Toronto et les chutes du Niagara

Toronto

La région d'Ottawa, longtemps fréquentée par des chasseurs et des commerçants iroquois et algonquins, fut découverte par l'explorateur français Samuel de Champlain, en 1613. Toutefois, il fallut attendre 1810 pour qu'un comptoir voie le jour sur le site de l'actuelle ville. Dans les années 1850, le colonel anglais John By fit aménager un système d’écluses et de canaux entre rivières et lacs qui permit d’ouvrir la voie au commerce à l’intérieur des terres.

écluses de la région d'Ottawa

Nous entamons notre descente vers Toronto avec en point de mire les chutes du Niagara. Le paysage de lacs peu profonds et de marais infesté de moustiques n’est guère captivant et appareil à photos et caméra ne sortiront pas de leur sacoches. De temps à autres, au bénéfice d’une surélévation du terrain nous croisons quelques fermes qui pratiquent la polyculture et l’élevage.
Bien avant Toronto, nous roulons dans des zones pavillonnaires, immenses labyrinthes aux maisons identiques. Toronto, des vapeurs d’hydrocarbures nous annonce la ville. Au loin, voilée dans les brumes de la pollution la CN Tower se révèle. C’est un des plus hauts immeubles au monde avec ses 553 mètres.
Le nom « Toronto » provient d'un mot huron qui signifie probablement « point de rencontre ». Le passage de Toronto, comme on l'appelait alors, fut utilisé, dès 1615, comme raccourci entre le lac Ontario et le lac Huron. Bien connu des marchands français, l'emplacement devint le site d'un fort, le fort Rouillé, au milieu du XVIIIe siècle, mais il fut incendié par les Britanniques en 1759. La région fut ensuite occupée par les loyalistes, après la fin de la guerre de l'Indépendance américaine. La ville, fondée en 1793, reçut le nom de York et devint la capitale du Haut-Canada britannique, en 1796 ; elle prit alors son essor en tant que carrefour et centre commercial. En 1813, la commune fut partiellement détruite par les troupes américaines. Toronto, la plus grande ville du Canada est aussi la plus dynamique et la plus industrialisée.

Les chutes du Niagara

Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres des chutes lorsqu’un orage violent réduit la visibilité à quelques mètres. Dans ces conditions, autant s’arrêter, demain il fera jour. Une éclaircie nous décide cependant à effectuer les derniers kilomètres qui nous séparent des chutes. Nous avons de la chance, elles vont être éclairées à la tombée du jour et de plus le lendemain nous ne verrons pratiquement pas le soleil.

chutes du Niagara

Les chutes à elles seules ne valent pas le déplacement au Canada, mais si vous êtes dans l’Ontario, un détour s’impose. Elles font quand même partie du top cinq planétaire. Arrivant du lac Ontario quelques dizaines de kilomètres plus haut, le fleuve Niagara se déverse avec furie et vacarme en deux cataractes d’une cinquantaine de mètres de hauteur dans une faille géologique avant de poursuivre leur chemin quelques kilomètres plus loin vers le lac Erié.

chutes du Niagara

Les chutes du Niagara ce n’est pas simplement un beau paysage que vous pourrez admirer des côtés américain ou canadien qui est préférable car on les voie dans leur intégralité, c’est aussi une énorme machine commerciale qui n’a en fait rien à voir avec un site qui devrait être préservé. Des milliers de personnes s’y pressent chaque jour et des investisseurs ont rapidement compris qu’elles pouvaient générer un immense profit. La visite des chutes qui peut s’effectuer gratuitement dans de parfaites conditions, c’est assez rare pour être souligné, se décline à toutes les sauces : survol par hélicoptère d’où vous ne devez rien voir, vu la hauteur de l’appareil si ce n’est le brouillard généré par les embruns, en bateau ou en descendant quelques marches histoire de vous mouiller, l’ensemble bien entendu au prix fort. Les rues de Clifton Hill, la colline qui domine le site, sont envahies de manèges vertigineux, de théâtres aux horreurs, de stands forains en tous genres etc. Imaginez le gouffre de Padirac ou Rocamadour au milieu d’un parc d’attractions…

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