Conseils et choses à savoir

Comment réussir son safari ?

Vous voilà cultivé : vous connaissez à la fois l’histoire et les régions du Parc national du Kruger. Il ne reste plus qu’à vous inculquer quelques règles d’or et à vous fournir quelques précisions pour être fin prêt à emplir la carte mémoire de magnifiques portraits d’animaux.

1/ La voiture : outil indispensable du safari

Entrée Mopani
Entrée dans le camp de Mopani Les lunettes de soleil ou le chapeau sont certes utiles mais pas forcément indispensables. Le véhicule au contraire est absolument nécessaire. Tout d’abord parce que l’on ne vous laissera pas zigzaguer entre les lions et les rhinocéros sans la protection d’une carrosserie solide et mobile, capable de vous empêcher de devenir une proie. Et ensuite, car sans les pneus qui tournent vite et parcourent beaucoup de distance, vous ne verriez pas grand-chose des milliers d’hectares de la réserve et ne profiteriez pas de la diversité inégalable du lieu. Il vous faudra donc trouver un véhicule (le vôtre ou en location) ou embarquer dans l’un des 4x4 des guides assurant des circuits assistés (dans ce cas, la voiture peut ne pas être complètement fermée). Vous pourrez alors partir sur les 1 900 km de routes qui sinuent au travers du parc.

  Lionceau
Il est pas mignon ? Les routes principales sont goudronnées (700 km) tandis que les secondaires restent en terre battues. Vous pouvez penser être libre et non surveillé dans cet écrin naturel mais loin de là. De nombreux rangers jouent les gardiens et vérifient que vous respectez bien les règles. Comme celle de ne sortir de son véhicule qu’aux endroits mentionnés par les panneaux ou celles imposant des limitations de vitesse (50 km/h sur les routes goudronnées, 40 km/h pour les routes secondaires et 20 km/h enfin à l’intérieur des camps). Attention, il y a même des radars ! L’arpentage reste toutefois libre et on ne vous obligera pas à suivre un itinéraire précis. La liberté s’arrête cependant lorsque trop de voyageurs veulent explorer des coins identiques : il ne doit pas y avoir plus de cinq véhicules sur la même route et chacune d’elle ne peut faire transiter qu’au maximum 6 voitures par jour.

Sachez que d’autres activités que l’observation à bord de véhicules sont possibles et envisageables. Vous pourrez ainsi, délasser un peu vos jambes engourdies en participant aux randonnées guidées dans la brousse (bush walks), en sillonnant l’une des trois pistes de VTT (toutes partent du campement Olifants) ou en profitant du golf du camp de Skukuza. Pour les admirateurs d’oiseaux, des plates-formes d’observations spécifiques sont disséminées dans le parc et accueilleront les petits curieux, armés de leurs jumelles.

2/ Quand partir et pour combien de temps ?
Pour exceller dans l’art du safari, il faut savoir évidemment être patient et vigilant mais il faut aussi bien choisir le moment. Au Kruger, ce n’est pas l’animal qui vient à vous, c’est vous qui devez aller le trouver. Il faut donc s’adapter à son rythme biologique et préférer certaines saisons. Le parc respecte d’ailleurs la vie animale en ouvrant tôt et en fermant également de bonne heure (cela dépend du mois, mais en général, l’ouverture se fait aux alentours de 5h30 du matin et la fermeture vers 18h).
  Musée des éléphants
Le musée des éléphants à Olifants En ce qui concerne le second point, l’hiver est plus propice à l’observation de la nature. De mai à août (les saisons sont inversées par rapport aux nôtres), la végétation se raréfie et laisse l’horizon libre pour déceler au mieux les frimousses des bébés zèbres encore frêles, chancelant entre les pattes de leur mère. Les bêtes se regroupent autour des points d’eau, ce qui rend la traque beaucoup plus facile. À ce sujet, un regroupement massif de touriste peut vous mettre la puce à l’oreille : dès qu’un lion surgit, il faut bien comprendre que tout le monde s’arrête pour observer la crinière rousse ondulant dans le vent. Les vautours sont également un bon indicateur de présence animale. Vous devriez vous rendre dans les zones où ces impressionnants volatiles enchaînent les cercles concentriques.

Pour ce qui est du moment de la journée, les animaux aiment que le monde leur appartienne et se lèvent donc tôt. Il faudra donc transiger sur les grasses matinées et mettre le réveil pour pouvoir apprécier le spectacle du lever des majestés de la savane. Si l’effort s’avère être impossible ou trop difficile (surtout pour des vacances), il faudra opter pour la fin de journée. C’est après leur sieste que les animaux réapparaissent et repartent gambader dans la brousse. Pour résumer donc : vous aurez le plus de chance de voir les animaux le matin avant 10h et le soir juste avant le coucher du soleil. Tout est dans l’adaptation.

Enfin, au sujet de la durée du séjour, une journée ne suffira certainement pas à explorer toute la richesse du Kruger. Il faudra plutôt songer à un voyage de 4 jours voire d’une semaine pour avoir plus qu’un aperçu du parc. Pensez bien à réserver car l’affluence est de mise, étant donnée la notoriété du site et la limitation des visiteurs pour éviter la dégradation et préserver l’environnement.

3/ L’équipement du parfait ranger Baobab
Le Baobab, arbre de la savane Pour profiter au mieux du Parc national du Kruger, mieux vaut être prévoyant et anticiper les petites contrariétés. Pensez donc qu’en Afrique du Sud, le soleil aime s’acharner sur les passants. Lunettes de soleil, chapeau et crème sont donc appréciables.
Evidemment, l’appareil photo est de rigueur. Pensez bien à prévoir des batteries et des cartes mémoires (ou des pellicules pour les hommes préhistoriques…) pour ne pas manquer de munitions au risque de grands et terribles regrets. Les jumelles permettront en plus de palier à notre vision limitée et d’observer les bêtes que l’homme effraie. Des vêtements de camouflages peuvent parfaire l’équipement en vous permettant de vous immiscer incognito dans les fourrés.
Dernier petit détail à envisager : la présence de moustiques. Pour éviter de ramener en souvenir un paludisme peu enviable, envisagez un traitement anti-paludéen avant votre départ, surtout si vous y aller à la fin de l’été ou au début de l’automne (de décembre à mai).

Vous savez désormais presque tout pour saturer votre appareil photo. Quelques infos pratiques sur l’accès et l’hébergement et vous voilà bientôt aux côtés des félins et des troupeaux d’herbivores.
  Sophie Graffin
Publié le 28/05/10

Crédit photos : © SANParks 2004 - 2009