La venise indienne
Alappuzha, la Venise indienne, nous embarquons pour une promenade sur les back-waters. Le paysage est magnifique. Nous nous faufilons dans les canaux, remontons les bras de mer jusqu'à un immense lac. De petits villages sont implantés sur les rives. Les femmes lavent, cuisinent sous les cocotiers dont les palmes basses viennent affleurer l'eau. Coincées entre les canaux, d'immenses rizières au vert tendre accueillent les travailleurs.
Il est temps pour nous de prendre le chemin de Madras. Nous quittons le Kerala comme nous y sommes rentrés, par un parc national, trois cents kilomètres plus au sud. Un des derniers sanctuaires des tigres en inde, le parc du Periyar. Nous roulons au milieu des plantations de thé, de café et de forêts profondes et impénétrables sur le plateau des Ghats entre mille et deux mille mètres d'altitude.
Déception du Maharastra
Le Maharastra est sans doute le moins intéressant des états que nous avons visités jusque là. Après un départ prometteur où, entourés de montagnes, nous roulions entre les rizières vert tendre alternant cocoteraies, vignes et plantation de tamarins, le paysage est rapidement devenu plat et un système de petit élevage a pris le dessus. Plus de beaux marchés de légumes et fruits pour égayer les villages sales et embouteillés.
A une trentaine de kilomètres de Madras, nous retrouvons notre ami Joe. Il nous attend à Kovalam et nous installe sur un terrain qu'il vient d'acheter en bord de mer dont nous ne profiterons pas car très dangereuse avec un tombant rapide et de forts courants. De là, nous nous rendons à plusieurs reprises à Madras pour embarquer les campings cars vers la Malaisie. Pour quiconque n'a jamais eu à faire avec l'administration indienne, c'est terrible. Un véritable parcours du combattant. Il faut s'armer de patience, beaucoup de patience. Ne s'étonner de rien et ne pas être pressé. Il nous faudra prés de trois semaines et de nombreux allers-retours pour monter le dossier et faire embarquer les véhicules, payer des taxes non prévues, arroser les douaniers etc.... Au total nous déboursons 50 % de plus qu'annoncé et toujours avec le sourire. C'est encore l'Inde...
Nous terminons notre séjour Indien sur un très beau moment, une soirée de rêve chez Joe où virtuoses de la cuisine et de la musique, sa mère, ses frères, sœur et nièce nous offre un magnifique diner et un tour de chants de haute volée. Nous n'oublierons pas leur merveilleux accueil. Merci et à bientôt sous une autre latitude.
Pendant la soirée, nous disons au revoir à Sarah et Rahul, des amis de Joe. Nous les avions rencontrés à Goa. Ils embarquent dans la nuit pour l'Italie.
Premier janvier 2007, 22 heures 25, nous décollons vers la Malaisie