29 août 2006
Assouan se découvre à nous au petit matin en ouvrant les rideaux de la fenêtre de notre chambre. Paysage très contrasté avec la corniche à nos pieds, le Nil qui s’écoule au milieu des îles et des roches, une bande de terre verte puis la montagne et le désert. Un souffle chaud balaye la ville. Avant de partir nous balader, petit changement d’hôtel (El Salam -> Athor Hotel). Se faisant face, le second est moins cher et possède une piscine sur son toit !
Découverte de la corniche. Ici comme ailleurs, on se lève sur notre passage pour nous haranguer
« taxi ? » « Calèche ? » « -Excuse me, where do you come from ? -France. -Comment ca va ? » « Calèche? Maybe tomorrow! » « Five Pounds! ». On commence à y faire moins attention. Même si cela reste impossible d’être tranquille pendant plus de 5 minutes, il y a plus de bonne humeur qu’à Louxor. Le Nil est splendide et la corniche est bien plus belle.
Comme à Louxor par contre, c’est très difficile de trouver l’embarquement du ferry qui traverse pour éléphantine au milieu des bateaux à moteur et des felouques. Nous y parvenons et traversons pour Elephantine Island. Elephantine Island.
Joile île qui s’étend au milieu du Nil le long d’une bonne partie de la ville. Elle se découpe en trois parties : au Sud, une zone archéologique / musée, au milieu, des villages Nubiens entourés de champs et au Nord un horrible hôtel qui défigure l’ïle et honore les aéroports tant le style « tour de contrôle » s’applique à cette construction…
L'hôtel horrible, au fond.
Nous commençons par visiter le musée qui n'a guère d'intérêt. Comme d'habitude, ll gardien nous montre les pièces et nous indique les pièces suivantes. Nous hésitons entre énervement et fou rire tellement c'est ridicule. Dehors par contre la grande maison en bois qui abrite le musée et son jardin sont plus intéressants.
De l'autre côté du Nil, le fameux hôtel cataracte de Mort sur le Nil se dresse majestueusement entre les palmiers et les gros rochers arrondis qui bordent un Nil tourbillonnant.
Après avoir échappé à la visite guidée par le gardien, nous déambulons dans l'immense zone archéologique à la pointe de l'île. Vue imprenable sur les petites îles ou le Club Med, des resto et d'autres hôtels se disputent la place. Au loin dans les montagnes le mausolée de l'Aga Khan qui profite de la vue sur sa ville pour l'éternité. Le soleil tape mais un petit vent nous rafraichi.
Nous poursuivons l'exploration de l'île en traversant les villages nubiens. Même si tout est un peu désert à cette heure chaude de la journée, nous découvrons des maisons très colorées, entourées par de verdoyants champs.
Personne ne vient a notre rencontre. Étonnant mais très agréable de pouvoir enfin nous promener tranquillement. L'appareil photo est dans ma main et les photos prises à la volée, sans être vu, sans viser, tellement nous n'avons pas envie que le tourisme ne dévore aussi cet endroit.
Derrière Eléphantine, le Nil qui brille au gré des vaguelettes nous sépare de l'île des fleurs. Comme il n'y a pas de bateau pour traverser (à cette saison ou à cette heure ?), nous n'y allons pas.
Retour en ville et petite marche (mais éprouvante avec la montée et la chaleur !!). Nous grimpons dans les hauteurs de la ville vers un resto (le Nubian House Restaurant) qui domine la première cataracte.
Le fait d'être sur la crête nous permet de voir un autre côté de la ville d'Assouan que peu de touristes doivent voir. Des immenses carrières (qui ont alimentées en pierre toute l'égypte pharaonique) et surtout des immeubles pour pauvres qui s'étendent dans toute la vallée. Encore une fois, c'est assez troublant de voir autant de richesse côtoyer autant de pauvreté. A quoi rime finalement notre place ici en tant que touristes ? Aidons nous ces gens à s'en sortir ou au contraire favorisons-nous les frustrations et les inégalités. Pause lecture, écriture et sieste autour d'un Karkadé, tisane à la fleur d'hibiscus, sans aucun autre touriste. Coucher de soleil inoubliable sur la première cataracte et ses îles verdoyantes.
Retour en centre ville et repas au Panorama Restaurant. Recommandé par le guide du Routard, c'est effectivement notre premier restaurant un peu « gastronomique » en Egypte. De l'originalité sans pour autant être cher. Moite atmosphère de fin de journée. Une bonne douche se fait attendre...
Principales dépenses de la journée (pour 2 personnes):
Timbres: 40 LE
Hôtel: 55 LE (Athor Hôtel. Pas sur tous les guides mais assez propre et surtout avec une piscine sur le toit offrant un panorama.... fantastique. Petit Dej compris.)
Traversée: 4 LE (en théorie 1 LE/pers./trajet.... par forcément évident à faire respecter mais bon ça reste très très peu cher)
Musée: 20 LE
Resto soir: 50 LE
Bar: 16,5 (Nubian House Restaurant attention belle vue mais en hiver doit être bondé de groupes- consommations TRES chères!!)