Plateau de Gizeh au Caire

Lundi 27 juin 2005

Lever à 6h30 après une courte nuit, les voisins ayant été très actifs toute la nuit : portes qui claquent, conversations au GSM dans les couloirs, grandes conversations à 3h du matin, la TV qui hurle, etc.

saqqara

Vers 7h, nous attendons notre taxi qui n'arrive pas à notre rendez-vous. Un des taximen stationnés devant notre hôtel et travaillant avec commissions aux porteurs de bagages de l'hôtel nous propose 140 LE pour le trip.

Vers 7h20, Popol essaie de le toucher sur son GSM mais son numéro n'est pas le bon. Nous décidons de prendre un autre taxi lorsque Monsieur le Taxi arrive en criant « I'm very sorry ».

 

 

A hauteur d'Aboussir, une patrouille de police nous informe que le site est fermé ! Zut ! Etant donné que nous nous sommes levés tôt et déjà à 40km du Caire, nous décidons de retourner à Saqqara, 5km plus loin (entrée : 35 LE/p).

saqqara  saqqara

Comme lors de notre première visite, toute une colonie de chiens affamés et assoiffés habite ce coin désertique. Ils dévorent notre petit déjeuner composé de pain, de fromage et de flotte.

Nous constatons avec regret que les autorités égyptiennes ont érigé une barrière tout autour de la pyramide de Djoser. Il n'est même plus possible d'aller vers la petite pyramide d'Ounas.

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Enfin, nous suivons la piste que les locaux empruntent et nous nous glissons sous la barrière pour aller nous balader dans le désert.
Généralement, pour se rendre vers les tombes de Hotep, le taxi ou le car effectue une navette. Néanmoins, y aller à pieds fait profiter d'un silence impressionnant.
Dans la Tombe de Hotep, nous profitons d'une visite guidée d'un groupe d'américaines, qui se sont vues proposer à la sortie, dix cartes postales pour 10 $ (Koko en a acheté 30 pour 7 LE juste devant Djoser !).

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Nous retrouvons le taximan à la sortie et pressentons déjà que Monsieur le Taximan a parlé avec ses collègues. Et évidemment, sur le chemin du retour, il commence à râler qu'il a du aller à Saqqara et pas à Aboussir, que ça faisait 20 km en plus, etc. Nous refusons de parler prix jusqu'au retour au Caire. Là, il veut 100 LE pour le trip pour Aboussir (il se rappelle que Popol lui aurait proposé 100 LE). Nous lui rappelons que le prix convenu la veille pour Aboussir était de 80 LE + 10 LE. Secundo, les 5 km qu'il a fait en plus pour aller à Saqqara, même à 1 LE le litre d'essence, cela ne fait aucunement 10 LE. Tertio, il est 12h et nous sommes déjà de retour au Caire. Quatro, il avait plus d'une demi-heure de retard le matin. Mais bon, il discute. Koko lui colle 100 LE en main et basta pour la discussion. Bon, cet idiot nous a quand même mis de mauvaise humeur pour un moment.

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Vers 19h30, nous partons manger un Kosheri sur Sharia Tahir, sur insistance de Koko qui veut absolument goûter de nouveau ce plat. Popol, pour survivre, commande un « spécial » (quasi un plat à salade). C'est pas mauvais mais la déception se lit sur le visage de Koko : elle se rappelle un goût un peu meilleur, plus épicé. L'endroit, toujours aussi propre, est par contre très bruyant, nous ne nous attardons donc pas.

Nous faisons un petit tour près de l'université américaine près de la place Tahrir et repérons le vendeur de cadres de personnages célèbres qui illustrait autrefois le Lonely Planet. Le vendeur est toujours là, en meilleure forme qu'il y a quatre ans. Il a vendu quelques portraits car il ne lui en reste plus que cinq ou six exemplaires.
Nous nous baladons dans le quartier de Bab el-Louk, chaud et pollué, avec une circulation hallucinante, les voitures circulant en plus tout phares éteints.

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Nous sirotons un thé à « notre café » avant de traverser par les tunnels vers la Corniche el-Nil. Il y a là un monde fou qui s'agglutine sur les rambardes en écoutant la musique crachée par des diffuseurs fichus dans des lustres.
Sur la corniche, on nous propose plusieurs tours en felouque (aux environs de 40 LE l'heure) ou en bateau coloré avec une vingtaine de personnes.

Là, les prix varient fortement et on n'a jamais vraiment su combien payaient les locaux : les prix allaient de 1 à 20 LE par personne.
Nous nous laissons tenter par un bateau particulièrement bruyant où une jeune locale est déjà en train de faire la danse du ventre dans un bateau rempli de mâles en rut.

L'ambiance sur ce bateau, c'est « Allo la terre ? » : un spectacle en soi !
Koko se marre car les mâles en manque n'ont d'yeux que pour deux ou trois jeunes femelles qui se déhanchent au milieu du bateau, bientôt rejointes par des mâles dansant entre-eux. C'est de la pure folie dans la couleur des spots colorés de la chaloupe ! On se dit que les boites de nuit sont tellement inabordables pour la majorité des jeunes qu'ils sont obligés de compenser cela par ces sorties « felouque ».

Et comme ces felouques ont énormément de succès on se dit que le prix est plus proche de 1 ou 2 LE le tour que des 10 LE que l'on nous demande.
Un taxi (4 LE) nous ramène à l'hôtel en s'extirpant difficilement des bouchons quotidiens à cette heure. La pollution nous prends à la gorge et nous avons pitié pour ces chauffeurs de taxi qui y sont plongés quotidiennement. Mais généralement, ils traitent le mal par le mal : ils allument une clope en attendant que cela passe !

Dodo vers 23h.