Fin du séjour en Trike en Italie

Vendredi 16.9.2005

Pleins milieu de la nuit, je me réveilles. Ah non, une moustique m'a piqué et cela démange, c'est l'enfer. Comment diable cette satanée de bestiole a pu me piquer ? Nous avons le produit anti-moustiques allumé et j'ai eu les jambes sous le duvet. J'arrives à me rendormir, mais suis réveillée la première le matin. Pour ne pas réveiller Mike, je m'installe dehors et lis un peu.

la plage de Pesaro

Après le petit déjeuner nous nous rendons à la direction du camping pour voir si le propriétaire de la voiture s'est manifesté. Non, rien. Ah bon. Bon ben s'il ne veut pas, . attendons le Samedi et on verra bien.

Nous nous décidons de faire une journée « peinard ». Il le faut bien aussi. Et de toute façon on n'a pas trop envie de prendre le trike, la peur de hier est encore en nous.

C'est pas mal, assis à l'ombre de la grande tente en face (puisque les gens ne sont pas là nous profitons de l'ombre, car autours de notre QEK que du soleil), un livre devant nous, du bon café et des biscuits.

Parfois je m'arrête de lire et je regarde simplement l'herbe autours de nous. Je relaxe. Du coup je vois bouger quelque chose. C'est quoi? Un lézard. Non, deux. Une femelle et un mâle. La femelle s'installe sur le tapis devant la tente en face de nous, bien au soleil. Le mâle marche dans l'herbe, regarde. Puis un autre mâle fait apparition.

Les deux mâles sont occupés à voir qui est le plus fort, pendant ce temps la femelle, curieuse, se dresse pour voir ce qui se passe, non pas que les deux mâles l'intéresserait. Mais derrière nous un homme taille l'herbe, et ça c'est intéressant pour la lézarde.

Un peu plus tard le deuxième mâle s'en va. L'autre part aussi, il va vers notre QEK, s'installe dessous. La femelle reste encore longtemps là sur le tapis à regarder ce qui se passe.

Mike devant la caravanne

L'envie nous prends d'aller à la mer. Je dis à Mike que je lui ai pris son maillot de bain. Mais il faut le pousser pour qu'il le mette. Nous prenons donc notre grand linge de bain, les livres, la caméra et partons à la plage. En fait ce n'est pas le moment d'y aller, c'est vers midi, mais c'est égal, de toute façon nous ne comptons pas rester longtemps.

Moi ? Non non, je ne veux pas me mouiller, je veux faire des photos.

A environ 100 mètres de la plage il y a des « casse vagues ». Pleins de pierres qui forment un mur et qui ne laissent passer pratiquement pas de vagues. Ce jour là, même pas la moindre vague, même pas au-delà des « casse vagues ». Rien. Une mer tout calme qui semble plutôt à un grand lac.

L'eau en bord de mer pas profonde, et Mike qui veut aller se baigner. Il ne veut pas nager, mais marcher jusqu'ou il a du fonds sous les pieds. Ah bien alors ça j'irais bien faire aussi, mais je veux faire des photos et c'est trop risqué de prendre l'appareil avec moi dans l'eau. Donc je marche un peu, l'eau jusqu'aux mollets, le long de la plage, tout en regardant Mike qui devient de plus en plus petit et quand il a atteint le « casse vagues » il n'est plus qu'un petit point. De retours il me dis que là-bas sur les rochers dans la mer il y a des anémones. Ah oui ? Intéressant, je ne savais pas qu'il y en avait en Italie ! L'année prochaine, promis, je prends l'appareil photographique de mon fils. (Appareil pas numérique, mais étanche). Et je vous ferais des photos sous l'eau. Promis juré.

Au « casse vagues » la mer n'est pas haute, elle arrive à la hanche de Mike. Donc pas de problème pour moi, pour autant que Mike me donne la main. Eh bien si j'avais su, j'aurais été avec. Mais bon, au moins j'ai quelques photos. C'est toujours ça.

Mike dans l'eau près du

Au retour de Mike, nous nous installons sur le linge de bain sur la plage. C'est agréable et nous parlons de tout et de rien. Mike trouve quelques coquillages juste à côté du linge de bain et sans se lever il fait des photos. Je vais dans l'eau et lui porte encore quelques coquillages et une algue et il fait une mosaïque.

Nous parlons de tout et de rien et retournons au camping pour prendre une bonne douche. Ensuite, faut bien essayer si les freins du Trike fonctionnent bien, donc nous allons faire un petit tour. Pas loin, jusque question de voir si tout est ok. Tout est en ordres, donc pour demain pas de problèmes pour rentrer à la maison. Hélas, déjà il va falloir partir.

Nous rangeons déjà un peu nos affaires, laissons juste les chaises, la table et le grill dehors pour le petit déjeuner demain. Ensuite nous allons au restaurant du camping et nous installons sur la terrasse qui donne sur la plage. Il fait bon et nous profitons de ce dernier soir.

Nous commandons des pizzas et là sur la terrasse, la nuit tombant doucement, il fait bon. Surtout ne pas penser que c'est le dernier jour, que demain on va direction Nord. Et là, mon téléphone portable sonne. C'est mon fils Michel. Il veut voir comment nous nous portons.

Et il me dit qu'à la maison tout est ok. Ah oui, et ce que j'ai oublié, me dit-il, il pleut des ficelles et il fait froid et il faut que vous vous mettez en tête que c'est l'automne ici.

Ah merci Michel, je ne veux même pas le savoir !!! Ici nous avons soleil et 30 °.

Ensuite, juste quand j'ai voulu boucler, il me retient. « Il faut absolument que je te dise encore ça ! » et déjà j'ai le sentiment que cela sent les problèmes. « Tu sais, avant il y a eu un coup de vent ». ah oui ? et puis ? il me laisse attendre un moment. « et il a arraché la dernière feuille d'un arbre . » poah non, que c'est dépressif tout cela, je ne veux pas le savoir, je ne veux pas rentrer, je reste là. Là !!! (La pire des choses c'est qu'en plus il a encore raison! Quand nous sommes rentrés à la maison j'ai vu que le prunier n'a plus de feuilles. eh, on est juste mi septembre !)

Après la pizza nous retournons à notre place devant le QEK. Lisons un peu, bavardons un peu puis allons dormir.

vue du camping de Pesaro

Samedi 17.09.2005

Malheureusement il est temps de faire les bagages. Il faut partir. Mike va laver les tasses, en casse une et se blessé à la main. Cela saigne pas mal et comme je n'ai pas de trousse de premier secours, je lui dis qu'il faut aller à la réception du camping, j'y ai vu une station premier secours. Mike ne veut pas, mais il le faut bien. Enfin après pleins d'essayes, il vient enfin avec moi. Au moins désinfecter et mettre un pansement dessus, sinon la saleté de la route va pénétrer dans la plaie et il aura une belle infection.

Beau temps, soleil, agréablement chaud, que veut-on de plus ? Le voyage fait plaisir sous ces conditions. c'est ce que nous avons pensé du moins.

Jusqu'à Bologna il n'y a rien à dire, parfait. Ensuite il comment à faire de plus en plus frais et le ciel se couvre de plus en plus, plus nous nous approchons de Milan. Et peu après la pluie tombe. Occasion d'essayer ma nouvelle combi de pluie.

Et à présent les automobilistes qui nous filment commencent à me taper sur les nerfs, surtout qu'ils ne font pas attention à la route, nous embêtent en venant trop près, qui roulent trop lentement pour nous obliger de dépasser et le clou : une voiture nous dépasse, se met à notre hauteur, à gauche. La nana essaye de nous prendre en photo avec son téléphone portable sans ouvrir la fenêtre, et ensuite le conducteur donne du gaz et se taille. Mais. un peu plus loin il ralenti et quand nous sommes à nouveau à sa hauteur, il se penche du côté droite pour faire lui-même la photo, donc, la nana a été trop conne pour faire elle-même ..... arghhhhh et de plus il ne regarde pas devant lui et vient très près de nous ! Je pourrais l'étrangler, mais voilà, la photo est faite et il file à tout allure, ciao, et ne reviens surtout plus !

Coûts de Pesaro à Milan : Euro 17.80 (autoroute). Mais cela valait la peine, sinon je pense que nous serions encore ce jour assis dans les bouchons.

Boie am Strand von Pesaro

Enfin, Milan à vue, nous sommes sur la Tangenziale (autoroute autours de Milan, celle-ci au moins gratuite). Mais, malheurs, rien n'indique à quelle sortie se trouve le Simplon, la SS33. Sortie après sortie, rien, jusqu'à la sortie no 2 une fiche « SS33  Sempione » Ah, notre sortie ! Donc nous quittons l'autoroute et partons sur la route normale. En plein dans les bouchons. Il est samedi soir, et il semble que tout le monde a dû faire des achats en même temps, que demain le monde n'existera plus, et qu'il fallait acheter le magasin entier. Boah.. et ils ne savent plus rouler ! Je suis dans tous mes états et j'ai envie de me mettre en plein milieu de la route et crier. Mais. je me tais et j'espère que tout va bien se passer. Mike a bien de la peine avec cette foule de fous, mais il nous conduit en un morceau hors ville. Hélas, la route n'est pas bien indiquée, parfois nous voyons un panneau SS33 mais sinon, nous roulons au pif.

Il pleut, il fait pas trop chaud, les gens roulent comme des idiots et la route qui n'est pas indiquée. Cela nous tape bien sur les nerfs et un moment nous en avons ras le bol. Juste à ce moment le premier panneau indiquant un camping. Allez, on y va, la route c'est pour demain. Mais c'est encore un bon bout de chemin jusqu'au camping. Mike est à présent un peu mouillé et fatiguée et on en a assez de ce trajet.

Au Camping ce n'est pas drôle non plus, car nous n'avons pas de possibilité de suspendre nos vestes et combinaisons mouillées, donc il faut faire avec ce qu'il y a, c'est-à-dire suspendre les vestes à l'intérieur du QEK (place . y en a pas). Pour nous c'est serré dedans, car pas moyen de mettre quoi que ce soit dehors. Enfin, pour une nuit cela ira bien. Il le faudra bien.

Nous allons au resto du camping, au moins il y a de bons trucs à manger. Ensuite nous voulons aller lire dans le QEK avant de dormir, et Mike me dit oulà, faut pas qu'on se couche comme ça, faut se tourner, surtout ne pas mettre de poids sur le coin arrière gauche. Ah oui ? Parce qu'il lui semble que cela ne tient pas bien. Résultat? Je n'ose presque pas bouger la nuit.

mosaïque de coquillages de Mike

Mosaïque de Mike

En fin de compte je peux dire que nous nous sommes bien sortis jusque là, car sans carte routière, juste de rouler au pif, c'est finalement pas si mal non?

plage de Pesaro

Plage de Pesaro

Ah oui, j'allais oublier. En voulant parquer le QEK tout seul, Mike a posé sa main sur la vitre du QEK et. l'a poussée dedans. Ah bravo, à présent il pleut dedans. Donc après notre repas il a fallu inventer quelque chose pour la réparer. Pas possible de la remettre en place, donc nous avons mis du scotch par-dessus et au moins c'est étanche pour le moment. Cela ira jusqu'à la maison.

l'accueil du camping de San Marino

En route pour San Marino

Pleins milieu de la nuit, nous nous réveillons. Les deux nous devons aller aux toilettes. Bon on y va. Moi sans lunettes, je m'accroche au bras de Mike car je n'y vois pas beaucoup. Au retour dans le QEK il y a 2 hommes qui viennent s'installer devant nous et discutent. Ah non, nous voulons dormir ! Mais eux n'y pensent pas. Après avoir discuté un moment, l'un d'eux appelle une nana qui se trouve sur la terrasse du café. Et voilà qu'il se dispute avec elle. Mais non de bleu, t'est pas capable d'aller vers elle non ? Faut-il que tu nous casses les pompes devant le QEK??? Mais non, cet imbécile crie et crie et il dit à la femme de venir jusqu'ici. Et elle vient. Pah, à sa place je l'aurais bien laissé là tout seul. Il aurait bien pu se déplacer vers moi s'il voulait me parler. Mais la nana n'a pas eu ce réflexe, hélas. Donc ils se  disputent devant notre QEK, la femme parle doucement mais le mec s'en fous, il parle à haute voix.

Boh, et cela à 2 heures du matin! Ben bravo !

Enfin ils nous laissent en paix et nous pouvons dormir. Nous nous réveillons encore quelques fois. Ah, la pluie a cessé de tomber. Avec un peu de bol se sera sec pour reprendre la route.

sur le chemin de San Marin

Sur le chemin de San Marino

Dimanche 18.09.2005

Nous nous levons, il faut partir. Le temps ne s'est pas arrangé, à peine que nous avons tout fini, il commence à pleuvoir à nouveau. C'est la vie. Faut bien passer par là.

Vite un bon café au resto, et ensuite nous nous mettons les comib's pluie et partons.

Fait pas assez beau pour y rester encore un jour de plus.

Nous avons en fait pensé que la route serait plus facile ce jour, car Milan est loin derrière nous. Eh bien râté de loin ! Elle n'est  pas meilleure que hiers, et même pire, car un endroit il est marqué que nous devons prendre la deuxième route à gauche, c'est ce que nous faisons. Mais seulement elle monte sur une montagne, donc cela ne peut pas être la bonne route. Nous nous arrêtons et je vais demander à deux dames au bord de la route. On m'explique qu'il faut redescendre et juste en bas il y a un giratoire, là il faut prendre la première route à droite. Ah bon ?

Donc demi tour et redescente, la peur en nous que les freins pourraient lâcher, mais tout va bien. Nous voilà au giratoire et trouvons la bonne route. Ah, ces malins, sur le panneau il n'y avait pas allusion au giratoire, et de plus le panneau indiquant la route pour Domodossola était caché derrière le giratoire ! Malin !

Depuis là plus de problèmes, car les dames nous ont conseillés de prendre l'autoroute (eh oui, là vaut réellement mieux de prendre l'autoroute, même si elle est payante, mais on perds trop de temps dans ces blèdes où on ne sait pas où on va).

L'autoroute pas trop loin, et non payante par-dessus le marché, car. c'est la SS33 !!! Ah la voilà  à nouveau!

Ensuite c'est de la rigolade de trouver le Simplon.

à San Marino

A San Marino

Un peu plus loin encore et voilà la station de train. Nous voyons un panneau indiquant que le prochain départ du train sera à 12h50. Bon faudra bien attendre, c'est environ 11h30.

Nous roulons tranquillement vers la douane italienne et le gardien nous fait signe de passer. Nous ne l'intéressons pas. Quelques mètres plus loin c'est le conducteur qui nous fait signe de vite rouler sur le train. Ah bon ? Déjà bien remplis ce train. Il nous demande si nous voulons rester sur le trike pendant le voyage. Je lui réponds que je pense que nous n'avons pas autre choix. Si, il nous dit, venez.

Nous devons descendre du train, mais sans aide du perron. Pauvre moi avec mes jambes courtes et la combinaison de pluie qui me fait tartir. Mais finalement j'arrive à descendre du train et vite nous suivons le conducteur. Il nous fait prendre place à l'avant du train, dans le compartiment personnes. Ah agréable cette fois !

Camping Marinella, Pesaro

Toutefois je ne sens pas trop à l'aise dans ce wagon, car 1. nous n'avons pas de ticket et 2. il y a des douaniers Suisses. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne les aime pas trop.

Enfin le tunnel prends fin et nous sommes à Brigue en valais. Nous devons attendre que les voitures quittent le train, ensuite nous sommes les derniers.

Devant nous la dernière voiture, un vaudois doit ouvrir le coffre, les douaniers veulent jeter un oil. Pendant ce temps Mike va chercher le trike. Inutile que j'y aille aussi, dit-il. J'attends donc près des douaniers.

Ils pensent probablement que nous avons une moto, mais ils restent tous bouche ouverte quand ils voient le Trike avec le QEK derrière. Ils n'ont même pas le réflexe de nous faire signe de passer ni de nous demander nos cartes d'identités ni rien. Nous passons donc et passons à la caisse pour payer notre ticket. Voilà, tout est fait, reste plus qu'à rentrer.

La faim nous creuse l'estomac, nous nous arrêtons près de Sierre ou Sion au Saloon pour manger.

Ensuite il y a même le soleil qui se fait voir entre deux nuages ! Nous gardons toute fois nos combis. On ne sait jamais. Et bien joué car plus loin, hors valais, la pluie retombe à nouveau.

Mais on n'a pas encore tout vu. A travers les nuages je peux voir un bout des montagnes, et de la neige fraîche. (Environ 1800 mètres ou 2000 mètres).

Mais ce n'est pas tout. A Montreux, il y a l'autoroute qui commence à grimper sur le plateau Fribourgeois. Chaque mètre il nous semble qu'il fait plus frais.

Nous sommes obligés de faire une pause au restoroute de la Gruyère, car il fait un froid de canards et nous sommes gelés. Pas question de faire le reste (20km) tout de suite. En premier se réchauffer un peu avec un bon thé.

Ah ça alors. Hier matin encore plage et 30° et là pratiquement l'hivers.

Et à penser que dans 30 Minutes nous arrivons à la maison et il faut décharger le QEK. beurk, pas envie, je veux retourner à la belle plage en Italie !

Bien mes chers, nos vacances ont été chouettes, malgré tout. Et soyez francs, si tout allait toujours comme sur des roulettes, ce ne serait pas drôle non ? Il n'y aurait rien à dire et rien à rire.

traces de pieds sur le sable