Suite du parcours et activités autour de la visite

Suite du parcours

Au bout de cet espace, on entre dans une salle claire, à l’ambiance très différente. A partir d’ici, l’exposition devient d’avantage historique que thématique. Elle commence par traiter le modèle d’émancipation français par divers documents. Au XIXème siècle, la volonté d’émancipation des juifs est répandue dans toute l’Europe. Le premier pays à l’accorder est la France, en 1790 et 1791. Peu à peu, apparait ensuite le modèle de l’Israélite français : fidèle à ses traditions, tout en étant très patriote. Toutefois, à la même période, l’antisémitisme est très présent. On retrouve ainsi une partie de la salle consacrée à l’affaire Dreyfus. Les petits-enfants du capitaine ont fait don au musée de nombreuses archives. On peut voir aujourd’hui une série de photos, un document qui compare les écritures de Dreyfus et d’Esterhazy avec celle du bordereau et des unes de journaux.

L'oeuvre de Boltanski
L'oeuvre de Boltanski

Une autre partie de la salle se consacre aux mouvements intellectuels et politiques juifs en Europe au tournant du siècle. Une vitrine est consacrée à Théodore Herzl, le fondateur du sionisme moderne. Son portrait est entouré de livres anciens ainsi que de journaux. Juste après, un cabinet d’art graphique rassemble des œuvres témoignant des présences juives dans l’art du XXème siècle. On se trouve d’abord face à une série de peintures d’artistes de différents pays. Puis, sur le côté, on découvre une galerie de photos en noir et blanc.

La galerie nous conduit à la dernière salle : celle consacrée à la création de l’Etat d’Israël. Lorsqu’on entre, un bruit attire notre attention : une voix émane d’une imitation d’un ancien poste de radio. Celle-ci annonce les votes des pays de l’ONU en faveur ou contre la création de l’Etat d’Israël. Le 29 novembre 1947, l’ONU adopte le plan de partage avec 33 voix pour, 13 contre et 10 abstentions dont la Grande Bretagne. A côté de la radio commence la frise chronologique qui présente les dates-clés qui ont mené à la création de cet Etat. Au centre de la salle, on peut voir des photos de la cérémonie de l’indépendance de l’Israël.

Avant de quitter l’endroit, approchez-vous de la fenêtre pour voir l’œuvre de Christian Boltanski, Les habitants de l’hôtel Saint-Aignan en 1939. L’artiste a installé sur un mur, les noms des personnes de l’immeuble qui ont été déportées. Au nom s’ajoute parfois un métier, une date. Ces mots sont placés dans des cases en papier, réparties en petits groupes.

Autour du musée

Le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme n’abrite pas seulement ces collections permanentes. Il réalise régulièrement des expositions temporaires. Il propose également d’en savoir plus sur le judaïsme au travers de diverses manifestations et activités.

La médiathèque
La médiathèque Le musée comporte une médiathèque, qui est un lieu de ressources documentaires sur la culture juive. L’endroit est en accès libre mais la consultation des documents se fait uniquement sur place. La partie bibliothèque conserve des ouvrages anciens ainsi que contemporains. Des bibliothécaires sont présents pour vous guider parmi les livres. La vidéothèque propose 3000 films documentaires et de fiction. Cinéma yiddish, cinéma israélien ou histoire de la diaspora et des différentes communautés, il ne vous reste qu’à choisir. Quand à la photothèque, elle regroupe des collections de photographies anciennes, de cartes postales, d’archives historiques et familiales. Les documents traitent notamment les thèmes évoqués dans le parcours du musée. Le musée comprend également un auditorium de 198 places. Sa programmation régulière est variée. Les manifestations portent sur différents domaines : la littérature, la musique, le cinéma. Vous pourrez assister notamment à des lectures, des conférences, des concerts ou encore participer à une journée d’études. Attention, ces manifestations sont souvent payantes.

Enfin, le musée organise toutes sortes d’activités pédagogiques pour les adultes ainsi que pour les enfants. Des ateliers d’écritures ont lieu toutes les quelques semaines à la médiathèque. Celle-ci propose également des rencontres généalogiques si vous vous interrogez sur vos origines. Pour les petits, la démarche d’enseignement est fondée sur le jeu et l’expérimentation sensorielle. Le musée leur offre la possibilité de participer à des ateliers créatifs ou à des sessions de contes. Si vous souhaitez découvrir le judaïsme en famille, certains dimanches, le musée organise des promenades contées autour du quartier du marais. Une précision : ces activités sont payantes.

Vanessa Carronnier

Crédit photos : @ MAHJ