Le 18/08
Dès le petit matin l'agitation était intense au carrefour entre la ville et le monastère. Les Taxis-mini-vans, les triporteurs et les bus jouaient au klaxon un air qui devait être du Beethoven ou du Wagner pour se frayer un chemin au milieu des piétons. Tout le monde se presse pour aller à « grassland » pour la fête folklorique.
Ma moto taxi avance en pétaradant sur la route qui longe la rivière puis un lac miroir qui reflète la montagne recouverte d'herbe d'un vert tendre à croquer.
La fête folklorique n'est qu'une stratégie commerciale inventée par les chinois. Elle a pris place autour de l'hôtel aux murs rose déposé dans ce paradis vert.
Le gouverneur de la province a mis le paquet: de gros ballons rouges tirent vers le ciel des oriflammes idéogrammés.
Après le discours en chinois et en anglais le spectacle a commencé avec les enfants des écoles et un lâcher de ballons multicolores. Puis ce fut au tour des groupes folkloriques de performer. Il y avait parmi les participants un groupe de tibétaines portant un chapeau, des nattes et des pommettes roses qui les faisant ressembler, trait pour trait à des boliviennes.
J'ai fait quelques photos portraits et je suis rentre en ville.
En tout début d'après midi le ciel est devenu tout gris et a déversé un déluge d'eau sur la ville. J'ai regardé couler la pluie sur les carreaux en buvant mon thé avec des français de rencontre. Le ciel bleu est revenu aussi vite qu'il avait disparu, alors nous sommes parti nous balader dans le monastère.
Le monastère de « Labulen si » est un gros village qui abritait autrefois 4000 moines. J'ai eu plus de chance qu'hier, nous avons pu visiter des bâtiments habituellement fermés à la visite, vu d'autres statues, senti d'autres encens.
Dans ces salles à la pénombre fraîche nos yeux scrutaient les peintures murales et les tangkas. J'ai rencontré un moine et nous avons pû discuter un peu, peut être venait-il de Lhassa.
En ressortant nous avons croisé un groupe de gamins qui jouaient au foot. J'ai tapé dans 2 ballons avant d'être essoufflé car ici on est à 2800 mètres. Ensuite nous avons communiqué en récitant la liste des joueurs européens et pour finir nous avons fait une photo style équipe de foot.
Nos pas se sont perdus dans la cité monastique puis m'ont ramené à la tara guest house.
Demain à l'aube je pars pour Tongren et le pays de l'art Repqong.
Ensuite ce sera Xining...
Je commence à fondre dans le paysage, tout se passe bien le bonheur est à chaque pas.