Pays Dogon

Nous passons à Ségou le jour de l'ouverture du festival de musique africaine qui se tient chaque année au bord du Niger; à Mopti ou plus exactement à Sévaré sa jumelle; nous y retrouvons Boubakary et nous prenons la route de Bandiagara d'où partira notre visite du pays Dogon. En fait elle commence un peu avant d'y arriver par un court détour de 5 km d'une piste assez bonne pour que nos camping cars puissent s'y aventurer et qui mène au village de Songo.

C'est notre premier contact avec ce pays Dogon dont je rêve depuis 30 ans. Un choc? non. Une révélation? Non plus. Ce sera pour plus tard. Comment exprimer notre prmière impression? Deux mots s'imposent au fil de la découverte: paix - harmonie. Nous entrons dans un monde où le mot stress semble totalement inconnu. Le concept, l'idée du stress paraît inconnu. Nous ne sommes pas entourés de gens apathiques mais détendus; les enfants jouent, les vieux bavardent assis sous les "tongas", les femmes vaquent tranquillement. Les conflits n'atteignent pratiquement jamais les cours de justice car ils sont réglés par les anciens sous ces "tongas", sortes de toits très bas (on s'y tient assis car, disent-ils, dans cette position on ne peut pas se disputer) recouverts d'une épaisse couche de chaume, supporté par quatre branches écorcées, sous lesquels sont traitées toutes les affaires publiques. Paix et harmonie dans les relations humaines, paix et harmonie dans la nature. Le bleu du ciel fait ressortir les tons chauds du paysage rehaussés des taches vert sombre de quelques bouquets d'arbres... à moins que ce soit l'inverse; les collines présentent des formes arrondies, l'air est calme. Paix et harmonie. Le sentiment qui m'accompagnera pendant notre séjour au pays Dogon même quand le relief se fera plus rude le long de la falaise. La visite de Songo a donné le ton. Nous laissons nos camping cars à Bandiagara et louons un mini bus local pour atteindre Sangha à 45 km d'où partira notre "trek". La piste est trop mauvaise pour nos véhicules. Le soir visite de la petite ville.

A l'auberge nous découvrons nos quartiers: une terrasse couverte d'une sorte de canisse sur laquelle nous passerons la nuit sur des matelas et sous des moustiquaires. Nos trois nuits sous les étoiles restent un des très bons souvenirs de notre balade.

La première nuit à SangaUn tisserant à SongoLe Niger à Ségou