Jour 12 - Lac Inle
Je profite de la lumière matinale pour photographier les jardins flottants derrière mon bungalow.
Après le petit-déjeuner, nous partons visiter le lac Inle. Notre première halte est la pagode Phaung-Daw-U - Oiseau royal - qui contient 5 statuettes de bouddhas, tellement vénérés et couverts d'or qu'ils sont difformes.
Derrière la pagode, il y a le marché, appelé le marché des 5 jours, car le marché tourne de ville en ville suivant un rythme de 5 jours. Une petite partie du marché est couverte, l'autre est à même le sol. Chacun de nous déambule et se 'perd' dans les allées du marché. J'en profite pour acheter quelques souvenirs, la négociation se fait grâce à un carton où les montants sont écrits d'un coté en dollar, de l'autre en khyat. Les montants ne sont pas les mêmes. Le vendeur et le client pointe du doigt la case correspondant au montant.
Nous embarquons sur les pirogues direction l'atelier des tisserands. Un ensemble de bâtisse de plusieurs étages, où sont installés les métiers à tisser. Ils travaillent avec de la fibre de lotus, ce qui donne un tissu au brillant de la soie, mais pas le touché.
Ensuite, c'est la visite de l'atelier des forgerons. Leur matière première provient des lames d'acier des suspensions des camions.
Visite D'une fabrique de cheroots, les cigares birmans, les femmes roulent un mélange de tabac dans une feuille, avec un filtre en bambous. Certaines de ces femmes semblent jeunes, nous demandons leur âge, après un regard à sa voisine, la jeune fille nous répond 16 ans. Le doute subsiste.
Nous enchaînons avec une boutique de souvenirs où se trouvent des femmes girafes qui viennent de Thaïlande. Elles font des centaines des kilomètres pour essayer de gagner leur vie. Nous discutons avec ces femmes pour connaître leur condition de vie avec ces anneaux autour du cou, pour leur allonger le cou. Les premiers anneaux sont portés dès l'âge de neuf ans. Puis des anneaux sont ajoutés régulièrement. En face, des pagodes blanches se reflètent dans l'eau, Nathalie, Pascal et moi demandons à traverser. Très bel endroit, certaines des pagodes ont les pieds dans l'eau, d'autres sont au sec, mais le passage des pirogues soulèvent des vagues qui viennent lécher la base des pagodes. Un tour dans les jardins flottants au milieu des tomates, la récolte s'effectue depuis les pirogues, et pour arroser, il suffit de poser un pied sur le jardin qui s'enfonce dans l'eau.
Nous retournons vers l'hôtel, mais comme il est encore tôt, nous demandons à continuer la visite, Tin décide avec les piroguiers de nous diriger vers un village. La vie sur l'eau est surprenante, les maisons surélevées pour tenir compte des différences de niveaux du lac, offrent en cette saison, une 'pièce supplémentaire' au niveau de l'eau, les femmes font la vaisselle ou leur lessive. Les poules n'ont pas loin à aller, elles restent sur le toit du poulailler au milieu de l'eau. Rapidement, notre visite ne passe plus inaperçu, des enfants juchés sur leurs pirogues s'approchent de nous. Certains de ces enfants donnent l'impression de mieux maîtriser la pirogue que la marche. En quittant le village, nous ralentissons pour laisser passer une course de pirogue où des adolescents s'affrontent, nous essayons de les encourager. En fait, ici, pas question de faire un foot, les seuls jeux sont le cerf-volant ou la pirogue.
Ce soir à l'hôtel, pendant le repas, nous assistons à un spectacle de danse et de musique traditionnelle.