San Marino et Pesaro

Mercredi 14.09.2005

J'ai mis mon réveil sur le portable pour 6h20, car nous voulons partir ce jour et voulons dire au revoir à tous. C'est dur, mais il le faut bien. En premier c'est Claudia qui quitte la maison. Ensuite c'est le tour à Paolo. Bruno part aussi mais il dit qu'il est de retours vers 9h.  Ensuite c'est Roberto qui part et nous voilà seuls avec Brunetta. Nous lui montrons comment elle doit faire pour graver ses photos sur le CD, et voilà déjà 9h et Bruno est de retours. Avant que nous partons, Brunetta va dans la maison et reviens avec 2 jerricanes de 5 litres d'huile d'olives. (Elle a des oliviers elle-même).  De plus elle nous donne une Lonza et un bout de jambon de parme (également ses propres produits). Et cette fois c'est réellement temps de dire au revoir. C'est pas facile et quelques larmes sont au rendez-vous. Les hommes font semblant de rien, mais je vois bien les larmes qui leur brûlent aux yeux. Mais, un homme ne pleure pas. Un homme ne montre jamais ses larmes. Pourquoi donc ? Qu'y a-t-il de si mauvais là dedans ?

Ils promettent de venir nous trouver en août prochain, mais nous savons tant bien qu'eux que tant que Marino est en vie, ils ne vont pas partir. Ils ne peuvent pas le laisser seul et le prendre avec serait un trop grand risque pour le pauvre.

Nous montons sur le Trike et partons. 2 kilomètres et nous voilà chez Tomaso. Il n'est pas là. Il n'y a que sa maman, sa femme Tiziana et sa fille Donatella (elle est à l'uni mais les cours commencent qu'en octobre). Là on nous donne encore 2 jerricanes de 5 litres d'huile d'olives, et un bocal avec des saucisses fait-maison.

C'est chaque fois dur également de dire au revoir à Mama Rosa. Elle est si gentille et a tellement de plaisir de nous revoir. Mais, il faut bien qu'on parte.

Nous roulons le long de la mer, de Giulianova direction Pesaro, vers le Nord, toujours sur la SS16.

Mike a de la peine de donner du gaz, quelque chose ne semble pas en ordres.

Mike denat le Trike

Comme nous devons de toute façon aller faire quelques achats pour le souper, nous nous arrêtons sur la place de parc d'un supermarché. Pendant que je range les achats, Mike essaye de réparer le trike, mais une vice est cassée et il n'y arrive pas. Il va falloir chercher un garagiste qui répare les motos. Comme nous savons que sur la route il y avait un panneau Easytrike, nous avons espoir que nous avions bien vu juste, mais où ? On verra bien. Soit on trouve easytrike, soit on trouve un garage de motos.

Donc nous repartons. La main droite commence bientôt à faire mal à Mike, il n'en peut plus. Et voilà que nous arrivons à Marotta, près de Pesaro et. VOILA LE PANNEAU EASYTRIKE ! Et il y a même un trike jaune exposé ! Nous y allons et à notre grande surprise, nous trouvons un revendeur qui n'a pas seulement 1 trike à vendre, mais pleins ! Il y a même un trike jaune à 4 Places, 5 roues !

Les gens sont gentils et nous aident. En tout premier ils regardent notre Trike et le QEK, secouent la tête et disent qu'ils ont déjà vu de tas de trucs, mais ça, c'est bien unique. Et ils nous questionnent sur le Trike, quelle marque etc.

Le mécanicien nous répare le trike, et pour un nouveau câble de gaz, la manette de gaz ainsi que 2 nouvelles manettes, plus le travail cela fait en tout Euros 100, en Suisse nous aurions dû payer au moins 350 à 400 Francs ! Donc une bonne affaire. En Suisse l'heure de travail coûte aux tours de 160 Francs, et ici 15 euros ! Woaw, grande différence.

J'explique au propriétaire que nous sommes membres du forum suisse (www.trike-zone.ch) et que je fais des comptes-rendus. Cela l'intéresse beaucoup et il se note l'adresse. Il m'autorise à faire quelques photos, de son côté il fait une photo de notre trike et du QEK, il veut le mettre sur son site internet, dit-il.

un trike jauneun trike rouge

Ici un grand merci à easytrike Italie. Vous êtes super les gars. Grand merci pour votre aide ! Vous les lecteurs de ce texte, allez donc visiter le site d'easytrike Italie ! www.easytrike.it

un camion easytrike

Nous pouvons donc reprendre la route, quelques peu de kilomètres et nous arrivons à nouveau à Pesaro, Camping Marinella.

Jeudi 15.9.2005

Nous prenons notre petit déjeuner en plein air. Mike fait bouillir de l'eau sur le réchaud à gaz. Nous avons tout ce qu'il faut avec. Margarine, Pain, salami, lonza, confiture.

Ensuite nous partons tranquillement, voulons visiter la république San Marino qui se trouve non loin de là. Quelques 40 kilomètres environ.

C'est marrant de rouler en Trike en Italie. Partout où nous passons, la vie semble s'arrêter, ou aller au ralentis. Les travailleurs qui sont entrain de transporter une planche s'arrêtent en plein milieu du mouvement, des gens se retournent, s'arrêtent de parler, oublient de regarder sur la route devant eux s'ils sont au volant de scooter/voiture.

Des femmes bizarres ricanent étrangement. D'autres nous regardent avec pleins de rêves aux yeux.

La route pour San Marino nous conduit à l'intérieur du pays. Le paysage change beaucoup, et au loin nous voyons les montagnes.

Jusqu'à présent nous avons toujours passé à côté de San Marino. Depuis l'autoroute j'ai toujours eu l'impression que là, loin sur une montagne, c'est San Marino. Nous verrons bien. Nous ne savons rien sur ce minuscule pays. Absolument rien, sauf qu'on y parle italien.

Euh? C'est quoi.. un panneau indiquant "tenuta templaria." ah bon? C'est intéressant. Faut qu'on aille voir. Il s'agit d'une maison très ancienne. Il y a pleins de vignes aux tours et on y vends du vin. A l'extérieur des amphores et autres décorations. Il y a des verandas ombragées, très joli, cela nous plairait d'y habiter.

une très ancienne maison des Templiersverandas de la Tenuta Templaria

Sans doutes une maison des templiers. En tout cas on voit que ce bâtiment existe depuis le moyen age.

Nous faisons le tour de la maison. C'est super joli. Derrière un jardin avec des grands arbres qui font de l'ombre. Un petit vent agréable, la bonne place pour un jour chaud.

vase dans le jardin de la Tenuta Templaria

Nous continuons notre route. Ce n'est pas toujours facile de trouver le chemin, car en Italie les panneaux de route ne sont pas faciles. Et d'un coup, nous voilà à la frontière de San Marino ! Bien visible, car du côté italien la route est grise et vieille, du côté de San Marino noire et toute fraîche. Par-dessus la route un panneau qui dit « Bienvenu à la terre antique de la liberté » ah ? Terre de liberté ? Intéressant. On y va!

Bienvenue à la terre antique de la liberté

Plus tard, retour au camping j'ai lu dans le guide (acheté à San Marino) que le fondateur de San Marino était Marino. Il est venu à Rimini pour aider à construire le port. Puis il a fondé une cité sur la Falaise Titano et des gens se sont joints à lui. Marino disait que toutes personnes habitant sur Titano devaient vivre en toute liberté. Les gens disaient que Marino était un saint. D'où le nom du pays. San Marino.

La petite République a dû surmonter pleins de problèmes, mais ils ont réussi à rester libres. Ils ont eu une bonne armée et étaient très intelligents et savaient négocier.

Un jour Napoléon passait dans la région avec ses troupes. Impressionné de la fierté des San Marineses, il a envoyé un ambassadeur pour leur faire preuve de sa reconnaissance.

vue sur San Marino

San Marino vaut la peine d'être visité. Incroyable que nous ne nous sommes jamais arrêtés pour aller voir cette belle ville. Comme déjà dit, San Marino est situé sur la montagne Titano, 750 mètres sur mer ! Une vue à vous couper le souffle. On a l'impression d'être dieu, regardant de là haut sur la terre. Incroyable.

Pour ceux qui ne veulent pas se rendre en voiture là haut, il y a un téléphérique qui coûte 4 Euros aller-retour, enfants en dessous de 1,20 m. gratuits.

Bâtiments antiques, petites rouelles pittoresques, c'est agréable de s'y promener.

ruelles pittoresques de San Marinobâtiments historiques de San Marino

Un truc étrange : à chaque coin de rue un magasin avec des souvenirs (jusque là rien d'anormal), où on peut entre autres acheter des armes ! Oui, des armes. Sabres, sabres de Samurai, « schlagring » (je ne connais pas le mot en français), etc.

Mike a trouvé un sabre pour 8 Euros (une belle pièce, toutefois sans lame coupante, mais si on la poli, ce serait une arme parfaite). Il veut le mettre sur le trike, devant.

Essence coûte ici 3-5 eurocents moins que sur le reste de l'Italie, les cigarettes Marlboro rouge coûtent 4 Euros en Suisse, 3.80 en Italie et ici 3.40. Les Camel ou Winston que Euros 2.55.

entrée de la ville de San Marino

Par contre le café est plus cher ici. En Italie une tasse de Café (tasse c'est un gros mot. un dé ou un récipient avec une goûte de café serait plus juste) coûte moins de 1 Euro (80 cents environ), ici Euro 1.40. Mais bon, il faut bien qu'ils gagnent leur vie. A part les touristes, il ne leur reste pas grand choix. Le pays est petit et sur les montagnes et pour agriculture il n'y a pas place, Vignes il y a mais peu (vu le peu de terrain), donc, de quoi vivre sinon les touristes ?

Oups, faut retourner au Trike. Nous avons payé le parking pour quelques heures seulement et nous voilà déjà bien en retard.

Le temps d'arriver au Trike, nous avons dépassé l'heure de parcage de 1 heure. Mais pas de billet, rien, pas d'amende. C'est sympa.

vue sur la mer vue sur la vallée vers Pesaro

Nous redescendons vers la mer. Pleins de contours, pleins de trous et je me fais bien secouer à l'arrière du trike. Je dois me cramponner.

plage de Pesaro

De retours à Pesaro nous allons vite au Jper (supermarché) faire quelques achats. Ensuite, mais où a passé cette maudite route ? Pas facile de s'y retrouver, comme d'habitude, rien n'est réellement indiqué. Nous trouvons une route qui descend vers la mer, mais ce n'est pas celle qui mène directement au camping. Et c'était notre fortune. Car la route directe est assez raide. La route que nous trouvons là est plus plate. En bas, juste avant de revenir sur la SS16, Mike me dit qu'il n'a pratiquement plus de pression sur les freins. Heureusement que devant nous il n'y a plus que le bout droit, avant d'arriver au passage sous train pour arriver au camping. 2 kilomètres. Cela ira. Mike roule très lentement et un peu plus loin, juste avant d'arriver au niveau où nous devons tourner à gauche, il me dit, ah voilà les freins sont à nouveau là. Donc nous roulons doucement, et de l'autre côté remontons la petite pente, là Mike veut freiner mais la roue avant se bloque, ce qui ne permet plus de guider. Nous roulons tout droit vers la plage, pas moyen de faire quoi que ce soit. Avec l'aile droite nous touchons une voiture parquée, la roue devant dans le sable nous nous arrêtons enfin.

les routes de Pesaro

Malheursement, nous avons fait un accrochage. Ci-dessous les photos à gauche la voiture touchée, voir le dégât à l'avant gauche, feux en bas loin et griffes sur le par choque laqué. A droite notre « voie » par terre. On voit bien comment nous avons glissés.

dégâts de l'accrochagetraces du trike qui a glissé

Après avoir repris le souffle, nous descendons du Trike, voir les dégâts. La voiture a une grosse griffe sur le par choque laqué, et le phare supplémentaire en dessous du phare normal gauche a été arraché. Notre Trike a une griffe sur la carrosserie en dessus de la roue droite, sinon pas de traces. Ouf.. Que faire ? Nous attendons un peu, sans doutes l'accident aurait été entendu et certainement que le propriétaire ne serait pas loin de sa voiture (mal garée, je dois le dire). Mais personne ne nous a vu, personne ne vient. Que faire ? Nous nous décidons d'aller voir à la direction du camping. Ils vont certainement savoir que faire. Donc, je vais ces quelques mètres à pied, Mike fait rouler le Trike jusque là. Je demande à la direction ce qu'il faut faire, et lui explique notre cas. Elle appelle quelqu'un. Nicola (un employé du camping) vient et je lui demande de venir voir les dégâts. Il dit que ce n'est pas bien grave et qu'il va leur mettre un billet sur le pare brise. C'est ce qu'ils font. Ils mettent un petit mot qu'il faut qu'il s'adresse à la direction du camping, et donne notre nom.

Nous n'osons nous imaginer ce qui aurait pu arriver si les freins avaient bloqué là haut, en descente de la montagne ! Nous avons eu un bon ange gardien, c'est certain.

Nous avons fait des photos de la voiture, des dégâts, du numéro de plaque et de nos traces. On ne sait jamais, mieux vaut avoir des preuves et un témoin (Nicola du camping).

Notre soirée est loin d'être heureuse. Nous ne parlons pas beaucoup, la peur est encore dans nos os. Nous lisons un peu, mais très vite il fait nuit et nous allons dormir très tôt ce jour.