10 août 2006
Au programme de la journée, grand plongeon dans les sites antiques.
Nous prenons un taxi pour la journée (200 livres...150 auraient été plus raisonnables mais à part s’adresser à l’hôtel, nous ne savions pas trop où demander. J’ai lu en rentrant que l’agence Abydos Travel proposait un véhicule climatisé + chauffeur pour 150 LE la journée. Cette agence se situe dans une petite rue, derrière l’agence Air France, qui prolonge celle du restaurant Felfela).
Fin de l'autoroute. Nous longeons un canal qui est bordé par le désert et les palmiers dattiers. Au fond nous apercevons les pyramides de Gizeh que nous verrons au retour.
Route. La sortie du Caire est facile à cette heure de la matinée. Ici tout le monde vit à partir de 11 heures et jusqu'à tard dans la nuit ; le matin c'est le désert à Talaat Harb ! Presque pas de klaxons, boutiques fermées... On se croirait à un dimanche en France ! Nous longeons le Nil pour prendre un mega pont (au moins deux fois six voies). Au dessous de nous, une jolie île cultivée et entourée de roseaux... Nous aimerions y aller mais à la vitesse où nous roulons ce sera difficile ! Des deux côtés de l'autoroute nous admirons les bienfaits de notre monde : des milliers d'habitations qui oscillent entre l'HLM et le bidonville (c'est dire le choix !) poussent sans ordre... Tristesse de voir cela à quelques mètres de l'un des sites les plus visités au monde.
Dahshur. Première pyramide de notre vie. Le « plan » était bon d’aller aussi loin pour commencer la journée. Nous croisons trois Français et un petit groupe d'Italiens. À part cela, les deux pyramides (la rouge et la Rhomboïdale) sont seules au milieu du désert. Calme.
Nous montons les énormes blocs qui conduisent à l'entrée de la pyramide. Splendide vue ; nous sommes impressionnés par le mur de pierre qui nous sépare du ciel. Descente dans la pyramide. Un long couloir nous amène vers trois salles au toit à encorbellement.
Pas de hiéroglyphes sur les murs mais une odeur très forte qui nous pique la gorge. Nous transpirons à grosses gouttes et remontons rapidement. En haut l’air frais (enfin c’est relatif) entre à nouveau dans nos bronches essoufflées. Absolument à déconseiller aux claustrophobes. Des policiers nous font la visite du site sous prétexte de nous accompagner.
Sympa jusqu’à que nous comprenions qu’ils ne recherchent que le pourboire… si même les policiers en sont là ! La pyramide Rhomboïdale ne se visitant pas, nous remontons dans le taxi vers la prochaine destination.
Memphis. Première capitale de l’Egypte unifiée (3000 ans avant Jésus-Christ quand même !) La ville a été pendant des années le centre de la vie égyptienne avant le déménagement à Thèbes (louxor aujourd’hui) du pouvoir. C'est grâce aux pharaons qui vivaient là que l'on a toutes les pyramides et nécropoles autour du Caire. La visite est disons anecdotique puisque de cette ville qui a été le centre culturel de l'époque, il ne reste presque rien. Seul un petit musée à l'air libre regroupe quelques ruines ; nous y découvrons nos premiers vrais hiéroglyphes, nos premières statues de Ramsès II dont une gigantesque et un petit sphinx en très bon état.
Nous sommes impressionnés par la finesse des sculptures et de la sensualité qui s'en dégage.
Saqqarah. Après avoir échappé au piège des fausses « écoles de tapis » (nous aurions aimé voir la première et vraie école de tapis créée par Wissa Wassef Site Web mais impossible de dire au chauffeur de nous arréter là ; il perçoit des commissions dans les autres fabriques…), direction le site immense de Saqqarah. Sous une chaleur qui commence à se faire sentir (mais très supportable avec le petit vent qui balaye le site et l'ombre qui se trouve toujours au pied d'une ruine) nous découvrons la première construction en pierre de l'histoire de l'humanité (environ -2400 ans avant Jésus-Christ). Et oui nous le découvrons comme-vous probablement, mais avant les constructions étaient en pisé ou en bois (c'était plus simple). Imhotep, l’architecte (W Imhotep), à donc eu la lourde tâche de traduire les constructions végétales en constructions de pierres, ce qui rend le site de Saqqarah unique non seulement par sa taille mais aussi par son architecture très spécifique.
Un nouveau musée sur le site (dans les bâtiments où l’on prend les tickets) nous permet d'en savoir plus. Sur aucun guide pour l'instant, il vaut le détour et remplace aisément l'arrêt « touriste » aux tapis que notre chauffeur tenait tellement à nous faire faire.
Gizeh. Les trois pyramides connues dans le monde entier sont peut-être celles qui diffèrent le plus de l'image que l'on en a. Situées au bord même du Caire, en pleine banlieue (vive le charme et le silence du lieu !) elles sont sur de hautes falaises les protégeant autrefois des crues du Nil. Vu du sol, le site est dur à appréhender dans son ensemble tellement le recul manque et surtout vu l'éloignement des pyramides les unes des autres.
Nous nous baladons entre ces monstres de pierre mais le charme n’opère plus avec les ordres de touristes qui envahissent le site et les locaux qui essaient de nous vendre un tour de chameau, un tour en calèche....
Le pire restera le sphinx (même si cela reste très beau) avec la « montée vers la photo » au milieu d'une foule dense et canalisée dans un étroit passage.
Retour au Caire.
Voilà notre orgie de pyramides terminée, les yeux pleins d'images évocatrices de rêve, de splendeur, de raffinement. Après une pause bien méritée à notre hôtel, nous allons sur le Web pour quelques e-mails. À la sortie nous nous retrouvons bloqués par des rangées de CRS avec des manifestants politiques qui hurlent. C'est bien français de voyager avec les manifs qui sont pourtant rares ici !
Principales dépenses de la journée (pour 2 personnes):
Excursion: 200 LE
Dahshur: 10LE/pers.
Memphis: 15 LE/pers.
Saqqara: 20 LE/pers.
Musée Imhotep: 10 LE/pers.
Giza: 20 LE/pers.
Patisserie El Abd: 17 LE
Resto: 5,5 LE
Internet: 7 LE (1h15)
Hotel: 70 LE