous rendiez compte que voyager ce n'est pas faciles tous les jours!
Ce soir, nous fêtons les départs de Thomas qui part en Thaïlande et de Sylvain qui reprend son vélo en direction de l'Inde. On négocie deux bouteilles de pinard que l'on dégustera dans le jardin en dînant aux chandelles. Un p'tit tour au Tom and Jerry's bar et nous nous séparons chacun de notre cote. Salut les gars! Bonne route.

"Je suis athée, Dieu merci. " (Sartre ou Vian, je ne sais plus) Tatopani (1200m) Chitre (2350m) 6h de marche

Les journées se suivent…mais ne se ressemblent pas. On marche, on marche on marche... Heureusement quand je veux me changer les idées, je me plonge dans de captivantes lectures, " la longue marche " de Bernard Olivier, récit d'un journaliste a la retraite qui décide de faire la route de la soie.. a pieds.
Apres 12 jours, je suis assez surpris par la faible présence d'édifices religieux, étrange pour ce pays qui vit la naissance de Bouddha et ou réside la seule déesse vivante au monde. Claude B. Levensen a écrit "par son histoire et sa position géographique au flanc de l'Himalaya, le Népal s'insère naturellement entre Brahmâ et Bouddha". Légèrement alors, parce qu'a part quelques stupas, moulins a prières et monastères, peu de signes religieux. Contrairement à la Birmanie, la religion ne semble pas être le fil conducteur de la vie des népalais en montagne.

Sinon voici quelques recommandations pour avoir une bonne étoile sur ce genre de trek: toujours passer a gauche des stupas, ne jamais enjamber les loungtas (drapeaux de prières multicolores disposes en bannière au sommet d'un cairn, d'un stupa etc..), tourner les moulins a prière de gauche a droite pour que les mantras soient entendus et éviter a tout prix le Yak burger et le Swiss rosty!!!!

Sèche linge

Site Internet de l'auteur : www.lespiedssurterre.org