Goreme

Vendredi 18 Mai

Camping Kaya à Görëme
On n’est pas si bien placés que ça, dans ce camping de rêve, la porte d’entrée de notre cabine est face à l’allée centrale du camp, ce qui veut dire que chacun se rince l’œil en passant. Mais on est in différents, la fatigue qui  nous envahit est la seule impression qui reste. Tous ces kilomètres avalés, tous ces soucis, toutes ces recherches parfois vaines…on en est saturés. Reste à regarder la carte en se situant aujourd’hui et décider du chemin à faire en « come back ». On s’aperçoit qu’il y a un  paquet de kilomètres encore et, combien de pompes où s’installer dans le coin où on ne gêne pas, auprès de camions qui nous gênent, et qui roulent jusqu’à minuit sur des route bruyantes,  pleines de trous, faisant fi du sommeil des braves gens. Ce qui précède est un moment d’intense dépression à oublier même s’il y a du vrai.
On part visiter Görëme, que l’on revoit avec la même émotion qu’autrefois. On ne sait où regarder, que photographier, c’est une merveille de la nature. On entre dans l’église Tokali aux peintures magnifiques et pourtant dégradées. Ushisar et son célèbre rocher de tufOn ne peut photographier avec le flash, mais le mien se déclenche tout seul, donc je range mon appareil et Jeannot filme. Le musée de plein air de Görëme , on le visitera demain et l’on va vers  Ushisar et son célèbre rocher de tuf criblé d’une centaine de cavités qui abritent des chapelles, monastères et  habitations. Le vieux bourg s’étage sur les flancs du piton et crée une image irréelle. Il est bien dommage que ce féerique paysage et ces étonnants cônes de tuf soient cernés de marchands qui vendent leur camelote, parfois très belle. J’y ai acheté un petit éléphant en onyx. On flâne encore longuement dans la vallée d’Avcilar au relief tourmenté, puis on doit rentrer car l’orage menace et la pluie se met à tomber drue. Il fait froid, Jeannot pense s’être enrhumé, il passe la soirée à chauffer notre appartement, à mettre sur son dos le seul pull qu’il ait porté, du coup extinction des feux à 8 heures.

Avant de partir en visite, nous avions réservé notre emplacement avec des chaises et des cales. Mais tout ce matériel a été déplacé par de nouveaux arrivants NL pas gênés pour un sou. Ils se sont installés à notre place.  Nous nous sommes glissés dans le petit espace restant, en pestant quand même contre eux.

Samedi 19 Mai

Camping Kaya à Görëme.
Beau soleil dès le réveil. On règle notre camping et l’on va visiter la Church Aymali dont le chemin est situé face à la porte principale du camp. Elle est jolie, décorée de dessins naïfs et  géométriques tracés en rouge ocre comme au Sahara. Les escaliers sont très hauts et usés, il faut faire gaffe aux faux pas et aux glissades. En repartant, on doit gravir la côte sableuse et très à pic descendue tout à l’heure, sans problème. Le camion se plante : « ce n’est pas le Toy ! »  me dit Jeannot en recommençant l’opération et la ratant plusieurs fois .A force d’insistance il finit  par remonter la pente. Ouf ! On visite après toutes les merveilles au fur et à mesure de leur apparition, sans jamais nous  lasser. Je ne me souviens plus du nom des sites, ou des villes, ou des églises. Il faut que je révise mais quelle splendeur !
En fin de journée, il reste encore plein de choses à visiter. On va donc rester au parking de Görëme au pied du muséum de plein air. Il y a deux camping- cars de Français, nous serons les troisièmes. Quand stupidement ils s’en vont, nous restons seuls, un peu inquiets tout de même.

Les lumières s’éteignent une à une, panique à bord. Mais la lune allume sa veilleuse  et un chien inconnu monte la garde sur notre porte. L’œil aux aguets on dort comme des sourds.

Dimanche 20 Mai

Aire Parking à Görëme
Dès 7 heures on est à pieds d’œuvre, pour visiter le muséum des églises peintes. Nous sommes les premiers à entrer.  Vient après nous un groupe de Coréens que l’on sème durant nos premières  visites.
Les églises Elmali, Karanlik et Sainte Barbara couvertes de fresques du sol au plafond nous retiennent longuement.  Puis on grimpe le petit escalier raide pour aller voir la Dark Kilise ou église sombre. Un gardien nous en interdit l’accès, à moins que nous prenions un autre ticket d’entrée. Compte tenu du prix payé à l’entrée principale nous refusons tout net. Les Coréens nous emboîtent le pas refusant tout comme nous ce tarif abusif et imprévu. Aujourd’hui je pense n’avoir pas eu raison, mais on peut comprendre notre résistance logique et notre refus d’alimenter le presse- citron de la Turquie touristique. cheminées de fées dans la vallée de Devrent

Le musée de plein air est visité, le chamelier dresse son échelle près du chameau pour l’escalade des férus de photos insolites, qui ne craignent pas le ridicule et, la montgolfière Balloon Anatolian est de sortie. On aurait bien aimé faire cette balade dans les airs au dessus des sites, mais le prix prohibitif nous fait y renoncer.

La visite qui semble terminée nous réserve encore plein de curiosités à commencer par la vallée du Devrent  vers Avanos, où se réunit la plus grande concentration de cheminées de fées. On se balade au milieu de ces formations semblant venir d’une autre planète, étranges colonnes coiffées d’un chapeau de pierre, au milieu desquelles poussent vignes et fruitiers.

La route vers Ortahisar conduit à Mustaphapacha, ancienne ville Grecque qui s’appelait  Sinassos, jusqu’en 1924, année d’échange de la population entre la Grèce et la Turquie. Les belles maisons du village furent désormais habitées par les Turcs. Eglises couvents et monastères témoignent  d’un passé où les byzantins laissèrent des traces indélébiles, monuments sculptures et peintures..

Trois jours passés au milieu des villes de la Cappadoce  ne nous ont pas permis de tout voir, tant la région est riche de splendeurs naturelles dont la beauté dépasse l’imagination.. Nous reviendrons…peut-être !…

le Tepsidelek HanNous entamons aujourd’hui le chemin du retour, à faire par les routes buissonnières. Voulant joindre l’ouest du pays, on part vers Konya par Nevséhir puis Aksaray. L ‘ Erciyes Dagi a  aussi fait des siennes dans ces régions, où l’on aperçoit en roulant des falaises de tuf blanc trouées de pigeonniers et d’habitations troglodytes, par centaines, créant un paysage insolite.

Des caravansérails parsèment les itinéraires de la soie, beaucoup sont effondrés, ou en passe d’être restaurés. En voici un : Le Tepsidelek Han, gisant par terre. Il a pourtant de beaux restes, colonnes soutenant des arcades, avec quelques amorces de dômes, Il a encore fière allure depuis la route et on pense que les monuments historiques Turcs ont du pain sur la planche…Dans les champs environnants des femmes binent à la bêche et semblent ramasser des pommes de terre, qu’elles recueillent dans leur tablier puis dans des sacs de jute. Elles nous font de grands signes afin qu’on aille les voir, mais que leur dire pour qu’on se comprenne… Cette barrière de la langue est décidément infranchissable ! On se contente de leur faire de grands signes, auxquels elles répondent en poussant des cris aigus.

Dans un village, on a dû faire des courses, acheté du pain et du sucre ma provision étant épuisée. Comment faire comprendre ce mot de sucre à mon marchand. Sugar ! Connais pas. Mes recherches dans les rayons n’ayant rien donné, je dessine une tasse avec cuillère et morceau de sucre, le tout bien ressemblant. Rien n’y fait, seul mon lexique du Routard nous sauve, j’ai eu mon kilo de seské, je n’oublierai pas ce mot, promis !

La route devient impitoyable, pas d’arbre pour tempérer l’atmosphère irrespirable, les champs sont tout secs on dirait le Sahara. Dans cette désolation des tentes jalonnent les espaces. Réfugiés ou Tziganes ? On ne sait. Les enfants nous encerclent pour jouer et nous font quitter l’endroit où l’on s’était arrêté pour dîner. Plusieurs fois on doit changer de place, dans cette région inhospitalière

Cherchant une banque à Aksehir, des policiers nous amènent dans leur voiture au centre ville, ainsi bien accompagnés, faisant fi du nombre de gens qui attendent,  on prend la tête de la queue, sans la moindre remarque des clients. On boit ensuite le thé avec toute la brigade, c’est inattendu et assez marrant !

On continue la route d’Aksehir, puis on décide de contourner le lac D’Egirdir au lieu d’aller sur Afyon, que l’on appelle aussi le château noir (à cause de la culture de la drogue). Donc, on bifurque sur ce merveilleux lac aux eaux d’un bleu turquoise à cause d’une qualité de plancton qui le colore joliment. le lac d'EgirdirOn prend notre repas sur un accotement qui le surplombe, au milieu des coquelicots et des fleurs bleues intense ressemblant à de la bourrache. C’est très beau !

La route maintenant coupe tout droit vers l’ouest jusqu’aux côtes de la mer Egée, mais pour l’instant elle contourne la ville d’Egirdir, s’enroule, monte et on a un superbe panorama sur l’eau, les montagnes et la presqu’île qui s’avance dans le lac. Plusieurs petits hameaux s’y sont installés, dominés par des minarets. Il y aurait deux autres villages noyés dans le lac, les plongeurs y retrouvent encore des amphores et des théières.

On cherche un long moment le Caravansérail d’Ertokus, signalé sur la carte. Les autochtones nous l’indiquent en riant : Ce n’est qu’un tas de pierres envahi par les ronces et les arbres. Les cartographes devront réviser leur copie.

La ville d’Isparta, capitale des roses est aussi celle du béton, avec ses immenses tours qui montent dans le ciel. La rue principale est bordée de roses oranges superbement épanouies. Comment peuvent elles résister à la poussière ambiante qui pique aux yeux et fait éternuer ?

En fin de journée on prend place à notre hôtel de la pompe, sur la route de Denizli. On aurait besoin d’un bon sommeil pour nous remettre sur pieds, tant la fatigue est grande, mais c’est raté, le passage incessant de camions et de voitures nous tient éveillés jusqu’au matin. Cette petite route qui me semblait minime est des plus importantes, car transversale.

Pompe Turquoise (Turcuaz) Denizli.

6 heures 30, on est les derniers ce matin sur la pompe, on  a affreusement mal dormi et  ce matin il faut décamper pour libérer l’espace des camions. On espère tous les jours trouver un endroit calme afin de faire un arrêt repos, dans le milieu de la journée, mais c’est toujours impossible et déprimant.

On suit les panneaux pour visiter Pamukkale et Hiéropolis. Les deux sites sont  désormais jumelés afin de visiter les vestiges de la cité antique de Hiérapolis et les ruines modernes de Pamukkale. Oh Pamukkale ! ! Quelle déception est la nôtre en voyant ce que  tu es devenue en 20 ans. Je demande naïvement comment faire pour voir les belles vasques à eau bleue et stalactites. Le préposé à l’information ne comprend pas ma question ou fait semblant de ne pas la comprendre. Donc ce site fabuleux non protégé par le passé, avait laissé des hôtels se développer au milieu du site avec leur piscine qui recueillait l’eau des sources chaudes. Résultat, les vasques naturelles qui s’étageaient sur la falaise se sont asséchées, la magie avait disparu. Un plan de sauvegarde de l’UNESCO a fait démolir les hôtels, seuls subsistent quelques bâtiments à vocation balnéaire. Aujourd’hui, la falaise majestueuse et éclatante de blancheur  du temps passé,  garde les stigmates d’un tourisme non respectueux d’une aussi fabuleuse nature. Les fondations des hôtels démolis sont toujours visibles, le site a perdu sa féerie.  Un  mince  filet d’eau coule vers les piscines des hôtels rescapés, au détriment des quelques vasques restantes du château de coton de Pamukkale. Nous les  visitons sur le haut du massif qui bien que terriblement mutilé a ,  encore, fière allure. On se promène de bout en bout en chassant les images qui se superposent, ce qui reste est quand même magique et l ‘on peut comprendre l’admiration  des   gens qui le découvrent, seulement aujourd’hui.
       Un sentier qui serpente à travers des ruines nous conduit  au site de Hiérapolis, qui daterait du IIme siècle avant JC. On y voit une basilique chrétienne, plus tardive,  un temple d’Apollon, un théâtre antique bien conservé. On va de l’un à l’autre, au hasard de l’inspiration et nous perdons notre chemin de retour, que nous mettrons longtemps à retrouver.site de Hiérapolis

Une aire de «  pic nic » en plein soleil tombe à pic, pour nous permettre de nous restaurer un brin. Le point de vue sur la vallée est superbe. En quittant notre coin repos nous félicitons un jeune Turc qui nous dit avoir étudié le Français à l’Ecole et qu’il avait trouvé cette langue très belle. Trop rarement nous recevons de pareilles affirmations, qui nous enchantent en remarquant la sélection qui s’opère  d’elle même par le choix de cette langue.

Nous partons vers Ephèse, c’est à dire Selçuk  pour la direction. La pluie se remet à tomber comme chaque jour à cette heure-ci, c’est vraiment un  printemps pourri, pas favorable pour nos pérégrinations, ni même pour nos nuits à la belle étoile.

Depuis peu nous rencontrons quelques rares camping- caristes, dont un couple de Français et sa famille composée  de deux enfants. Partis depuis le premier Janvier ils projettent de faire le tour du bassin Méditerranéen, mais assez maladroitement il nous semble. Comment font les enfants 10 et 9 ans pour leur programme scolaire ? Mais par Internet voyons !  Apparemment sans problème, nous sommes admiratifs. Nous cherchons un camping pendant qu’ils vont dormir n’importe où dans la nature environnante, que dispense la côte de la mer Égée avec parcimonie. Ils sont encore plus nomades que nous, ce qui n’est pas peu dire…

Le camping Garden est à deux pas des monuments de Selçuk, on y va, par une si petite route qu’on croit s’être trompés. Le patron nous rejoint à vélo et nous guide dans son parc tout verdoyant où séjourne une seule caravane. La réception se fait dans un bureau installé dans une sorte de rotonde. Le prix annoncé est en euros,  ce qui change tout, mais cette pratique est habituelle paraît-il, le tout est de penser euro alors qu’on vit depuis un mois en Lires Turques. Bah ! C’est très abordable de toute façon.

Il y a donc une seule caravane d’Allemands dans ce grand champ, le placeur nous installe à côté d’eux,avant de nous faire déplacer, ce qui met Jeannot en rage. Vexé, il menace d’aller ailleurs si l’on gêne

Mince ce n’est pas une chose à dire  et d’abord s’en aller où ?

Une bonne nuit de repos, remet d’aplomb le caractère …A demain. !

Mercredi 23 Mai

Camping Garden à Selçuk.
Tôt ce matin, je fais le tour du parc et découvre au bout du camping, une sorte de hammam à coupoles munies de trous, une espèce de monument antique et désaffecté, à demi caché sous les arbres et des fils de clôture. Je vais chercher mon appareil photo, tandis que  Jeannot m’emboîte le pas et me conseille de monter sur l’échelle du toboggan placé à proximité afin de dominer grillages et arbres. Ce que je fais, en rajoutant un échelon pour avoir une photo parfaite. Mais du haut de l’échelle à barreaux ronds, bonjour la glissade. Mon pied gauche ripe et me voilà pliée je ne sais comment dans les barreaux, en descente, cramponnée des deux mains, la tête en bas, quelle situation !  Je ne peux me redresser. Jeannot qui avait commencé une séquence de film jette sa vidéo et vient à mon secours. Ouf ! Je suis sauvée !
Je m’en sors avec des ecchymoses sur le tibia et sur le pied. Je bénis le ciel de m’en tirer à si bon compte et en claudiquant je vais quand même faire ma photo à partir du plancher des vaches.

Je pourrais dire que j’ai eu un accident de…. toboggan, ce qui à mon âge paraît farfelu sinon sportif…

mosquée Isa BeyDès 7 heures commence notre visite de Selçuk. La mosquée Isa bey d’abord’, puis au pied de la forteresse byzantine où flotte le drapeau rouge de la Turquie, on va admirer  la basilique Saint Jean récemment restaurée. 0n sait que l’Apôtre vint mourir ici vers la fin du premier siècle et qu’il y rédigea l’évangile. Les colonnes par dizaines relevées, donnent une idée des impressionnantes proportions de cette basilique. Depuis la terrasse la vue sur la vallée est splendide et, sur les pylônes environnants les cigognes ont bâti leur nursery , en équilibre elles  préparent leur envol. Au creux de la vallée l’unique colonne de l’Artémision fait piètre figure, elle qui faisait partie du temple qui fut une des  7 merveilles du monde antique. On part ensuite visiter Ephèse, que nous revoyons chaque fois avec la même émotion, mais ce matin la vieille cité d’Ephèse est saturée. Combien de groupes ? Combien de visiteurs dans cette tour de Babel du tourisme ? rues d'EphèseOn n’a aucun goût  pour les jolies photos que l’on pourrait faire si l’envahissement n’était pas si important. Je crois bien q’une heure nous suffit  pour traverser la rue de Marbre et l’Arcadiane, le théâtre est en restauration, la bibliothèque de Celsius est une foire à l’ail invraisemblable et on ne peut s’approcher de la fontaine d’Hadrien. Les pierres grises se colorent des vêtements des femmes de tous pays, surtout Asiatiques. Bon, ici non plus la magie n’est plus ce quelle était.

Ensuite on magasine, marchande le sac de Fanou après l’avoir choisi, on cherche une jolie épée a Titou que  papi trouve au fond d’une boutique. C’est plutôt un sabre, je crois, car il est recourbé et le fourreau est serti de pierres « semi précieuses ». Je le trouve beau, tandis que Jeannot pense s’être fait avoir. Je le dissuade et après s’être restaurés nous partons vers Pergame.

Nous longeons de près la mer Egée, alors pourquoi ne pas dormir à son bord ? Connaissant les difficultés  on commence tôt les recherches et on finit par découvrir un  terrain abandonné, large, assez propre, éloigné de toute habitation possible bien qu’on ne soit pas si tranquilles que ça. La solitude dans ces conditions, en pays étranger, il vaut mieux l’éviter, ce qu’on a fait jusqu’à ce jour. Autour de nous, rien… des monts, sans aucune trace de vie, de l’autre côté la mer qui roule des eaux grises, calme pour l’instant. Dormir dans le silence, quel luxe !….Tiens une jeep de militaires qui vient par ici, c’est drôle, ils viennent vers nous ! Le terrain que nous occupons est militaire, on doit le libérer. Les deux jeunes soldats ont l’air bien embêtés de nous expulser, mais c’est le règlement, il faut partir. Ils ont l’air de s’excuser…

Partir ? Mais où donc ? La nuit est tombée, et il a fallu reprendre la route et le chemin parcouru nous a semblé long à n’en plus finir. Et nous avons réintégré l’hôtel de la Pompe. Celle ci installée au milieu de nulle  part  va être tranquille il nous semble  et pourtant la musique disco va nous accompagner jusqu’au matin. De guerre lasse, on finit  par s’endormir.

A côté de nous, stationnent des camions qui ont l’air au rebut, notre pause nuit s’est effectuée dans les flaques de boue noire. Il est impossible de mettre le pied dehors tant le sol est dégoûtant. C’est chouette la vie de plein air !…