N’a de mauvais que son nom
C’est là que le vaillant « tortillard » arrête sa locomotive et fait redescendre la pression. Un petit port de pêche bien innocent mais qui satisfera tous ceux qui s’y aventureront. Pas de musée grandiloquent ni d’attractions touristiques ; juste un village mignonnet à découvrir en furetant au hasard pour déceler de belles façades.
Il faut en effet bien regarder les entrées des maisons car les détails s’y cachent. L’attention permettra de remarquer de petites plaques de faïence, des frises qui décorent discrètement les belles habitations. Celles-ci datent, pour les plus grandes et les plus prestigieuses, de la seconde moitié du XIXe siècle.
Hôtel-restaurant Les tourelles à Le Crotoy
Port de Le Crotoy
C’est à cette époque que le petit port est devenu une station balnéaire qui attira les vedettes (on peut noter le passage de Jules Verne, de Toulouse-Lautrec, de Boudin ou encore de Colette).
Les hôtels de luxe et les somptueuses villas affriolées de loufoquerie médiévale (corniches, tourelles, façades ondulantes, balustrades et marquises) commencent à s’immiscer entre les maisons de pêcheurs déjà en place. Les aristocrates débarquent dans le petit port traditionnel pour des bains de mer en famille et des vacances réussies.
Aujourd’hui, c’est vous qui les remplacez en arpentant tranquillement les ruelles hétérogènes et en profitant de l’étendue sableuse exposée plein sud qui fait la force du village.
Une fois que Le Crotoy vous aura délivré ses secrets, prenez la route vers le Sud, toujours en longeant la baie pour une rencontre inoubliable avec la nature : le parc du Marquenterre.
Sophie Graffin
Publié le 27/04/10 Crédits photos : © Alba Bayes