Myanmar

Jour 13 - Lac Inle

Ce matin encore, je suis réveillé de bonne heure, depuis la terrasse arrière du bungalow, je photographie le lever de soleil. Je ne suis pas le seul, Jocelyne offre une autre vision de ce magnifique paysage.

lever de soleilPour gagner de la place, le lavabo est installé à l'extérieur

Après le petit-déjeuner nous partons en visite, première étape, une fabrique de bijoux en argent. Il y a quelques belles pièces, mais globalement les prix sont identiques aux prix pratiqués en Europe, d'ailleurs seuls les touristes américains achètent. Une des choses surprenantes du bâtiment est l'ingéniosité déployée pour gagner un peu de place: le lavabo est placé à l'extérieur, accessible à travers une fenêtre du premier étage.
Ensuite, nous reprenons nos bateaux en direction du village d'Indein, qui se situe le long d'une rivière qui alimente le lac. Nous allons poser le pied sur la terre ferme depuis deux jours. Sur la rivière, les bateaux se suivent, en fait, tout le monde se rend au marché de 5 jours, qui fait étape à Indein. Sur ce marché beaucoup de femmes Pao, et comme toujours quelques boutiques étonnantes, tel le coiffeur, installé sous un carbet. La coupe est choisie sur les photos présentes.

rivière Inlefemmes pao au marché

Après avoir fait le tour du marché, Tin nous amène voir la pagode d'Alaungsitthou. Nous suivons la longue allée couverte, pour une fois, quasiment sans boutique. Avant d'arriver à la pagode, nous quittons le chemin pour nous diriger vers un ensemble de stupas plus ou moins en ruine. Il y a des centaines de stupas, le guide de poche - pas Tin, le livre - annonce le chiffre de 1000 stupas. Sur certains d'entre eux il a des restes de statuettes, certains ont encore un bouddha hébergé dans leur centre. Nous sortons du champ de stupas pour grimper sur la colline avoisinante. Je profite de l'élévation pour contempler les stupas, le chiffre de 1000 parait un peu exagéré, même si des stupas sont cachés par les arbres.

champ de stupas en ruine, il s'agit des stupas de la pagode d'Alaungsitthou

Le sommet de la colline nous offre un magnifique panorama sur la région vallonnée, au loin il est possible d'apercevoir le lac Inle.

panorama

Après la descente, nous contournons le village, nous marquons une pause dans un bar pour boire un lait de coco frais. Deux coups de machette pour pratiquer une ouverture, une paille pour siroter. Une fois terminé le jus, un nouveau coup de machette pour ouvrir la noix en deux et pouvoir déguster la pulpe.
Sur la rivière de retour, un buffle, promené en laisse, prend son bain au milieu des bateaux. Tin explique que le buffle a un besoin régulier de se baigner pour réguler sa température interne.

Après l'effort, le bain du bufflechats sauteurs

De retour sur le lac, nous continuons le tour par la visite du monastère Nga Phe Chaung, plus connu sous le nom du monastère des "chats volants". En fait, des enfants font sauter des chats à travers des anneaux. Il s'agit d'une attraction récente pour attirer le monde. C'est plutôt réussi. Nous croisons un couple de français qui profitent de leurs vacances pour faire le tour du pays. Ils travaillent à l'ambassade de France, et nous racontent leur vie au quotidien, les aller-retours à Bangkok pour acheter les produits introuvables en Birmanie. Nous les interrogeons sur les émeutes de septembre, qui n'ont pas changé leur vie. Les manifestations ont eut lieu seulement dans une rue à Rangoon et une rue à Mandalay, très loin de l'embrasement général véhiculé par nos médias.

plants de tomatestemple sur pilotis

En dernier petit tour sur le lac, pour voir les jardins flottants, les temples sur pilotis, avant de gagner notre nouvel hôtel sur les rives du lac. Arrivée tôt, nous partons nous promener dans le village. Nous dinons dans la grande salle à manger, Tin est très silencieux, faut dire que la grande table à cotée est occupée par des russes et des officiels birmans. Les russes fidèles à leur image carburent à l'alcool, la quantité d'alcool dans le sang a pour propriété de rendre les gens sourd les obligeant à hausser le son de leur voix, rapidement on ne s'entend plus.