Kota Baharu - Malaisie

9 mars 2001

Tricycle moderneJournée de retour sur le continent. La pluie a fait son apparition au petit matin et semble décidée à persister. Nous pensons revenir à Kota Baharu, parce que c'est une ville assez importante et animée où nous pourrons trouver toutes les infos nécéssaires à notre retour en douceur sur Kuala Lumpur. Plusieurs alternatives : le train, le bus de nuit, ou encore l'avion en ligne intérieure qui nous permettrait par exemple de rallier Penang, une île située au nord-ouest de la péninsule qui est intéressante au niveau culturel. Aussi, sa capitale Georgetown, est très influencée par les traditions chinoises.

Ce sont les disponibilités des places qui nous aiguilleront sur l'un ou l'autre de ces moyens de transport, mais aussi sur la destination que nous prendrons. Il se pourrait que nous revenions directement à Kuala Lumpur, ou pourquoi pas faire un crochet à Singapour.

Pour l'heure, il est temps de quitter les îles Perhentian que nous avons vraiment beaucoup appréciées. Notre speed-boat est réservé pour midi, il n'y a plus qu'à préparer les affaires.Jeune vendeur de ceintures

C'est parti, adieu les îles, retour au pays malais. Le speed-boat, sorte de barque améliorée avec deux puissants moteurs de 140 ch, nous secoue dans tous les sens mais nous mettrons trois fois moins de temps que pour l'aller, sur une belle mer agitée vert émeraude. La pluie a cessé, tant mieux, nous aurions été trempés jusqu'aux os sinon. Le taxi nous attend, direction Kota Baharu d'où nous étions partis. Même pas le temps de se rafraîchir. Ne connaissant qu'une seule adresse, KB Backpackers Lodge, nous y retournons sans peine. Le confort est suffisant. Là il faut organiser le transport pour descendre au sud. Nous courons dans tous les sens mais il n'y a aucun moyen de trouver de la place dans un avion, un bus, ni même de louer une voiture malgré un aller-retour à l'aéroport. Nous sommes un peu désespérés. La raison est que la grande fête musulmane de la semaine dernière a fait se déplacer beaucoup de monde et nous sommes précisément dans la région la plus active du pays. Tout les fidèles rentrent dans leur famille et tout est réservé pour plusieurs jours, et Allah sait s'ils sont nombeux !

Il fallait un zeste de chance et nous l'avons eu : Il y a une possibilité pour partir en bus en direction de Kuantan mais en restant sur la côte est. C'est 400 km plus au sud, alors nous acceptons et achetons immédiatement les billets, ne voulant pas prendre de risque. Cela nous rapproche de Kuala Lumpur de près de 250 km. Nous partirons à 23 heures sans même passer une nuit ici.

Nous avons donc 4 heures devant nous et ce sera suffisant pour nous reposer un peu, mais aussi faire un tour au fâmeux night market où nous prendrons le temps de nous poser pour dîner, changer des dollars US en ringgits, développer des photos, mettre à jour la page internet et lire les emails que nous avons reçus (aujourd'hui 36, après deux jours d'isolement).

Cherating sera notre point de chute, charmant petit village de bord de mer connu pour sa magnifique plage, ses maisons sur pilotis et son artisanat local. Les fâmeux batiks de Malaisie sont ici réputés.

Rue animée de Kota BaharuNight Market de Kota Baharu

10 mars 2001

Après 6 heures de bus - nous étions restés endormis et le chauffeur nous a réveillés - nous prenons piedCherating Cottage ici en pleine nuit, et nous abritons au bord de la plage sur la terrasse d'un restaurant encore fermé (il est 5 heures du mat). Seuls les bruits des animaux de la forêt toute proche nous berceront pour finir notre nuit difficile. Et avec un peu de chance notre réveil coïncidera avec celui du soleil.

Progressivement tout s'anime avec le jour et nous pourrons enfin trouver un hôtel. Le Cherating Cottage semble correct, avec des chalets-bungalows individuels.

Nous n'utilisons l'hôtel que pour le petit déjeûner, la douche, et déposer nos lourds sacs. Ceci afin d'être un peu plus libres pour trouver une agence de tourisme ou de voyage, ce que nous parvenons à faire dès l'ouverture. De là nous réservons le transport en taxi à Kuantan et le bus jusqu'à Kuala Lumpur. Tous les vols ou bus pour d'autres destinations sont réservés et nous jouons ainsi la sécurité, sans oublier que notre vol de retour en Europe est déjà confirmé depuis Kuala Lumpur. La sagesse veut que nous soyons donc sur place le 13 mars, devant les difficultés de transport que nous avons connu jusqu'alors.

Panneau stop en MalaisieEn attendant, nous louons des vélos, dont la mécanique est archaïque, mais qui nous permettent de nous déplacer plus facilement dans le village. Attention il faut rouler à gauche, l'erreur est vite faite sur la grande route, surtout à vélo quand il s'agit d'emprunter un autre axe.

Nous tentons d'aller voir les tortues dans l'enceinte du Club Med, le premier du nom en Asie, mais le gardien nous refuse l'entrée. Alors, retour au bord de la plage non loin de l'hôtel, pour déguster quelques fruits de mer et acheter quelques souvenirs. C'est marée basse, nous aurions pu partir à la pêche aux couteaux !

Puis, un saut à l'email center du village. C'est un grand mot, mais il y a tout de même une station où se connecter...Ceci pour réserver l'hôtel à Kuala Lumpur. Nous tentons de réserver le même qu'au début de notre séjour, le Vistana, parce qu'il est confortable, d'un excellent rapport qualité-prix, mais aussi parce qu'il est tout proche d'une station de métro. Nous le faisons précisément par internet. Il est peut-être un peu tard, si bien que nous n'aurons pas le temps de recevoir une confirmation par email. Le délai de réponse est trop court, mais nous prenons volontiers le risque. D'autre part, une coupure générale d'électricité dans le village nous prive de toute autre forme de communication.Plage de Cherating à marée basse

Il est 14h45, le temps de téléphoner pour confirmer oralement la réservation de l'hôtel Vistana, et le taxi est là. Vite...celui-là il ne faut pas le rater. Loin d'être un excité du volant, le chauffeur nous fait quelques frayeurs en route et nous arriverons juste pile à l'heure à Kuantan pour sauter dans le bus. Le stress nous gagne de nouveau. En route pour KL...

Nous finissons notre long voyage à la gare routière qui se situe juste à côté de notre hôtel. Quelle chance, pas besoin de prendre le taxi de nouveau. Et surtout, nous sommes épuisés de ces voyages et heureux de retrouver le confort d'un grand hôtel avec tout ce que cela implique. D'ailleurs nous n'y bougeons pas et dînons sur place.