Palais du Golestan, Place Azadi

Lundi 14 juin 2004

A

près une nuit particulièrement difficile (bruit de la circulation / air-co / voisins), nous prenons le petit déjeuner vers 7h : thé, pain, miel, confiture de carottes - à goûter, c'est très bon - cake, miel, concombres, feta, tomates (7 à 10h).

Nous prenons ensuite le métro à la station Saadi en direction Haram e Mottahar (Terminus = Mausolée de l'Emam Khomeni) et descendons à la station Panzadeh e Khordad. En sortant, il faut redemander son chemin pour le Palais du Golestan (c'est à 100 m mais non visible de la bouche du métro). Cette station donne également accès au Bazar de Téhéran.

pose Le parc semble ouvert au public mais les guichets pour la visite des différents palais et musés dispersés dans ce parc sont fermés.

Popol part faire un premier tour pendant que Koko attend que les guichetiers aient fini de boire le thé (il est près de 9h30 lorsque le guichet ouvre au lieu des 9h indiquées). Nous prenons les tickets pour : Ivan e Takht e Marmar (10.000 Ri) et le Shams al Emarat (20.000 Ri).

Les jardins sont généreusement arrosés, malheureusement un seul bassin est rempli d'eau, à la grande joie des 3 cygnes qui s'y prélassent. Néanmoins, en plein été, leur bassin doit être drôlement chaud car il est situé en plein soleil.

Juste derrière ce bassin se trouve le Ivan e Takht e Marmar, une succession de salles décorées de superbes miroirs ouvragés et de peintures à l'huile sur stucs représentant des personnages évoqués dans les poèmes de Ferdosi.

 

peinture

Shah Namah de Ferdosi :

- Dis tu connais ? Tu connais ?
- Kwa ??? Tu ne connais pas Ferdosi ????
- C'est un very famous POET !

PS de Koko : malheureusement, c'est pas le seul. Conseil de survie en Iran : même si vous n'en avez jamais lu un seul ver, apprenez par cour ces 4 noms : Saadi, Ferdosi, Khayam et Hafez. Vous y gagnerez pour ne pas passer pour un inculte d'occidental auprès des Iraniens).

Palais du GolestanUn trône en albâtre repose au milieu d'une terrasse ouverte sur le parc et sur le bassin aux cygnes. C'est l'endroit où les monarques, vizirs et sultans d'antan tenaient leurs audiences publiques.

Le Shams al Emarat, pourtant plus cher, s'élève à l'extérieur sur plusieurs étages. Par contre, seules 3 pièces relativement sombres au rez sont visitables et nous en faisons très vite le tour.
Ce bâtiment est particulièrement joli de l'extérieur mais malheureusement à contre jour au petit matin. Ses flancs sont couverts de multiples faïences représentant des personnages, des musiciens, des soldats, etc.

C'est également dans ce parc (dont une partie des bâtiments est en restauration) que nous apercevons nos premiers badgirs, ces tours à vent utilisées comme premier système d'air-co dans les régions chaudes de l'Iran.

Palais du Golestan

Les autres bâtiments - et c'est une constante dans tous ces lieux historiques - sont occupés par des tas de bureaux administratifs (tourisme ? antiquités ? musées ?) et qui sont interdit de photos : pas très logique tout cela dans un lieu qui se veut touristique.

Nous décidons ensuite de visiter la mosquée et madrasa Sepahsalar, non loin. Pleins d'enthousiasme, nous hélons un premier, puis un deuxième taxi mais le problème de la langue et d'accent nous oblige à devoir retenter l'expérience encore quelque fois avant d'en trouver un qui semble comprendre où nous souhaitons aller (ne parlons pas des prix dont on n'a aucune idée).

Le taximan ne nous a finalement pas si bien compris que cela puisqu'il nous dépose dans la Rue Sepahsalar et pas devant la mosquée du même nom. Puis, après avoir baraguiné 'Masjed', il nous dépose au bon endroit (8.000 Ri). Notre déception est grande car le bâtiment est toujours en travaux et pire, grouille littéralement de militaires. Des tas de panneaux sont installés tout autour de l'ensemble interdisant les photos. C'est une visite à effacer des guides touristiques.

Nous rentrons à l'hôtel à pieds via la Jomhuri y Eslami, rue spécialisée à cet endroit, dans la papeterie (jolies cartes - cartons d'invitations - boites etc.) et les chaussures pour hommes.

Achat de quelques provisions à l'épicerie située près de l'hôtel (thon, 3 eaux, jus de mangue, pain = 32 000 RI). Coup de fil à mômô, festin de rois et petit dodo.

musée des Bijoux de la CouronneVers 14h, nous ressortons à la recherche du Musée des Bijoux de la Couronne, situé sur Ferdosi Str. Il suffit de traverser le carrefour de Saadi via la passerelle et rejoindre la Ferdosi str. Au départ de ce carrefour (quant à nous, nous étions descendus bien trop bas dans Saadi et avons du remonter presque toute la Ferdosi str).

Le musée est situé au sous sol de la Banque Melli (Central Branch), l'entrée se fait sur le côté, via un portique en fer forgé gardé par des policiers. Le musée n'ouvre que les samedi, dimanche, lundi et mardi de 14 à 16 h (30.000 Ri). A l'entrée, passage à la fouille : les sacs et les appareils photos doivent être laissés au vestiaire (gardé) avant de passer un portique de sécurité et descendre dans la salle des coffres (très sombre). Attention, gardez quelques billets sur vous parce que la boutique vendant le catalogue de l'exposition (6.000 Ri) est située au sous-sol et ce livret (disponible également en français) s'avère bien pratique pour ne pas visiter idiot.

Les bijoux exposés sont très tape à l'oil, pesants, kitch. On n'a pas lésiné sur les couches superposées d'or, de pierres précieuses, argent, peinture. parfois au dépend de la finesse et de la beauté. Le fameux globe, surchargé de pierres précieuses, de diamants en est écrasé sous son propre poids !

Nous profitions de l'endroit, Melli Central Branch (very important ! nous en avons visitié quelques unes avant de trouver la bonne), pour payer l'agence Iranian Visa (250 000 RI / p) pour sa précieuse aide dans l'obtention de notre code-visa. Nous voilà soulagés d'une demi liasse.

Nous revenons à l'hôtel sous le soleil et nous écroulons littéralement : circuler à Téhéran, même sur de très courtes distances est épuisant, traverser une rue prend une éternité, au risque de sa vie et souvent en courant. le bruit de la circulation est obsédant et même sur les trottoirs, il faut rester vigilant car les motos les empruntent à toute vitesse.
Bref, notre première impression de Téhéran est quelque peu mitigée !

Pendant la sieste, les 2 protagonistes ont un réel coup de blues ! Mais dans quoi on s'est embarqué cette fois-ci ? Ci-après, quelques extraits du dialogue intérieur :

Koko : "je veux retourner à la maison, roupiller dans la chambre calme avec Pénélope qui roupille contre mes jambes, bouhouhou."
Popol : "1 mois à devoir se battre pour tout ?! Bouffer, visiter, se déplacer : quelle galère !"

Vers 19h, nous ressortons en direction de la Place Azadi et de son monument de la liberté devant lequel nous sommes passés la veille en arrivant de l'aéroport.

Nous prenons le métro (perpétuellement bourré), pensant à tort que la station Azadi (ligne 2 - avec changement à Emmam Khomeni - même ticket) y débouche. En fait, le monument est situé encore à 1 ou 2 kilomètres (mais visible depuis la bouche de métro). Des tas de taxis collectifs passent par là et font leur terminus sur le côté extérieur du rond point Azadi.

A partir de là, le plus difficile reste à faire : traverser le rond point (aucune passerelle ni tunnel n'est prévu pour les piétons) et c'est de la pure folie : les bagnoles sont pare-choc contre pare-choc, à toute vitesse, en flux ininterrompu.

Nous avons une technique très lâche (testée au Caire) qui consiste a attendre un groupe de locaux qui souhaitent également traverser, les laisser à 1 m à notre gauche ou droite (ça dépend d'où vient la circulation) et avancer avec eux en les laissant au front.

place Azadi

L'énorme monument est situé dans un parc agréablement entretenu avec lumières, bassins, bancs publics.
Il se détache dans une très jolie lumière de coucher de soleil.

Nous restons jusqu'à ce que le soir tombe et rebroussons notre chemin jusqu'à la station de métro Azadi en taxi collectif (1.000 Ri / p - à prendre du côté opposé de l'endroit où ils débarquent les passagers), puis en métro jusqu'à l'hôtel (650 Ri/p).

cheese kalleh      biere jaguar

Il est près de 22 h lorsque nos espérons manger mais le Chella Pizza Bar (Manucheri St) n'existe plus et par ailleurs, les rues se désertifient et les magasins sont fermés.

ce qui reste dans le frigo...Contraints et forcés, nous avalons ce qui reste dans le frigo (pain cartonneux, cheddar fondu et jus de mangue) en pensant avec une certaine nostalgie à un fabuleux steak saignant aux 3 poivres de Casa Maria.

Il est 23h, nous nous écroulons.