Le quartier colonial et le nouveau centre de La Paz

Découvrez les anciens et nouveaux quartiers de La Paz

Le quartier colonial

Une fois redescendu du vieux quartier indien, partez de l’autre côté découvrir le quartier colonial historique. Commencez par la massive église San Francisco. Elle a été construite en 1745, à l’endroit même où les Espagnols ont fondé La Paz. Sa belle façade de style baroque est couverte de bas-reliefs. On remarque également sur certaines sculptures l’influence indigène. Un musée est annexé à l’église. Celui-ci permet de découvrir le rôle des franciscains dans l’histoire de La Paz. C’est aussi l’occasion d’explorer les différents recoins du bâtiment, notamment son toit. L’édifice est entouré d’une place, souvent assaillie de vendeurs ambulants. En remontant la rue, une sorte de passerelle vous permettra de traverser l’avenue et vous mènera au cœur du quartier colonial. Vous finirez par déboucher sur la plaza Murillo, nommée en l’honneur de Pedro Domingo Murillo, leader et martyr du soulèvement populaire de 1809 contre la domination espagnole. Cette place est aussi connue comme étant le centre du pouvoir politique bolivien. Autour de celle-ci se trouvent en effet le palais présidentiel ainsi que le palais législatif où siège l’assemblée. L’endroit est souvent très animé, des enfants jouent parmi les marchands ambulants, on peut se promener dans des marchés de bric-à-brac des rues adjacentes…

La plaza Murillo
La plaza Murillo Un peu plus loin, une rue particulière mérite qu’on s’y attarde : la calle Jaén. Elle fait partie des quelques rues coloniales qui subsistent à La Paz. Particulièrement jolie, elle a été habilement restaurée. Les petites maisons colorées s’alignent les unes à côtés des autres, tandis qu’en arrière-plan, on peut observer les flancs de la ville.

Parmi les maisons se trouvent quatre musées, qui traitent différents aspects de l’histoire et de la culture bolivienne. L’ensemble offre un aperçu intéressant de différentes facettes du pays. Le musée costumbrista, le plus en haut de la rue, est installé dans une ancienne demeure coloniale. Il traite essentiellement des coutumes boliviennes au travers de documents, de peintures et de maquettes. Il expose également une collection de costumes anciens. Tous les deux mois, il accueille une nouvelle exposition temporaire, en rapport avec l’actualité de la ville. En janvier, celle-ci porte sur l’ekeko, le dieu de la fertilité chez les Aymaras, devenu aujourd’hui le dieu de l’abondance. Il est le personnage clé de la fête des Alasitas, célébrée chaque année dans toute la ville le 24 janvier.

La calle Jaén
La calle Jaén Après, le musée du littoral révèle à quel point la Bolivie est affectée encore aujourd’hui par la perte de son accès à la mer, suite à la guerre du Pacifique de 1879. Cette partie de l’histoire du pays est retracée par divers objets, notamment par des cartes, des drapeaux et des costumes. Vient ensuite le musée de l’or, composé de deux pièces seulement, où sont exposés de beaux bijoux incas. Et pour finir, la Casa Murillo. Elle se compose de plusieurs salles dédiées à divers événements historiques. La plus intéressante s’appelle la salle de la conspiration. C’est ici, que se réunissent en 1809 Murillo et ses partisans, afin d’organiser le premier soulèvement contre les Espagnols. Cette partie de la ville compte plusieurs autres musées intéressants, qui se visitent pour quelques boliviens. Ne ratez pas le musée national de l’ethnographie et du folklore, ses salles sont fascinantes ! La première est dédiée à l’art de la plume. Elle est ainsi remplie d’objets tels que des lances, des arcs ou des chapeaux, décorés de plumes de tailles et de couleurs différentes. La salle suivante expose une impressionnante collection de masques folkloriques provenant de tout le pays. Enfin, dans la salle consacrée au textile, on peut voir des étoffes de différentes époques, réalisées par plusieurs ethnies du pays.

Le nouveau centre : Sopocachi

Statue d'Eduardo Abaroa
Statue d'Eduardo Abaroa Derrière, la plaza Abaroa: celle-ci a été nommée en l’honneur d’un héros bolivien de la guerre du Pacifique. Celui-ci a refusé de se rendre aux Chiliens et aurait lancé « et votre grand-mère, elle se rend ? », en réponse à leur suggestion d’abandonner le combat. Au centre des jardins et de jeux pour enfants, trône une immense statue du personnage, dont la phrase est restée célèbre. Tous les ans, le 23 mars, le jour de la Mer, on commémore cette guerre au pied de la statue. Le quartier Sopocachi est un bon endroit pour se restaurer. La place est bordée de cafés, certains équipés de wifi. On trouve également de bons restaurants dans les rues des alentours. La cuisine du monde est présente (restaurants japonais, italiens) à des prix incomparablement inférieurs à ceux en France. Faites un tour à La Comédie, très bon restaurant qui accommode cuisine française et bolivienne.

Petite précision : en Bolivie, il est permis d’emporter ce que vous n’avez pas réussi à finir de votre assiette. Il suffit de le demander au serveur. Il est très courant de donner les restes à des personnes qui mendient dans la rue. N’hésitez pas à faire ce geste, il sera très apprécié.

La nuit, les rues restent calmes mais ce quartier est tout de même idéal pour les sorties nocturnes. Différents bars et discothèques sont rassemblés dans la zone. Ne ratez pas Malegria, le jeudi soir (pensez à amener votre carte d’identité, obligatoire pour entrer) ! On y joue de la musique afro-bolivienne. Démonstration de danse également ! Le weekend, Mango’s est un des lieux les plus populaire. Boliviens, étrangers établis en Bolivie et touristes se côtoient dans ce restaurant transformé en bar dansant à la nuit tombée.

Vanessa Carronnier
Publié le 22/05/2012

Crédits photos : © Anakin, -Chupacabras-, © Vanessa Carronnier, © Incognito