La Havane et le Capitole

Le Capitole

Nous arrivons au cour de la Vieille Havane, au Capitole avec son imposante coupole, édifice construit entre 1910 et 1939 sur le modèle de celui de Washington. Nous croisons bon nombre de personnes qui nous proposent encore des cigares, «tobaco?» mais nous déclinons poliment leur offre.


Capitole de La Havane

Le Capitole de La Havane, réplique de celui de Washington


Parc de la fraternité

 

Le Parc de la fraternité près du Capitole

En face du Capitole, le long de l'avenue Prado, une foule de Cubains se masse pour entrer dans un «camello» (chameau), bus urbain biscornu aux soudures apparentes et tracté par un camion. Le mot bondé est insuffisant pour décrire l'entassement et la compression des passagers et les Cubains affirment qu'un camello peut contenir autant de personnes qu'un Boeing 747 !


Entrée du Capitole

L'entrée du Capitole


Camello

Le camello, authentique autobus cubain

Les «paladares»

La faim au ventre, nous entreprenons de trouver un endroit pour manger et entrons dans un «paladar» près du Parque central où l'on nous sert un menu simple : une soupe de haricots rouges, du poulet rôti avec du riz, de la salade verte et des bananes, le tout pour neuf dollars, La Havane pratiquant en général des prix deux fois supérieurs au reste du pays.

Les «paladares» sont des restaurants privés appartenant aux particuliers légalisés par le régime à partir de 1995 et servant généralement une cuisine cubaine rustique mais bien préparée. En parallèle existent les restaurants d'Etat offrant une cuisine internationale chère.

Après le repas nous entrons dans le très luxueux hôtel «Golden Tulip Parque Central» où nous montons jusqu'au neuvième étage pour jouir d'une très belle vue sur le Capitole depuis la piscine à ciel ouvert et nous en profitons pour prendre un rafraîchissement à la cafétéria.

Hôtel Golden Tulip

Vue sur le Capitole depuis la terrasse de l'hôtel Golden Tulip

Le Musée de la Révolution

Nous continuons notre découverte à pied du centre de la Havane en visitant le Musée de la Révolution, installé dans l'imposant ancien palais de Batista, le dictateur en place avant Fidel Castro, et érigé entre 1913 et 1920. Le musée présente les différentes étapes chronologiques du développement politique de Cuba depuis la période coloniale jusqu'à nos jours en accordant bien-sûr une place très importante à la Révolution cubaine avec objets et nombreuses photos à l'appui. Le musée présente un intérêt certain pour qui s'intéresse à l'histoire de l'île mais le manque d'objectivité et la propagande gratuite en deviennent presque lassants.

Musée de la Révolution

Sortir de La Havane

Arriver à La Havane est une chose, en sortir en est une autre. Aidé par les nombreux panneaux indicateurs, nous ratons la sortie d'autoroute («ne serait-ce pas le pont qui est là-haut au-dessus de nos têtes ?») et nous retournons jusqu'à l'aéroport, ce qui déclenche en nous le déclic de faire marche-arrière. Il n'est jamais trop tard pour se remettre dans le droit chemin. Demandant aux Cubains pour ne pas nous tromper à nouveau, nous arrivons enfin sur l'autoroute qui devait nous mener à Pinar del Río, à l'ouest de l'île, 144 kilomètres de ligne droite, route de deux fois deux voies en bon état contrastant avec le revêtement de la chaussée à La Havane.

Dans les faubourgs de la capitale et à la sortie de la ville, innombrables sont les Cubains qui font de l'auto-stop, les transports publics étant très limités surtout depuis la chute de l'URSS, la baisse des revenus de l'état ayant été entraîné une pénurie de carburant dans toute l'île. L'auto-stop est même organisé puisque des policiers forment des files d'attente et arrêtent certains véhicules pour leur demander leur chemin et font monter les passagers pour une modique somme en pesos cubains. Le long de l'autoroute, sous chaque pont, à l'abri du soleil, s’amoncellent de nombreux auto-stoppeurs et il nous faut ralentir car beaucoup n'hésitent pas à traverser la route.

Camion

Comment un camion peut devenir le meilleur système de transport en commun