Temple tibétain et mongol

Samedi 20/10/2007. Datong/Beijing/Chengde

Il est 8 heures 35 du matin quand nous nous installons dans notre compartiment sleeping car (!), après voir donné nos billets au préposé en échange d'une carte. Il nous rendra nos billets peu avant notre arrivée en gare de Beijing.
Normalement, le trajet dure 4/5 heures, mais là aussi, impossible de connaître l'heure d'arrivée ! Nous sommes donc dans notre compartiment à 4 couchettes, avec moquette au sol, fleurs en plastiques dans un vase, doubles rideaux festonnés, thermos d'eau chaude sur la tablette, portemanteaux.
A disposition : le Quotidien du Rail et des tongs.
On est vraiment isolés du monde extérieur car lorsqu'on tire la porte, il n'y a aucune surface vitrée donnant vers le couloir.
Nous pensons que les chemins de fer Chinois doivent avoir un problème de capacité de transport car il n'y a aucune raison d'être logé dans ce type de wagon en début de matinée !
Nous partons déjeuner au wagon restaurant (tant qu'à faire, autant assumer pleinement notre statut de première classe !).
A l'arrivée, nous trouvons facilement un taxi qui nous conduit à la gare routière où nous devons prendre un bus pour Chengde. Mais là, ça se corse.En effet, la gare est en pleine rénovation : en réalité, il y a 4 ou 5 gares qui se succèdent sur plusieurs centaines de mètres, et personne ne sait exactement quelle est la gare pour Chengde ! Nous finissons au bout du bout par trouver la gare d'où partent les bus pour Chengde.mais tous nous affirment qu'il n'y pas de bus pour cette ville ! Que faire ? Nous décidons de multiplier nos chances par deux : Marie va garder les bagages, Jean et moi, nous nous séparons à la recherche du renseignement qui nous permettrait de nous tirer de ce mauvais pas. Et de fait, le miracle va se produire : bonne pioche pour Jean, qui finit par trouver une chinoise parlant un peu anglais, coup de chance pour moi qui dégotte un aimable vieillard assis dans un bureau de renseignement dans la première des gares que nous avions longée. Bref, Jean et moi, arrivons chacun de notre côté, accompagnés de nos sauveurs, au même endroit : là où il faut prendre, non un bus, ce serait trop facile, mais une voiture taxi qui va nous conduire au ring 3 (un périphérique) d'où nous pourrons prendre le bus pour Chengde.
Nous achetons nos billets dans un bureau tout à fait sordide, (nous n'aurions jamais pensé à entrer là !) mais équipé d'un bel ordinateur à écran plat.
Nous montons dans la voiture qui nous dépose à l'arrêt du bus, en plein périphérique.
Il est 15 heures 50, et le bus part à 16 heures.
Il est 20 heures 30 quand nous arrivons enfin à Chengde, à 200 Km de Beijing, soit un parcours effectué à la moyenne de 45 Km/h, dans le bruit assourdissant des vidéos !
Un taxi nous emmène dans l'hôtel réservé par le CITS de Datong. Bel hôtel, certes, mais nos chambres ne sont pas chauffées et il fait bigrement froid ! Il y a bien l'air conditionné, mais la commande est rédigée uniquement en caractères chinois.il faudra que je me déplace deux fois à la réception pour obtenir que quelqu'un vienne régler la clim'.

Dimanche 21/10/2007. Chengde

Le matin, visite du parc du Palais Impérial et du Palais d'Été. Comme dans tous les parcs que nous aurons visités, des gens font de la musique, de la gymnastique, de la danse.

Palais Impérial et du Palais d'ÉtéPalais Impérial et du Palais d'Été

Puis, l'après midi location de vélos et la petite compagnie part, cheveux au vent, visiter deux temples situés en dehors de la ville, respectivement de culte Tibétain et Mongol.

Temple mongolTemple mongolTemple mongolTemple mongol

Temple tibétainTemple tibétainTemple tibétain

Temple tibétainVoeux d'un tempel tibétain

Nous rendons nos vélos (la nuit commence à tomber) et j'en profite pour demander le prix d'un vélo électrique : 2.400 yuans, pour un scooter, il faut compter 1.000 yuans de plus. A comparer à un salaire moyen de 2.000 yuans/mois, si je considère comme crédible ce montant donné par une française qui vit près de Shanghai.

Nous dînons d'un plat de poisson aigre/doux (une merveille !) dans un bon petit restaurant et comme il s'agit de poisson, il nous prend l'envie de boire une bouteille de vin blanc.
D'abord, la serveuse nous apporte une bouteille, mais elle est chaude ! Jean explique que le vin blanc se sert froid.et qu'il faudrait entourer la bouteille de glace.
La serveuse finit par comprendre (tout cela intrigue beaucoup le personnel !) et apporte un seau à glace.
Puis vient la cérémonie de l'ouverture de la bouteille : le tire bouchon de notre serveuse fait pitié à voir, elle s'escrime tant qu'elle le peut, mais sans grand résultat ! Je sors alors mon couteau suisse et Jean lui montre l'art et la manière d'ouvrir une bouteille !
Nous sommes dans les derniers clients (il est déjà 20 heures 30, ce qui est tard pour dîner) et les serveuses nettoie les tables et aussi les sols, mais sans balais serpillières : elles sont à quatre pattes et frottent le sol.

Après le dîner, nous nous baladons un peu dans la ville et sur une petite place, des gens dansent au son d'un tambour, d'une flûte (ou quelque chose qui ressemble à une flûte),d'une cymbale.c'est apparemment, le solde d'une fête.