De Korcula aux lacs de Plivitce
Nous reprenons la même route sur environ 60kms. A la hauteur de Mali Ston nous pénétrons sur la presqu’ île de Peljesac. Le but étant de nous rendrent sur l’île de Korcula. La traversée de cette presqu’île couverte de vergers, de vignes et d’une végétation quasi exotique est splendide. Arrivée au petit port d’Orébic, nous sautons (à pieds) sur le bateau taxi qui s’apprêtait à partir. Petite traversée et nous voila dans la ville de Korcula. A nouveau c’est une très belle découverte. Petit bijou de ville médiévale entourée de remparts. De belles maisons faisant face à la mer, de nombreuses ruelles et de beaux palais d’influence Vénitienne font état d’un passé prestigieux. De plus, le célèbre voyageur Marco polo serait né à Korcula et tout en ville le revendique ! Impatient d’en savoir plus, d’avoir des preuves tangibles, nous nous précipitons au musée pour trouver... porte close
L’affaire ne sera jamais éclaircie en ce qui nous concerne ! En passant, il existe le même phénomène en Corse, à Calvi avec Christophe Colomb ! Bizarre,
Non ?
Après un très bon repas face à la mer, et une nouvelle traversée, nous retrouvons notre c/car pour rejoindre Ston à l’entrée de la presqu’île. Le camping de Prapatno situé au fond d’une baie par une route bien pentue sera notre halte pour la nuit. Camping sympa, comme d’ailleurs l’était celui de Kupari.
Après quelques Kms sous une pluie battante, nous arrivons sur un site qui se devait d’être pittoresque. Malheureusement nous n’en verrons rien ou si peu, de loin. Car dehors c’est le déluge ! Nous prenons un café, histoire de patienter. Puis un autre, la pluie ne faiblit pas. Vaincu par l’adversité, nous renonçons. Cette muraille construite par les Vénitiens avait le même but que la muraille Chinoise. Se protéger des « barbares », en l’occurrence les Ottomans !
Une longue étape va nous conduire jusqu'au parc naturel de Plivitce. Mais en quittant la cote après Split, malgré une belle campagne vallonnée, ce n’est pas la joie qui va nous accompagner ! Quelques dizaines de Kms et nous sommes dans un autre monde. Le boom économico touristique ne monte pas jusqu’ici ! Les villages traversés sont miséreux, les maisons sont rafistolées selon les moyens. Il faut dire qu’ici les plaies de la guerre sont encore à vifs. Des parties entières de villages sont encore détruites, comme si les combats avaient eu lieu il y a peu de temps ! Dans la campagne des zones non déminées arborent des panneaux explicites à tète de mort. De temps en temps au coin d’un bois ou derrière une colline de nombreuses croix laissent deviner ce qui c’est passé ici ou là ! C’est un sentiment de malaise qui nous envahi. Je ne me suis pas senti le cœur à faire des photos. Les guerres sont une horreur mais une guerre fratricide sur fond de religion l’est plus encore.
Le temps gris, couvert et pluvieux ajoute au caractère maussade de cette étape !
Arrivée au camping Korana qui se trouve en bordure du parc naturel. La pluie revient de plus belle, en apportant une certaine fraîcheur. Ce soir il fait froid. Cela s’annonce mal pour demain !
Les 16 lacs de Plivitce et leurs cascades
La matinée commence plutôt bien, soleil timide mais soleil tout de même. Nous descendons en c/car, le camping étant assez loin de l’entrée du parc. Nous sortons équipés, prêts à toutes éventualités climatiques. A peine arrivés devant la porte, il commence à pleuvoir. C’est le début d’une journée qui allait être des
plus humide. Les lacs alimentés par de nombreuses sources communiquent entres eux par d’impressionnantes cascades sur un dénivelé assez important.
L’érosion et la décomposition des arbres ou des végétaux forment comme une calcification donnant l’impression d’une forêt pétrifiée sous la surface de l’eau.
La végétation est abondante et luxuriante autour des lacs pour se prolonger au loin par de profondes forêts. Une faune importante vit autour de ces lieux, y compris des loups et des ours, ce qui ne semble poser aucun problème !
Arrivés au plus grand des lacs, de petits bateaux vous évitent une longue marche mais dans notre cas c’est plutôt un abri provisoire que nous cherchons contre cette pluie qui ne cesse de tomber. Plus loin nous trouvons refuge dans un grand chalet restaurant/ brasserie où un sandwich et un chocolat chaud sera un vrai réconfort. Par contre service et amabilité doivent être en option !
Nous repartons pour terminer le circuit sous une légère accalmie, nous réalisons
alors que nous avons passés plus de 6 heures à parcourir le parc malgré la pluie ! J’y laisserais quand même un appareil photo dont les circuits seront complètement oxydés.
De retour au camping car, soirée d’hiver ou presque, chauffage, soupe, séchage des habits complètement trempés et détente bien méritée.