Vendredi 8 juillet 2005
Réveil vers 9 h, petit déjeuner agrémenté de couques achetés à la boulangerie. Glandouille dans la chambre en attendant le temps passer. Koko n'ose pas plonger dans la piscine car l'eau n'a pas l'air de toute première fraîcheur et puis, avec tous ces mâles qui se colleraient à observer son petit gras. Sans façons.
Il y a dans le voisinage un bricoleur « du vendredi » qui embête tout le monde dès 7 h du matin. Et puis, il y a une colonie d'égyptiens qui vient de débarquer à l'hôtel avec un nombre incalculable de gosses. Ca promet, surtout s'ils logent à notre étage.
Vers 16h, nous allons dans la galerie marchande du Hilton. C'est Gucci, Chanel et Cie pour les pachas et les pachattes du golf. Accessoirement, au deuxième étage, il y a les bureaux de JetOnly dans lesquels nous nous rendons pour confirmer le vol retour. Mais Koko a oublié les billets à l'hôtel et on ne sait rien faire pour nous sans le numéro de réservation inscrit sur les billets. Nous retournons à l'hôtel pour le numéro de sésame sous l'oil critique du Popol qui pense toujours à tout. La confirmation du vol prend 30 secondes.
Nous faisons le tour des magasins d'artisanat des galeries du Hilton, mais la majorité des pièces sont d'inspiration pharaonique et malheureusement, ce n'est pas le thème de notre voyage. Les armoires des parents de Koko débordent de « souvenirs » ramenés d'un peu partout du Moyen-Orient et cela commence à saturer. Koko succombe néanmoins à quelques cadeaux nomades du Yemen. Enfin, nous posons nos fesses à la terrasse du Hilton pour savourer une glace et une salade de fruits. Malheureusement, celle-ci est composée exclusivement de pommes vertes. Pas très exotique. Nous accompagnons cela de deux jus d'orange pressé, le tout pour la modique somme de 70 LE.
Nous achetons ensuite deux kilos de pistaches dans le quartier de Bal El Louq (56 LE/kg) et quatre bouteille de vin (35 LE par bouteille) et d'une petite bouteille de Brandy (7 LE) : Obelix, Omar Khayam, Cru des Ptolemées et Rubis d'Egypte. Ce magasin a ouvert ces dernières années sur la Sharia Tahir près de la Midan du même nom.
Koko propose ensuite de se régaler une dernière fois chez Pizza Fatatri. Déception, la pizza est mauvaise. De plus, la propreté de la pizzeria est à désirer : il faut voir le coin cuisine derrière le rideau. Le temps d'attente dépasse la demi-heure, la TV hurle à fond, et la qualité/goût de la garniture est variable. Ils ont installé un « tue-mouches » électrique juste au dessus du plan de travail. Un peu de garniture gratuite dans la pizza ?
Retour vers Midan Vinny après avoir arrêté quelques taxis (5 LE), les prix des taxis sont des plus variables : on a déjà tout eu ! Entre 4 et 20 LE pour rejoindre l'hôtel. En soirée, la circulation devient inimaginable et l'on comprend que les prix augmentent. En fait, on adapte le tarif proposé en fonction du nombre de taxis qui nous envoient promener.
Nous regardons jusque bien tard un film inspiré d'un roman de Mahfoz, avec un sous-titrage français si rapide que nous ne comprenons que la moitié de l'intrigue. Le film est plaisant, et raconte la vie de quelques amis universitaires séparés par la vie. C'est assez édifiant pour comprendre la mentalité égyptienne : frotti-frotta avec ceux qui ont de l'argent pour en ramasser à la pelle, et devenir pire que ceux qui en ont ; des parents immondes qui vendent leurs enfants à de riches « conjoints », des mariages en blancs, la vie facile sans trop de fatiguer. Koko se motive à lire d'autres romans de Mahfoz.