Goroka

Lundi 14 septembre : Goroka

Nous avons 48 heures à passer à Goroka et le festival est fini. Alors nous décidons d'aller au "Bird of Paradise" (l'hôtel de luxe de la ville) après avoir fait du change. Là, nous savons que nous trouverons une agence de voyage qui saura nous proposer des sorties dans Goroka et les environs. Donc, direction l'ANZ pour du change. Il y a beaucoup de monde et pas de guichet spécifique pour le change. Pour l'anecdote, la caissière nous demande quel taux de change elle doit appliquer pour nos dollars. Comme nous avons l'air un peu stupéfait de sa demande, elle se tourne vers son supérieur hiérarchique pour obtenir la feuille de conversion. Ceci mis à part, ça n'est pas très rapide, mais ça se fait.

Nous attendons Philippe et Francis qui font eux aussi la queue pour du change. Entre dans la banque le responsable du groupe de touristes belges que nous avons rencontré hier après midi au festival, avec deux de ses clients. Visiblement, il est connu comme le loup blanc car il s'adresse directement, sans faire de queue, à une employée qui va lui faire ses opérations. Nous nous rendons à l'hôtel "Bird of Paradise", ou plus exactement à l'agence de voyage. Là, nous optons pour une visite aux environs de Goroka, le Mont Gurupoka. 3 heures pour 320 kinas par tête.Nous avons rendez vous en début d'après midi.

Déjeuner au restaurant chinois (le Mandarin), retour à la guest house puis nouvelle sortie direction l'agence de voyage. Nous serons 6 pour le trajet car à nous quatre, viennent s'ajouter deux Italiens (curieusement, peu diserts). Nous sommes au total :6 touristes, un chauffeur, un guide, et une fois sur place, nous perdons notre chauffeur et notre guide, mais en échange, nous récupérons un guide "local" et un natif du village qui, vêtu à la légère, va nous montrer le chemin. Ça monte doucement, mais Philippe et Francis sont fatigués.

GurupokaGurupoka

Chemin faisant, nous découvrons les cultures locales : le café, la patate douce, le tapioca, l'ananas et plein d'autres plantes dont j'ai oublié le nom ! Nous jetons un coup d'oil à des "huttes d'hôtes" (neuves) qui peuvent servir de relais dans le cadre d'un trek, un peu à la manière de celles que nous avons occupées lors de notre trek en Ethiopie du nord. Arrivés au sommet, nous avons une belle vue sur les alentours. Nous visitons une grotte, qui, parait il, servait de salle à manger du temps où les Papous mangeaient leurs ennemis (enfin, seulement la cervelle). Nous avons droit, une fois redescendus, à un sing sing (c'est ce que nous avons vu au festival), c'est-à-dire à une danse et un chant.

Reprise du 4x4 et arrêt devant une jolie petite maison que nous prenons en photos après accord de la propriétaire. A Goroka, nous faisons quelques courses (comme acheter une casquette pour Francis qui a perdu la sienne à Lae, dans les jardins de l'Université, mais aussi des tranches d'Edam, de la vanille..le pays est producteur !). Plus ça va, plus Philippe ressemble à un mudman (photo festival.). C'est que pour se protéger du palud, il a opté pour un antibiotique (doxycycline) plutôt que pour du Lariam. Et l'antibiotique, ça ne va pas du tout, mais pas du tout avec le soleil, alors il se tartine en triple épaisseur avec une crème solaire. Sur les trottoirs, beaucoup de vendeurs (euses) : des sacs, appelés bilums, très solides, fabriqués avec de la liane colorée par des extraits de plante (plus modernes, mais moins solides, les bilums tricotés en laine), des kotekas (étuis péniens), des masques sculptés, des colliers, des flèches, de la vannerie.. Dîner à la Guest House (service à 18 heures !): le réfectoire est un peu triste ! Et puis, il n'y a pas de bière !

PapousPapousPapous

Mardi 15 septembre : Goroka

Dernière journée ! Nous décidons de faire un peu de marche autour de Goroka. Mais nous nous rendons compte assez vite qu'il est impossible de marcher seuls ! Sous des prétextes de sécurité (vrais ou faux ?), nous voici accompagnés très vite par un vieillard qui est rejoint par son fils (agent de sécurité en uniforme, avec un talkie-walkie hors d'usage, mais ça en impose !). Peu de temps après, se joindra à notre petite troupe la nièce (jeune enfant d'une dizaine d'années) et le petit fils de 5/6 ans. Mais finalement, ça n'est pas plus mal qu'ils soient là : ils peuvent nous donner quelques explications sur ce que nous regardons, ils connaissent tous ceux que nous allons croiser, ils savent les endroits qui sont susceptibles de nous intéresser. Il nous montre des citronniers, des orchidées, un végétal qui sert de colle pour l'empennage des flèches et un curieux fruit, blanc à l'intérieur, mais qui devient rouge quand il est écrasé avec le doigt : ce fruit sert de peinture décorative pour le corps. Ce qui nous frappe, c'est la propreté des lieux et aussi le fait que chaque maison/hutte a quelques fleurs sur le devant.

Nous allons leur montrer quelques cartes postales de Paris, mais il est très difficile de leur expliquer à quoi servent l'Opéra, la tour Eiffel, l'arc de Triomphe.. En redescendant, nous faisons le tour de deux énormes réservoirs d'eau qui servent à l'alimentation de la ville. Nous retournons en ville, après avoir remercié nos hôtes à qui nous laissons 50 kinas et quelques menus cadeaux. Notre guide principal va nous donner son adresse postale pour que nous puissions lui envoyer des photos : il a beaucoup de mal à écrire et c'est sa nièce qui lui donne un coup de main. Déjeuner au "mandarin", repos dans nos chambres (Philippe et Francis dorment mieux maintenant que les occupants du dortoir sont partis.). Vers 16 heures, nous nous préoccupons du lendemain : il nous faut savoir où trouver un PMV pour Mount Hagen, vers quelle heure est le départ et comment nous rendre de la guest house au point de départ des PMV. Apparemment, un véhicule de la guest house nous conduira sur la place du marché d'où partent tous les bus. Nous allons faire un dernier tour au bar du "Bird of Paradise", Philippe et Francis en profitent pour faire un peu d'Internet (mais il n'y a pas d'ADSL !). A 18 heures pétantes, nous prenons notre dîner (le dessert est excellent), la nuit tombe, il n'y a rien d'autre à faire que de rejoindre nos lits.

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