Le Yucatan

La Ruta Maya - Mexique

Le Yucatan

Il est maintenant l’heure de découvrir la terre maya par excellence : le Yucatan. L’état  constitue une étape obligée pour tout voyageur qui cherche à découvrir cette civilisation généreuse d’histoire et aux multiples talents. Pour visiter le Yucatan et sa myriade de sites plus passionnants les uns que les autres, on pourra séjourner à Mérida, la capitale de l’état située à une trentaine de kilomètres à l’est du Golfe du Mexique. Celle que l’on surnomme la « ville blanche » est non seulement un point de départ fantastique puisqu’elle donne accès à la plupart des sites alentours mais aussi une destination à part entière.

Fondée en 1542 sur une ancienne cité maya disparue connue sous le nom de Tho, Mérida fut classée en 2000 par UNESCO et par l’OEA (Organisation des Etats Américains). En plus, le goût prononcé de la ville coloniale pour la culture et les arts a été reconnu et récompensé par son statut de  Capitale Américaine de la Culture. Ses nombreux théâtres et musées et sa position au centre des chemins mayas en font une destination culturelle et touristique de choix. Le Paseo Montejo permet de visiter la ville et d’en admirer l’artisanat local. Au cœur, la place centrale regorge de saveurs et de caractère que l’on peut apprécier depuis une des terrasses de cafés en plein-air. La richesse de la culture locale s’apprécie aussi bien par ses productions artistiques de théâtre ou de poésie que par son attachement à la gastronomie typique du Yucatan.

Dans le style Puuc, les environs de Mérida recèlent de sites archéologiques à visiter, dont le plus connu est Uxmalqui signifie «trois fois construite » en rapport avec les différentes phases de développement de la ville.Les caractéristiques du site sont ses lignes symétriques que l’on retrouve dans le style Puuc ornemental des sites de Kabah, Labná et Sayil. Puuc désigne en maya une petite chaîne montagneuse où se développa une nouvelle branche de la tradition culturelle et artistique maya.Celle-ci se reconnaît au niveau architectural par les crêtes qui ornent les pyramides, les fausses colonnes encastrées dans les façades, les losanges et les grecques décorés de serpents et des masques de Chaac, le dieu de la pluie.

De Mérida, il est peu probable que l’on ne fasse pas une visite de Chichén Itza, l’un des sites archéologiques les plus célèbres et visités du Mexique, déclaré en 2007 une des sept nouvelles merveilles du monde. Deux villes constituent ce grand domaine particulièrement bien conservé dont le gouvernement était Maya pour l’une et Maya-Toltèque pour l’autre. La première fleurissant des VIe aux Xe siècles alors que la seconde reprend le flambeau à partir du Xe. La pyramide Kukulcán connue sous le nom de « château » atteint des sommets de symbolisme cosmologique. Sur chacun des 4 côtés grimpent 365 marches, représentant bien entendu les jours de l’année solaire, plus 52 panneaux qui correspondent à chaque siècle maya ainsi que 18 terrasses symbolisant les 18 mois de l’année religieuse maya. Un véritable calendrier de pierre démontrant encore une fois l’inclination de cette civilisation pour les mathématiques et la connaissance de l’espace et du temps.

En plus de cette pyramide, les constructions comprennent un observatoire, un Temple des Guerriers, un Monastère, une douzaine de sculptures et le plus grand jeu de balle jamais découvert avec 168m de long et 70m de large. On trouve également un puits naturel sacré comme il en existe beaucoup au Mexique et que l’on appelle Cénote. Celui-ci étale ses eaux miroitantes sur 60m de diamètre et fut le tombeau de jeunes femmes sacrifiées en l’honneur du dieu de la pluie, Chaac. Dans ses eaux, un véritable trésor fut découvert : colliers, objets d’or, de cuivre et de jade et richissimes bagues. Enfin, l’endroit est le théâtre d’un spectacle époustouflant qui ravive le débat entre sceptiques, superstitieux et croyants. Deux fois par an, pendant les équinoxes de printemps et d’automne, l’ombre du soleil se transforme en énorme serpent à plumes et semble alors dévaler les escaliers du château : à admirer sans modération.

Alice Cannet