Mercredi 23 juillet 2003
Lever paresseux vers 8h. Petit déjeuner, petite escapade jusqu’au boulevard Mohamed V à la recherche de lecture pour Popol. Nous rentrons bredouille. En chemin, nous évitons de devenir des pigeons du time-sharing : Popol gagne une semaine de séjour gratuit au Tikida Garden et Koko 2 boissons non alcoolisées. Achat de courses et siesta le reste de la journée au bord de la piscine et ensuite à la chambre. Dîner et dodo.
Jeudi 24 juillet 2003
Lever vers 7h 30, petit déjeuner et destination le jardin de Majorelle qui est ouvert à partir de 8 h du matin et non 9 h comme indiquée dans le Routard.
L'entrée est de 20 Dh. Il s'agit d'un très joli jardin avec des espèces très variées de bambous, de cactus, de palmiers et de toutes sortes de fleurs. Au milieu, trône un étrange pavillon peint en bleu « majorelle » devant lequel s'étend un étang rempli de nénuphars, de poissons et de tortues. Ce jardin est superbement entretenu et donne envie d'y flâner et d'en admirer toutes les plantes. Nous prenons une cigogne en photo, elle a sans doute pris l'habitude de poser pour les nombreux touristes qui arpentent le jardin.
Nous sortons et prenons un taxi pour la gare routière Supra Tour où nous consultons les horaires pour Essaouira. Les bus ne roulent qu'à partir de 8h30. Nous décidons d'aller à pied à la gare routière du centre ville en passant par l'avenue Hassan II où de multiples magasins sont spécialisés dans les boissons alcoolisées.
Nous passons également par trois agences de voyages sur l'Avenue Mohammed V comme l'agence Pampa Voyage Maroc conseillée par le Routard - mais les prix pour un trip à Telouet, Aït-Benhaddou ou Ouarzazate dans le Haut Atlas sont excessivement chers : entre 100 E et 200 E par personne pour une journée - au plus - en 4x4 ! Nous sommes loin des taxis syriens loués à la demi-journée pour 30 E ! Ecoeurés, nous atterrissons à la gare des bus et achetons 2 tickets pour Essaouira (2*35 Dh) pour un bus qui part à 6 h. Il s'agit de la compagnie Satas (pour « ça tasse les vertèbres » sans doute) Koko ne le sent pas spécialement bien car cela signifie passer 3 heures dans un car non climatisé. A voir !
Achat de 2 laits aromatisés et 2 pains pour 9,8 Dh. Retour vers 13h30 à l'hôtel, déjeuner et dodo. Vers 17h30, nous reprenons un taxi pour les jardins de la Ménara (11 Dh), situé près de l'aéroport. Malheureusement, le bassin est à sec et il faudra repasser en septembre pour découvrir l'endroit photogénique que l'on admire dans les catalogues de tourisme marocain. Retour à l'hôtel, on se regarde une comédie et dodo.
Vendredi 25 juillet 2003
Réveil à 5h. Trouver un taxi à cette heure matinale est un exploit car le premier nous réclame 15 Dh (le prix de nuit est de 5 Dh) Popol l'envoi bouler, le second nous prend mais nous réclame quand même 10 Dh.
Le bus pour Essaouira est folklorique à souhait et Koko ne le sent pas. Mais nous partons à l'heure et faisons un arrêt petit déjeuner à 7h30. Les mendiants en profitent pour monter à bord et font la manche. Mais on ne peut pas donner à tout le monde.
Arrivée à Essaouira à 9h05. Pipi (5 Dh) dans une toilette de gare routière (sans commentaire) Nous prenons un taxis bleu sans compteur - du moins c'est ce qu'e le chauffeur nous dit - jusqu'à la gare Supra Tour (5 Dh) pour l'achat du billet retour mais l'aubette n'ouvre ses portes que vers 9h30.
Nous attendons l'ouverture de l'aubette sur un banc public. Mais pas de chance, bien que nous soyons les premiers, 2 locales passent avant nous. Elles restent 15 minutes à discuter avec la préposée aux tickets. Nous rongeons notre frein lorsque nous apprenons que les seules places qui restent sont celles du dernier bus de la journée à 18h30. Dommage, on n'avait pas l'intention de rester jusque là mais il va falloir meubler la journée !
Des hordes d'écoliers bruyants se dirigent vers la plage. Koko se demande pourquoi certaines passagers du bus ont mis des grands pulls pour prendre le bus. Là, on sait : il fait caillant ! Eh oui, le vent omniprésent colle les cheveux dans les yeux de manière tout à fait agaçante et cela tout le temps. Bref, on se dit que nous n'avons pas le coup de cur pour le Maroc, et encore moins pour les Marocains. En effet, la même situation nous amuserait dans un autre pays du Moyen-Orient mais ici elle nous agace ! Et ne parlons pas des chauffeurs de taxi : une race à part !
Visite du port typique, avec ses sardiniers qui reviennent de la pêche, la foule qui se presse pour faire ses achats, les chiens, les chats et même les mouettes qui attendent patiemment que des sardines tombent des nasses. C'est haut en couleur, les cars déchargent rapidement les touristes de passage et même des marocains sont en visite.
Un chantier naval entoure également ce port. Mais il y a ce foutu vent qui nous oblige à tenir la casquette d'une main, les lunettes de l'autre et ce froid qui fait ressembler les bras de Koko à un hérisson avec tous les poils du corps redressés (et on dit tous !) Nous montons à la Skala du Port (2*10 Dh) avec la merveilleuse vue sur les remparts d'Essaouira. Une image que Koko rêvait de voir en réalité : en voilà au moins une qui est satisfaite du voyage. Ca ressemble aux photos de mouettes dansant dans le vent à hauteur des yeux. Evidemment, sur ces photos, il n'y a pas ce foutu vent qui empêche de prendre un cliché, les mains tremblant sous les bourrasques et le froid (oui, on est au mois de juillet !)
Comme nous n'avons pas pris de petit déjeuner, nous prenons 2 cheeseburgers à une terrasse, 1 Coca et 1 thé à la menthe. On nous apporte les plats de la gargote d'en face (de la sous-traitance sans doute) Nous payons plus cher que les prix affichés dans cette même gargotte ! Hahaha. ! Mais c'est bon et cela change des courgettes journalières.
Nous errons ensuite dans les ruelles blanches, froides et balayées par les vents de l'Atlantique. Encore 5 h à tirer ! Nous faisons les magasins, ils vendent de superbes lampes marocaines en peau de porc coloré à 160 Dh (une croûte de pain par rapport au prix demandé dans les boutiques en Belgique) Mais il faut évidemment la ramener et ce n'est pas pratique ! Ils vendent également de l'excellent artisanat en bois de thuya, de la marqueterie, des épices, des thés, des foulards. Les souks sont sympas et les vendeurs ne sont pas trop collants. Nous nous reposons à une terrasse agréablement protégée du vent, mais le froid nous fait décoller 1 heure plus tard pour un endroit plus ensoleillé.
Le souvenir est mitigé : agréable pour son port et sa Skala, désagréable par son vent, son froid, ses multiples ruelles de magasins pour touristes et ses chats errants (relativement bien nourris aux sardines) Le plus incroyable, c'est le grand nombre de mendiants, vieux, misérables, avec tout le désespoir dans leurs yeux et la main tendue vers nous pour quelques piécettes qui leur permettent d'acheter du pain ! Quels contrastes incroyables dans un lieu hautement touristique !
Retour à Marrakech vers 21h15 par Supra Tour. Le chemin nous semble durer une éternité d'autant plus que le trajet se fait de nuit et rend le trip hautement dangereux et l'éternité d'autant plus proche. Trouver un taxi à Marrakech à cette heure est une galère : 15 Dh pour faire 3 ou 4 minutes de trajet ! On en trouve quand même un qui accepte de mettre le compteur de nuit pour 6 Dh. Dîner rapidos et direction le lit.