Jemma El Fna

Lundi 21 juillet 2003

Nous dormons jusqu'à 7h. Petit déjeuner calme, il n'y a presque personne à l'hôtel. Nous prenons un taxi jusqu'à la place Jemma El Fna. Le chauffeur nous compte 2,40 Dh de prise en charge eu lieu de 1,40 Dh. Mais on le fait arrêter à 9,6 Dh, on lui paye 10 Dh et lui faisons remarquer que nous ne sommes pas dupes. Sur la place, on se fait aborder par un "étudiant" qui souhaite absolument nous guider dans les ruelles pour rien, juste pour parler… puis comme ça ne marche pas, juste pour 1 €… et qui finit au bout que quelques longues minutes (et quelques Nâan de Koko) par lâcher prise : eh oui, mon pote, un étudiant ça ne porte pas toujours le bonheur ! Nous arrivons rapidement à la Medrassa Ben Youssef. Mais elle n'ouvre ses portes que vers 9 h, et nous nous baladons un peu dans le quartier et décidons d'aller vers le quartier des Tanneurs.

Medrassa Ben YoussefMedrassa Ben YoussefMedrassa Ben Youssef

Comme par hasard, c'est exactement le chemin de quelqu'un qui habite dans le coin. Il nous dépose à la tannerie berbère et nous refile de la menthe pour lutter contre les fortes odeurs, mais l'air n'est pas irrespirable. C'est assez moyenâgeux comme principe de fabrication : des cuves à même la terre remplies de chaux, d'urine, de fiant de pigeons où les peaux passent successivement. On a droit à une explication rapidos, les photos ne sont pas les bienvenues. Après la tannerie berbère, on nous conduit en quatrième vitesse à la tannerie des arabes qui sont supposés faire également de la couleur. Mais en cette période de l'année,ils travaillent uniquement des petites peaux de chèvre. Bon, le deal est de voir également la tannerie d'une terrasse. Mais avant cela, on veut absolument nous faire visiter un magasin en attendant la personne qui a les clefs pour pouvoir accéder à la terrasse. Nous pouvons patienter dans le magasin et juste pour le plaisir des yeux mon frère.

 terrasse terrasse

 terrasse terrasse

Finalement, après avoir quand même vu les tanneries, le type veut 20 Dh. Nous lui disons que vu nous nous étions mis d'accord pour 10 Dh (5 Dh pour la tannerie et 5 Dh pour la vue de la terrasse) On lui refile 5 Dh et on se casse sous ses molles protestations. Nous n'avons pas fait 5 mètres qu'un type nous propose d'aller voir une autre tannerie de sa terrasse (5 Dh) Elles sont 11 en tout (5 berbères et 6 arabes) Le travail débute vers 10 h chez les berbères en cette période. Ils font uniquement de la tannerie en cette période de l'année. En août, ce sont les teintures et donc plus intéressant pour faire de jolies photos. Les cuves étant louées par plusieurs familles, il n'est pas question que ceux qui tannent tâchent les peaux que d'autres teindrait. Logique ! Après avoir payé 5 Dh, notre guide nous laisse redescendre par un autre escalier qui aboutit comme par hasard à un magasin (pas cher mon frère) Koko est subitement prise d'un coup de chaleur (un leurre mais qui marche toujours), la sortie est vite atteinte et on remercie notre guide.

Franchement, les produits proposés sont très jolis et on se laisserait bien tenter : assiettes peintes, lampes en fer forgé, tapis, meubles en fer forgé et tables en mosaïque. Retour à la Koubba Almoravide (2*10 Dh), lisse dehors et finement ciselée de l'intérieur, recherchée et jolie.

Après la visite, nous nous arrêtons à la fontaine de Chrob & Chouf et le quartier aux multiples voûtes. L'une de ces ruelles mène à la petite mosquée de Sidi Bel Abbes : un saint s'occupant de lépreux. Il y a là un tas de mendiants, certains sont malades et défigurés. La mosquée est superbe mais l'entrée est interdite aux non musulmans.

Nous passons ensuite par un marché abritant de typiques marchés locaux. Retour en taxi (10 Dh) Nous prenons un Coca au bar panoramique de l'hôtel (10 Dh les 20 cl = très cher !) et nous nous reposons à la piscine bienfaitrice le reste de l'après-midi. Achat d'un pain, repas du soir et dodo vers 21 h.

Mardi 22 juillet 2003

Lever vers 7h, petit déjeuner et taxi pour la Koutoubia ( 9 DH ) Visite des souks des teinturiers au programme, mais ils sont malheureusement fermés. Petit promenade agréable dans les souks pour atteindre la Medrassa Ben Youssef que nous décidons de visiter (2 * 20 Dh) C'est une excellente idée car elle est tout bonnement superbe : la cour intérieure est un véritable bijou de stucs profondément ciselés, de bois sculptés, de marbre et avec un agréable bassin au centre. Tous les bâtiments annexes abritent des cellules destinées aux élèves de cette ancienne école coranique. En fait, cela ressemble plus à des cachots qu'à de véritables chambres. Et ils étaient serrés comme des sardines là dedans (à 900 !) Il ne fallait pas être claustrophobe car certaines cellules n'ont même pas d'ouverture (nous ne parlons pas de fenêtres !)

Medrassa Ben YoussefKlaudiaMedrassa Ben Youssef

Ensuite, nous faisons un petit tour dans les souks des babouches (le « Brantano « local ) Il y en a des milliers, de toutes les couleurs dans ces dizaines de boutiques. On se demande vraiment si un jour un tel stock sera vraiment utilisé. Et ils en produisent à la chaîne ! Le quartier des teinturiers est très limité et s'ils ne font pas sécher la laine à ce moment là, ce n'est pas très parlant. Par contre, le quartier des ferronniers avec ses superbes lampes fait baver Koko ! Il y en a partout, de toutes les tailles et de toutes les formes et couleurs.

souks des babouchessouks des babouches

Retour par la rue Doukala. Sur les mauvais conseils de Koko, Popol achète du Ghassoul à prix d'or ! La vendeuse en veut une fortune et Koko se rappelle avoir vu un paquet pour 2,5 dans le Routard. Evidement, il s'agit de 2,5 Dh et pas en Euros ! Bref, Popol fait la tête à Koko le reste de la visite jusqu'à ce qu'elle lui rembourse 5 E pour le principe.

Sur la place Jemma El Fna, il commence à y avoir de l'animation avec ses charmeurs de serpents. Etant donné l'humeur de Popol, Koko n'ose pas trop s'en approcher car Popol pourrait la piéger en lui mettant un serpent autour du coup ! Et tout le monde le sait, le Koko ça n'aime pas les serpents !

Retour en taxi (7 Dh) dans lequel Koko oublie son chapeau (aghrr !) : Adieu chapeau, Koko t'aimais bien, Popol beaucoup moins.

Vers 17h, nous repartons vers la place (9 Dh) pour faire un premier tour dans les souks by night. C'est suer tous ces étals de fringues, chaussures, olives, babouches et de tas de souvenirs. Et il y a du monde qui achète. Koko se trouve même un chapeau (vert tyrolien) pour 25 Dh. Nous faisons une ballade sur la place où les restaurants ambulants ont pris place. Les charmeurs de serpents attirent la foule, les voyantes prédisent l'avenir bien à l'abri de parasols et des femmes font des dessins au henné, assises sur des tabourets. Une ambiance un peu surréaliste plongée dans la fumée des restos ! Nous prenons un thé aux 4 épices (1,5 Dh) et un gâteau pour la fantasia (2 Dh) censé stimuler les pulsions libidineuses des mâles.

Retour à l'hôtel et film naze à la Tv.