Palais de Saad Abad, Musée archéologique

Mardi 15 juin 2004

L

ever à 7 h. Petit déjeuner. Au programme : visite des palais d'été du dernier Shah : Saad Abad. Au terminus Mirdamad - métro ligne 1, il y a une gare des bus, de taxis collectifs et privés (de vrais requins ! Ils sont à éviter car ils demandent jusqu'à 40.000 Ri pour nous emmener à 7 ou 8 km). Toute négociation est impossible puisqu'ils tiennent tous ensemble.

Nous réussissions à faire baisser le prix à 16 000 RI pour 2 mais devons accepter qu'il fasse taxi collectif jusqu'à sont arrêt normal et nous emmène ensuite devant les grilles du Palais.
La course normale revient, à notre avis à 4.000 Ri / p pour le trajet habituel.
Mais bon, nous en sommes à nos débuts. Une autre solution consiste à se pointer sur le bord de l'autoroute (à 100 m et héler un taxi qui passe par là et qui sera de toute manière moins cher qui les requins du parking).

route de foret

A l'entrée du parc, nous achetons uniquement 2 tickets (30 000 RI / p / palais) : un pour le Palais Blanc et un pour le Palais Vert. Sinon, le budget explose.

Le parking de l'entrée débouche sur une allée bordée d'arbres, au milieu d'immenses parcs aux bassins (vides) et à la végétation abondamment arrosée (c'est une constante : l'eau coule à flots). De la musique classique persane est diffusée dans entièreté de cet énorme domaine, ce qui donne une ambiance très agréable, sur fond de montagnes. De plus, l'air est frais et sain, ce qui nous change de Téhéran Sud. En effet, le nord de Téhéran et plus particulièrement ces palais d'été sont situés en altitude. Abrités du soleil par les arbres et dans l'humidité des parcs fraîchement arrosés, nous déambulons en ayant l'impression étrange d'être dans une forêt européenne.

 

oiseaux

 

 

Nous admirons les différents pavillons (musés) qui s'égrènent le long de notre périple vers le Palais Vert. Le chemin est raide mais notre motivation intacte. Au bout de notre grimpette, nous découvrons avec ravissement un splendide petit palais, finement ouvragé qui doit son nom de Palais Vert à la couleur de sa brique.

 

 

 

A l'intérieur, nous découvrons une enfilade de pièces aux ambiances intimes : les bureaux du Shah, des salles d'attente et de réception, le tout dans une ambiance cossue ne tombant pas dans l'excès ou le kitch. Un vrai coup de cour. Nous échangeons quelques mots avec le gardien qui nous prends en photo.

nous deux

les bottes géantes

Tout autre chose mais tout aussi utile, il y a des toilettes (impeccables) situées près de l'entrée principale du palais vert. Il existe une navette de bus entre le Palais Blanc et le Palais Vert mais aucune ne s'est arrêtée pour nous embarquer. Ce n'est pas grave car nous souhaitions redescendre à pied pour profiter de cette quiétude et fraîcheur. Nous croisons quelques rares groupes (iraniens principalement mais également un groupe de japonais).
Nous visitons ensuite le Palais Blanc à l'ambiance toute différente. Ici, tout est surdimensionné, opulent, clinquant, sans aucune intimité. Nous avons l'occasion d'admirer la chambre de la dernière épouse de Pahlavi, impériale et qui trône. dans un cadre à côté de son lit à baldaquin. Ah, nostalgie, quand tu nous tiens.

Après la visite, nous reprenons un taxi collectif à quelque 100 m de l'entrée (1.000 Ri) pour redescendre jusqu'à la place Tajrish où nous mangeons notre premier repas chaud (si on peut appeler cela un repas) : 2 sandwich au poulet, 2 frites et 2 sodas pour 38.000 Ri. Excellent !

Ensuite, c'est la galère (négociations, discussions, explications) pour trouver un taxi collectif pour rejoindre le terminus de Mirdamad (16.000 Ri). Il y a également des bus qui font le trajet mais nous n'avons aucune envie de nous lancer dans cette aventure à ce stade de notre voyage, d'autant plus que les hommes et femmes ne peuvent monter ensemble : très difficile de se mettre d'accord quand descendre. Mais c'est certainement moins onéreux.

Le métro (650 RI/p) nous ramène sagement jusqu'à notre hôtel où le réceptionniste confirme nos vols intérieurs (mais ce n'est visiblement pas nécessaire).

Après un rapide dodo, nous ressortons à la recherche du Musée Archéologique (métro Emam Khomeni - 650 Ri/p). Nous ne le trouvons pas du premier coup et parcourons la moitié du quartier avant de tomber dessus.

Pour vous éviter cela, nous sommes sympas : Sortir du métro en suivant le fléchage «Emam Khomeni str » ; Continuer dans Emam Khomeni str. (dos à la station de métro) ; Traverser Emam Khomeni str vers le trottoir où se succèdent des ministères et le Musée des Télécommunications. Ne pas rentrer par la porte magistrale débouchant sur une place (en travaux lors de notre passage). Il faut continuer jusqu'à ce que le pâté de bâtiments se termine par un tout petit parc, qu'il faut traverser. Ensuite, c'est fléché. Le Musée Archéologique, en briques rouges, et le Musée d'Art Islamique, grand bâtiment moderne blanc sont dans la même enceinte, en retrait de la route.

Les tickets (horriblement chers à 60.000 Ri/p) s'achètent dans le Musée Archéologique et valent pour les 2 musées.

musée archéologique

 

Dans le Musée Archéologique, en tant que profanes, nous apprécions les pans de murs venant de Persépolis : des sculptures de mèdes et de perses qui sont, pour Koko, l'image de la Perse antique. Il y a également des vases, des rythons (mais pas en or alors que Koko aime les rythons en or), des bijoux, des faïences et les restes macabres d'un crâne, conservé dans une mine de sel.

Sans se presser, nous faisons le tour de cette collection en 30 minutes.

Par contre, nous avons un véritable coup de cour pour le Musée d'Art Islamique dont les collections sont disposées sur 3 étages : au rez se tient une exposition temporaire sur les pierres, au premier étage, il ne faut pas manquer la collection des corans et au 2ème, la salle des céramiques peintes, des mihrab et minbar superbement ouvragés. Popol mitraille et Koko admire.

 

 

 

du coca iranien

C'est bienvenu avant d'affronter la fureur de la circulation et de rentrer à l'hôtel en métro (650 Ri /p) en achetant quelques provisions (2 eaux, 1 yogourt, 1 thon, 1 fromage, 2 pains et 1 jus de mangue = 33 400 Ri).

En soirée, glandouille et pieds en feu.

 

 

 

 

étiquette de bouteille d'eau