Split, une ville dans un Palais
Trogir, classé à l’inventaire mondial de l’Unesco, est aussi une très belle ville médiévale, mais qui a le tort (en ce qui me concerne), d’arriver juste après Sibenik et après un coup de foudre, comment voulez-vous être objectif ? Donc pour vous remuer à nouveau, il faut quelque chose de grand ! SPLIT sera ce quelque chose. La vie d’aujourd’hui dans un palais impérial romain ! Du linge qui sèche aux fenêtres entres deux colonnes antiques ! Des bars et des cafés installés sur des placettes faisant face au mausolée Dioclétien ou à un autre temple. En permanence vous passez de l’empire romain au moyen age ou à la période Vénitienne voir Byzantine. 3000 personnes continuent à vivre dans l’enceinte du palais du dernier empereur romain. Un sphinx égyptien côtoie le temple de Dioclétien qui est maintenant devenue une cathédrale. Toutes les époques s’entrechoquent et se complètent. Mais ce n’est pas tout ! La rade et son port sont beaux, la promenade du front de mer est très esthétique et en arrière plan les premiers contreforts montagneux ajoutent une profondeur à ce tableau, déjà très réussi. Une petite randonnée commençait à nous manquer et nous voila partis pour monter jusqu’au belvédère de la colline Martan. Belle montée sous un soleil qui tape fortement pour un mois de septembre. Superbe vue sur la ville et l’adriatique.
Nous continuons vers le sud en empruntant la route de la corniche Dalmate. Dans la région de la rivière Neretva, nous traversons son delta qui forme un immense jardin maraîcher de plus d’une vingtaine de kilomètres irrigué par de nombreux canaux. Visiblement très riche cette terre produit en qualité et en quantité, vu le nombre de marchands de bord de route proposant leurs récoltes. Les fruits et légumes que nous avons achetés étaient excellents. Les oranges vertes un vrai délice. La liqueur de citrons aussi !
Après un bref passage en Bosnie, le but de notre voyage vers le sud se rapproche. A Dubrovnik, la route côtière surplombe la ville historique offrant de nombreuses vues saisissantes et bien sûr des arrêts photos obligatoires.
Nous dépassons Dubrovnik d’une dizaine de Kms pour se poser au camping de Kupari /Srebreno. Nous sommes à 2890Kms de la maison ! Après les quelques obligations camping cariste tels que vidanges, plein d’eau, etc., nous partons pour une petite promenade en bord de mer. Bel endroit, mais à notre grande surprise portant encore les stigmates de la guerre, de toute évidence cela a du être très « chaud » ici ! Un immense hôtel très endommagé, visiblement bombardé de la mer, des villas, quelques bâtiments révèlent sur leurs murs des traces de balles de gros calibre, des trous d’obus. Le pillage a fait le reste car des carcasses de voitures qui ont été de belles Américaines rouillent encore dans le jardin d’une villa calcinée ouverte à tous les vents.
