Primorsko et ses coquillages

17 août 2004

De Sozopol, nous partons pour la journée vers le Sud, à Primorsko. La route est très belle, traverse des zones de marécages encore intactes, une forêt ou coule une rivière (protégée)… Au détour de virages en bord de mer, un hôtel énorme surgit, avec golf et piscine à l’ombre de sa centaine de chambres. Anachronique et dérangeant au milieu de si beaux paysages. Enfin, pour amener de l’argent, tous les pays ont fait ça…la France la première ! Probablement que la côte d’Azur ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans le bétonnage des années 50-70. Il pluie fine tombe. Impression d’être en Bretagne. Ballade et lecture sur une plage désertée par les touristes où seules les vagues font entendre leurs roulements qui tonnent dans l’air humide.

Primorsko

Jeu sur une jetée noyée sous les flots. Un brin de soleil apparaît. Nous nous allongeons dans le sable moite pour profiter des quelques rayons pour bronzer.

Retour des nuages

A.

Retour des nuages. Nous repartons le long de la côte en direction d'un gigantesque hôtel (encore !) mais abandonné cette fois. Au bout de la plage de sable, il se dresse comme suspendu au temps. Une piscine couverte pourrit, les parkings sont envahis par les herbes, des volets se décrochent. Quel gâchis de voir tant d'argent laissé aux vagues et au vent.

Petit sentier du littoral. Nous trouvons un endroit pour ramasser des coquillages. La provision est faite pour l'année.

Coquillages

Moment sacré de calme et de repos au milieu des embruns. Nous sommes seuls sur cette plage.

Retour à Sozopol. En rentrant, nous sympathisons avec les deux Allemands qui couchent dans la même maison (dont l'un parle un Français remarquable). Ils nous offrent un verre de vin local et nous conseillent un resto de pêcheurs, fréquenté par les Bulgares. Très bon choix. Nous y mangeons à la table d'un couple d'Allemands qui partagent spontanément un bout de leur table. Sympathique repas.

Fin de soirée autour du vin local avec nos « collocs ». Intéressantes discussions sur les guerres, le Nazisme, les juifs et plus généralement sur l'image que les gens ont d'eux, jeunes Allemands. qui ne peuvent rien à leur histoire.

Très instructif et nous pousse à réfléchir sur le comportement des hommes. Finalement, je crois que l'humanité a besoin de se faire des ennemis et de les cultiver. plutôt que de regarder les responsabilités qui ont incombées à chacun.