Le 15 octobre
Cette fois, c'est le grand départ, nous prenons les sacs à dos avec vêtements et nourriture (plus le rhum !) pour une boucle de 7 jours dans la forêt. Nous passons par l'aérodrome puis nous enfonçons dans la forêt. Louis marche toujours en bottes de caoutchouc, même si les layons sont secs. Nous essuyons une averse en route mais finalement, la densité des arbres ne laisse passer que très peu de gouttes jusqu'au sol. En route, nous croisons souvent une saignée ouverte au bulldozer quelques mois auparavant par des chercheurs d'or illégaux venus du Brésil tout proche.
Nous arrivons dans l'après-midi au carbet 'Cariacou' situé dans une boucle de la rivière Nouvelle France qui nous permettra de nous laver et puiser notre eau potable. Le carbet est constitué d'une armature en troncs d'arbres recouverte d'une bâche plastique, nous y installons nos hamacs. Une petite annexe avec une table nous permet de nous asseoir pour préparer les repas et manger. Chaque soir, nous assistons à l'arrivée de 3 aras verts qui viennent passer la nuit dans un trou d'arbre juste en face de notre carbet. D'autres perroquets très bruyants, ainsi que des toucans passent également sans s'arrêter. Durant la nuit, la pluie tombe mais notre carbet se révèle tout à fait étanche.
Le 16 octobre
Nous descendons la rivière en canoë pour aller déjeuner dans un petit abri en aval. Nous tentons de pêcher, mais seul Louis arrivera à attraper quelques poissons, des espèces de poissons-chats auxquels il faut retirer la nageoire dorsale qui comporte des épines dont la piqûre est très douloureuse (j'ai testé !!!). Nous mangeons le poisson grillé puis rentrons à Cariacou. En début et fin de nuit, comme presque tous les jours, nous entendons les cris de différents groupes de singes hurleurs qui revendiquent leur territoire, c'est très impressionnant !!
Le 17 octobre
Nous partons en canoë jusqu'au carbet suivant. La progression est parfois difficile sur la rivière dont le niveau est assez bas. Des troncs d'arbres sont tombés en travers, nous devons descendre du canoë pour passer au dessus. Parfois, la végétation se densifie autour de nous et nous laisse peu d'espace. Notamment, lorsqu'il s'agit de bambous avec d'énormes piquants !! En route, nous rencontrons deux aventuriers partis pour plusieurs semaines explorer la forêt en suivant la rivière. Il passeront 2 nuits avec nous.
Nous devons encore descendre de nos embarcations pour passer une zone où affleurent de nombreux rochers et nous arrivons au carbet 'Bois tombé juste avant l'averse. Nous entreprenons une nouvelle séance de pêche à la ligne qui se révèle plus fructueuse. Cette fois nous utilisons comme appât, des grains de mais en boite, ce qui est beaucoup plus efficace. Les petits poissons pêchés deviennent à leur tour appâts sur de grosses lignes que nous mettons en place pour la nuit. Louis pose également un filet.