Les bons conseils

Samedi 9 juillet 2005

Réveil vers 9h. Popol semble dans le gaz. Nuit calme malgré quelques appréhensions vu le nombre de gosses qui courent dans les couloirs en journée. Petit déjeuner remarquable, on nous apporte l'eau chaude spontanément. Il faut croire que l'heure du check out approche.

Nous nous marrons toujours des taximen lors de leur « excitation » lorsqu'ils abordent des touristes aux abords d'un cinq étoiles. Ca grouille, ils sont complètement surexcités. Nous vous conseillons de ne jamais prendre un taxi à l'arrêt, encore moins un qui stationne devant un hôtel et toujours de s'assurer qu'il a bien compris la destination, car généralement ils disent « oui » mais n'ont pas la moindre idée où vous voulez aller. Nous avons repéré quelques grands ronds-points du Caire et avons dirigé le taximan sur cette base. Il est impératif de bloquer quelques chiffres pour les annoncer au taximan. S'il ne semble pas d'accord, lui dire « là là ! », reculer et faire mine d'arrêter un autre taxi : ça prends dix secondes avant qu'un autre ne s'arrête. Et finalement, soit le premier nous prends, soit il redémarre. Le deuxième ou troisième finit par nous prendre pour le prix convenu..

  

Certaines personnes nous abordent dans la rue et se mettent à nous faire la conversation spontanément. Nous les voyons facilement venir. Ils changent leur route à notre vue et font semblant de faire un bout de chemin avec nous. On a droit à des questions en règle : « d'où venez-vous ? », « où allez-vous ? », « combien de temps restez-vous au Caire ? » Mais lorsqu'ils comprennent que nous sommes sur le point de rentrer, que nous venons de passer trois semaines au Caire, ils rebroussent chemin. Maalesh !

Maalesh exprime le « dommage et tant pis » qui rythme la vie cairote et les touristes en immersion et ayant adopté la démarche chaloupée caractéristique du slash qui racle le sol. La « Maalesh Attitude » nous a permis de survivre près de 3 semaines sans énervement :
- pas d'ascenseur : Maalesh ! Heureusement que nous sommes au troisième étage.
- taxi en panne sur le pont : Maalesh ! On terminera la route à pieds.
- repas pas bon : Maalesh ! On ne reviendra pas et on s'avalera de l'Ercefuryl

  

Parmi les gros problèmes du Caire, il y a la circulation des voitures privées qui finira par engorger le centre ville. Et les places de parking ! Déjà maintenant, les voitures sont garées à deux de front, les chauffeurs laissant la clef à des gardiens improvisés. Ils ne mettent pas de frein à main et les voitures jouent à « pousse toi de là que je m'y mette ». Cela fonctionne très bien.

En ce qui concerne le temps, nous avons connu un fin juin des plus clémentes, aux soirées agréablement rafraîchies par un petit vent bénéfique. En juillet cependant, la température grimpe sensiblement. D'autant plus que les horaires de nos visites n'ont pas été franchement propices : se lever à 9h signifie partir à 10h dans une bonne chaleur.

La sieste de l'après-midi dans une chambre avec air conditionné est une vraie bénédiction. Sortir vers 19 heures permet de profiter de l'animation des rues. La température de notre quartier est plus clémente du fait des nombreux arbres qui empêchent l'asphalte d'emmagasiner la chaleur. La proximité du Nil n'est pas non plus inutile.

Que penser de notre séjour ?

  • Visiter le Caire une deuxième fois est plus agréable et plus facile pour y circuler ; on finit par connaître le mode de vie cairote.
  • Nous avons bien mangé sans trop dépenser.
  • Nous avons peu utilisé le métro et plus fréquemment le taxi sachant beaucoup mieux négocier nos courses en taxi. Par exemple Dokki / Midan Tahir ou Talat Harb pour 4 à 5 LE, Dokki / Citadelle pour 6 à 7 LE et Dokki / Khan el Khallili pour 5 à 7 LE.
  • Les égyptiennes sont souvent voilées et cela signifie sans qu'aucun cheveu ne dépasse. Elles sont habillées en long mais dans des tons pastel. D'autres sont habillées à l'occidentale. Elles sont en plus sveltes, soignées, bien habillées.
  • Presque tout le monde en ville se ballade avec son GSM, parfois avec un appareil photo. On se dit que cela rajoute un danger de plus sur la route : les gens veulent téléphoner en roulant. Les routes ne vont pas devenir plus sures.
  • Ces vacances ont été finalement agréables, sans se prendre la tête après avoir adopté la Maalesh Attitude.

    Dîner au Tikka pour terminer agréablement notre séjour.