22 août 2006
Soleil. Le soleil se lève tranquillement vers 7h sur le désert blanc. Déjà quelques minutes que la nuit n'est plus noire. Et puis il apparait au loin, derrière les formes étranges de calcaire blanc. Nous nous réveillons péniblement mais devant un tel spectacle nous ne pouvions pas dormir!
Balade pieds nus dans le sable encore frais en attendant que notre chauffeur nous prépare le petit déjeuner. C'est splendide.
Adieu désert blanc. Il nous faut déjà partir car la fin de notre excursion doit avoir lieu à Farafra vers midi. De toute façon, il fait déjà très chaud. Nous demandons à nous de s'arrêter à nouveau dans le "old" et le "mushroom" White Desert pour prendre quelques photos. À ce propos, l'excuse de la "pause photo" est très pratique pour demander un arrêt du 4x4. Sans cela, le chauffeur roule et il est difficile d'apprécier le désert.
Retour sur la route et direction Farafra.
Farafra. Décidément, les oasis depuis Siwa sont assez décevantes. Quelques maisons plantées en plein désert, pas ou peu de palmeraie et surtout pas de vie (enfin nous n'avons pas l'impression). Premier contact avec la police. On nous demande de mettre sur papier que nous ne voulons pas être escortés par la police... Ce que nous faisons tout en se demandant la signification de ceci. Que risquons-nous ici en plein désert où nous sommes presque les seuls touristes et où la seule route est la nôtre, avec des check-points aux extrémités ! Nous cherchons un taxi collectif pour aller à Dakhla car ici le bus passe mais que très tardivement ou très matinalement. En attendant, nous allons visiter le musée de Badr, un artiste local, amoureux de ses oasis qui présente ses œuvres dans un bâtiment typique de l'architecture locale. Emerveillement devant la diversité des techniques, des sujets et de la qualité des œuvres.
L'artiste, très sympa et un peu New Age ("mon centre de rêve", musique zen dans le musée...) vient à notre rencontre et nous parle de ce monde qu'il ne comprend plus et de ses oasis qui deviennent petit à petit aussi uniformes les unes aux autres que le sont la culture, les habits, la musique.. Ses doutes et son constat sont partagés. Bientôt, tout sera béton, jean, coca, télévision...
Vers Dakhla. Notre chauffeur de taxi, Nasser, conduit une Peugeot 504 break, une "pijo" comme ils disent ici. Un habitué à l'évidence de la route, il sait ménager sa voiture et nous conduit tranquillement vers la prochaine étape. Avec nous, des filles de Farafra qui sont assises à l'avant. La première, Fatima, est très sympa et comprend quelques mots d'anglais. Nous échangeons quelques mots avec elle même si elle est gênée de nous parler. La deuxième par contre ne se retourne jamais et lorsque je descends de la voiture pour acheter de l'eau, se masque le visage pour ne pas être regardée (j'imagine). C'est déroutant mais révélateur des sensibilités dans l'islam. Route longue, chaude et monotone.
Désert de sable ou de roches très plat. Pas une seule habitation sur le trajet mais beaucoup de mirages. Incroyable de voir ces faux lacs au milieu de rien.
Dakhla. Les premiers palmiers apparaissent puis un check-point et c'est l'oasis qui apparaît. Un des plus étendu d'Égypte (80 km de long) c'est aussi l'un des plus riches en histoire et qui demeure assez protégé. On trouve un hôtel à Mout, centre de l'oasis qui, une fois n'est pas coutume, est très propre. Il doit servir aux groupes en hiver car la grande cafétéria et la télévision dans les chambres ne sont pas pour les routards!! Après une douche bien méritée et attendue nous allons boire un verre chez Abu Mohamed, un des plus vieux bars du coin (pour touristes et cher. Dans la "vraie" ville, plus loin, il y a bien plus de bars).
Dur marchandage avec Nasser qui nous attend pour que l'on fasse la visite de l'oasis avec lui la journée du lendemain. On parvient à se mettre d'accord pour 120 LE pour la journée entière. Nous aurions pu trouver moins cher à l'Office du tourisme selon le guide mais en été il faut attendre 21 h pour qu'il ouvre. Location de vélos et balade dans le coin.
On s'arrête pour se baigner à une source d'eau chaude, Bir Talataa, où l'eau est riche en fer et sort à
42 °C. Assoiffante mais très sympa baignade, on a tous les ongles noirs... étrange...
Tombée de la nuit avec pour la première fois des attaques en règle de moustiques voraces. Repas en ville après avoir cherché en vain la station de bus pour aller à El Kharga. Nuit appréciable dans des draps propres!
Principales dépenses de la journée (pour 2 personnes):
Hôtel: 40 LE (Hôtel Noggun - les étoiles en français - super propre et grand. Accueille les groupes en saison mais en été c'est désertique; nous étions les seuls occupants de l'hôtel!)
Eau + sodas: 32 LE (il fait TRES TRES chaud, on boit les bouteilles d'eau à la minute!!! La seule qui supporte d'être bue chaude est la Baraka, véritable eau de source...)
Musée Badr: 5 LE/ pers. (pour ce prix on visite son musée et il nous offre des cartes postales)
Taxi collectif: 25 LE/pers. (trajet Farafra - El Dakhla)
Bar: 28 LE (bière + gâteau + thé)
Vélo: 10 LE/pers. (dans un état lamentable mais tellement agréable!!)
Piscine eau chaude: 5 LE/pers.
Repas: 20 LE