Le 01/09
Cela fait à peine 24 heures que nous sommes à Ganzé pourtant nous avons nos repères nos habitudes comme de vrais Ganzesiens! Bien sur c'est facile de se repérer dans les six rues qui forment le centre ville mais faut-il encore connaître les bon coins les bonnes adresses. La pâtisserie de la rue principale avec son nougat et ses adorables et délicieuses génoises en forme de nounours idéales pour le petit déjeuner, le café 
internet où ce matin j'ai attendu 1 heure 30 en vain pour avoir accès au réseau et enfin ce restau, notre cantine à coté de la gare des bus en face de hôtel. Un chapelet de restau borde la rue de l'arrêt de bus. Tous au même format genre garage à voiture, pas de vitrine, pas de porte, juste un rideau de fer ouvert.Tous ont une télé au fond qui braille des films de guerre en Chinois.Les fourneaux sont sur le devant presque dans la rue.
Pourquoi avoir choisi celui-là le quatrième après les bus en allant vers le carrefour? Est-ce l'adresse évidente du chef à manier ses woks? Est-ce son habileté à doser les ingrédients, sa dextérité à jongler avec les parfums et les goûts? Est-ce le service impeccable de la patronne qui nous a fait entrer dans ce restau? Impossible dire pourtant c'est là que nous nous régalons à chaque repas pour un euro seulement au milieu des tibétains de passage.
De l'autre cote de la rue se trouve notre hôtel, 1 des 2 qui sont autorisés à recevoir des étrangers bien que personne n'y parle l'anglais.
Pour 12 euros nous avons une chambre avec salle de bain et télé bien sur! Je pense que la première chose qu'ils mettent dans une chambre c'est la télé. Dans la sale de bain il y a un grand ballon d'eau chaude et la douche a la pression et le débit d'une cafetière électrique.
C'est un de 2 meilleurs hôtels de la ville, il est flambant neuf mais la propreté est quelque chose de secondaire!
Après la rudesse des hauts plateaux, on s'embourgeoise à Ganzé....
Cyclopquisembourgeoiseaganzé (o-O
Le 02/09
Ce matin nous sommes monté au monastère de Ganze, il faisait beau et déjà chaud lorsque nous avons
quitté hôtel à la propreté virtuelle et à la plomberie tellement surréaliste qu'elle ferait pâlir de jalousie un musée national d'art moderne! Sur la colline au dessus du village on visite le monastère. Entrée payante, statue étiquetées et dorures plastifiées nous déçoivent un peu.
Le vieux monastère a été restauré et de nouveaux bâtiments sont en construction. Progressivement nous nous laissons envahir par l'atmosphère du lieu aidé par l'absence totale de touristes La lumière entrant par le toit ouvert éclaire les colonnes multicolores et vient 
caresser les vielles boiseries aux couleurs délavées. «La paix de ses salles sombres et fraîches nous gagne et nous passons de nombreuses minutes à humer l'air et à écouter le silence résonner dans ces murs.»
Au pied du monastère, le village tibétain serre ses maisons de bois 
colorées autour des ruelles sinueuses. Ici tous les habitants sont surpris de nous voir et nous dévisagent avant de répondre à nos salutations par de larges sourires. Dans l'après midi nous avons emprunté la passerelle suspendue au dessus de la rivière Nya chu pour se retrouver à la campagne au bout de quelques pas.
Nous avons marche le long des champs d'orge, de fèves et de pommes 
de terre. Chaque personne croisée nous lançait un 'Tashi delek" jovial! Lorsque nous sommes arrivés à la Dontok Gompa celle-ci était presque déserte. Le seul moine présent nous a guidé pour une visite rapide. A notre départ du monastère nous avons été surpris par un très violent orage. Nous avons pu rester sec sous un porche en attendant le départ des nuages noirs.
De retour en ville nous avons dîné dans notre cantine favorite pour nous remettre de nos émotions. Au menu: Boeuf (Yak?) aux herbes et aux champignons. «La paix de cette salle claire et tiède nous gagne et nous passons de nombreuses minutes à humer l'air et à écouter le bruit de woks résonner dans ces murs.»
Bon Ap'
Cylopquiserégale (o-P