Derniers jours avant le Mali

LA CASCADE

Difficile de se détacher de ce gros bourg. Marine veut faire la connaissance des Baye Fall à Touba, comme moi je l'ai fait, et réaliser un reportage. C'est avec Marion, 38 ans, que je quitte chez Moïse pour les cascades de Dindefello, paumées dans la brousse. Un jeune Français et son éducateur y vont justement. C'est la route la plus difficile que j'ai parcourue - à peine un chemin, seulement des cratères. Au bout, le trésor en valait la chandelle !

Cascades de DindefelloCascades de Dindefello

« Nous partîmes en fin de matinée dans la forêt, une jungle.. Une trentaine de minutes de marche, et elle était là ! Face à nos yeux éblouis. Ici la nature nous dévore…

Cascades de DindefelloCascades de Dindefello

Je préviens Marion, « Ce soir, c'est ici que j'installe mon camp ! ».

Cascades de Dindefello

Parmi les arbres, une sorte de Tarzan : John, aperçu quelques jours plus tôt à Kedougou. Il pose son barda à côté du mien, et avant la nuit tombée nous étions trois, avec Michael, un Franco-Polonais en mission pour quelques mois dans la région !

Un grand arbre

La douche du matin sous les chutes, le poulet cuisiné avec soin sur le feu,ou encore ma rencontre avec un des serpents les plus dangereux d'Afrique. Que d'émotions et quel bonheur de se ressourcer dans un tel lieu !

Préparation du poulet sur le feu

DERNIERES ETAPES SENEGALAISES

On resterait toute une vie, alors avant que la tentation ne soit trop forte, je me remets en mouvement. Un touriste français et ses deux enfants acceptent de me conduire à Kedougou, juste après un crochet dans un village bedik (une ethnie du coin) au bout d'une montagne.

Un village

« Le regard joyeux de ces femmes aux nez percés était touchant et profond, les enfants ne cessaient de chanter et de danser, ils avaient l'air heureux !»

Femmes au nez percéFemmes au nez percé

A peine deux nuits à Kedougou - l'une s'est interrompue à 5 heures du mat pour un rendez-vous avec un camion déjà parti. John fait sa réapparition dans un cyber café, je vais profiter de son départ dans l'après-midi pour remonter vers Tambacounda. De là, le Mali !

Le taxi-brousse met bien deux fois plus que le temps habituel pour faire les 240 bornes jusqu'à Tamba. Et nous, entassés là-dedans. Il est facile minuit quand le tacot nous libère. Le temps de manger, et je vais vérifier à la gare des trains s'il n'y en a pas un pour le Mali dans les parages. Coup de pot, il y a un convoi de marchandises. Je saute dans un des derniers wagons où je trouve quelques compagnons pour aller jusqu'à la ville frontière, Kidira.

Un trainUn arbre

Site Internet de l'auteur : http://afrikaroots.uniterre.com

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