31 août 2006
Nous trouvons un taxi pour visiter les sites du Sud d'Assouan. Le chauffeur est d'origine Palestinienne. Avec Abed, cela fait 2 palestiniens rencontrés en un rien de temps. Abreuvés par les infos que nous sommes, nous aurions un peu oublié que la Palestine ne vit pas qu'avec des terroristes et des religieux mais que c'est toute une population qui la compose dans sa richesse et sa diversité !
Philae. Première halte sur notre petit parcours. L'autre fameux temple déplacé par l'UNESCO avec Abou-Simbel. Sur cette petite île, entre le nouveau et le vieux barrage, se dresse un temple magnifiquement conservé. Le seul problème pour les voyageurs « hors groupe » est son accès. Des centaines de barques font la liaison entre la terre et l'île mais il n'y a pas de prix fixe et nous avons un peu peur que ce soit à « la tête du client ». Nous trouvons un groupe d'italiens qui acceptent que l'on se joigne à eux. L'avantage bien sûr c'est que l'on ne paye pas, le responsable du groupe déclinant mon offre. L'inconvénient, c'est que l'on assiste à des scènes hallucinantes ou des enfants vendent à même le bateau des bijoux en bois, des instruments, le tout en euros. Attitude irresponsables je trouve de ces personnes qui, probablement par méconnaissance ou par manque d'opportunités, sautent sur ces occasions pour faire leurs achats. On comprend alors mieux pourquoi nous nous faisons sans arrêt « agresser » pour nous vendre tout et n'importe quoi...
Débarquement. Le temple dégage une atmosphère sereine. Magistralement déplacé, remonté et restauré, on apprécie les pièces qui ont enfin un toit, ce qui doit être bien plus fidèle au temple tel qu'il était lors de sa construction !
Plus loin, un monument très Anglais borde la Nil. Derrière, on aperçoit son ancien emplacement. Effectivement cela aurait été dommage de perdre un tel héritage.
Haut barrage. Retour au taxi qui entre temps a été cherché sa femme et direction le fameux haut-barrage. Serais-ce un début de reconnaissance de la gent féminine que de profiter d'une sortie de la ville pour la faire « sortir » un peu ? Entrée du barrage payante pour à peine quelques mètres. Pas si impressionnant que cela à vrai dire hormis le lac Nasser qui avec son bleu profond tranche en plein milieu du désert !
Monument Russo-egyptien dans le plus pur style communiste avec Marteau et faucille, béton élancé et forme futuriste.
Obélisque inachevé. L'arnaque de la journée. Nous savions que cela n'aurait que peu d'intérêt de voir un obélisque dans une carrière et ce fut le cas ! C'est intéressant de se balader à l'endroit même où ont été extraites toutes les pierres qui ont « fait l'égypte pharaonique » mais il n'y a rien a voir.
Le seul intérêt de maintenir des visites sur le site est d'obliger les gens en sortant de traverser un « souk » pour touristes ou l'on cherche a grappiller quelques billets.
Retour à l'hôtel et sieste.
Souk. Nous décidons d'aller faire quelques emplettes dans le souk d'Assouan. Quelle déception ! ou est passée la réputation d'Assouan comme la ville ayant un souk millénaire, à la croisée entre Afrique et le monde Arabe, avec tous les commerçants nubiens? Ici tout n'est que pacotilles « made in China ». Pas un pas sans un « Hello » ou « Hallo » ou encore « Where are you from ? » « Excuse me, good price ! » « One pound only ». Bref c'est du délire. Nous regardons les bijoux. Tout est "pharaonisé" avec la croix de vie, Toutankhamon, des hiéroglyphes. C'est moche et ne nous donne pas envie d'acheter.
Coucher de soleil depuis le toit de notre hôtel avec un couple de Sud-Africains, Emma et Flo, qui entament un tour de monde pour 1 année.
Principales dépenses de la journée (pour 2 personnes):
Hôtel: 55 LE
Taxi: 50 LE (pour la matinée)
Entrées: 38 LE/pers. (Philae: 20 LE; Barrage: 8 LE et Obélisque: 10 LE)
Eau: 20 LE
Repas: 40 LE
Souvenirs: 25 LE