Palais de la Bahia

Samedi 26 juillet 2003

Débout à 9 h, petit déjeuner et sortie pour aller chercher quelques provisions et de la lecture. Koko, pleine d’ambition et de compassion, propose de prendre un taxi pour le boulevard Mohamed V. Mais bon, le premier taxi ne veut pas mettre le compteur et le deuxième veut 10 Dh ! C’est d’autant plus stupide que le boulevard est à 1 km, et qu’il est sur son chemin. Tant pis, il le fera à vide et nous à pieds. Achat d’un journal, 1 pain, 2 boites de thon et de fromage, 1 jus d’orange pour 45 Dh. Retour à pied car aucun taxi n’accepte de mettre le compteur.

On se demande bien ce qui leur prend aujourd’hui. Une envie subite de faire chier les touristes ou un besoin effréné de les entuber ? Retour à l’hôtel et piscine tout l’après-midi. Vers 18h30, petit tour à la Koutoubia (10 Dh) où nous échangeons 0,10 € contre 1 Dh à deux petites furies. Quelques clichés plus tard, nous faisons un tour à la place Jemma El Fna déjà envahie par une immense foule. Ca grouille de monde, les marmites fument, la musique envahit les oreilles, les odeurs excitent nos estomacs.

KoutoubiaKoutoubiaKoutoubia

ous prenons un verre à la terrasse du Glacier moyennant 2 boissons obligatoires pour 28 Dh et 21 Dh de droit d'accès à le terrasse : business is business. Rien à redire : la vue est géniale. Les fumées enveloppent de leurs vapeurs appétissantes toute la place et parviennent à monter à notre étage. Nous prenons quelques clichés qui seront vraisemblablement les meilleurs du voyage ! Retour à l'hôtel, dîner et dodo.

Dimanche 27 juillet 2003

Réveil à 9h, petit déjeuner avec de la confiture d'abricot ou … de la confiture d'abricot.

Nous prenons un taxi pour Bab Berrima (10 Dh) Visite du palais de la Bahia (2*10 Dh) C'est un palais très couru par les touristes qui défilent avec leurs guides dans les différentes pièces. Il suffit d'attendre quelques minutes et on profite gratos des explications. Ensuite, avant le groupe suivant, nous prenons des photos de la pièce vide et le tour est joué !

palais de la Bahiapalais de la Bahiapalais de la Bahia

Dans le bureau du Vizir, le plafond est décoré de 355 morceaux qui représentent le calendrier musulman. Le palais est très joliment décoré de multiples zelliges, de murs en plâtre ciselé, de plafonds en cèdre du Moyen Atlas peints et sculptés, de portes peintes avec des couleurs naturelles (jaune = safran, orange = henné, rouge = coquelicot) Il y a également un grand jardin avec des salles à manger opposées (celles des gazelles et celle des gazous) Pour finir, la chambre du Vizir qui pratiquait la devise suivante : une femme par jour, en forme toujours ! Et voilà que Popol se met à rêver de la vie du Vizir. Koko aussi d'ailleurs : ah ! un homme par mois, quel bonheur ! Fin de la visite, retour à l'hôtel.

Lundi 28 juillet 2003

mosquée Hassan IIRéveil à 4 h du matin. C'est dur ! Si dur que finalement nous nous rendormons encore 2 bonnes heures ! Taxi (7 Dh) pour la gare où nous prenons le train pour Casablanca (7h10) Nous allons visiter la mosquée Hassan II. Dans notre voiture, une famille nombreuse nous tient compagnie. Ils ont 4 enfants et sont généreux. Pendant leur petit déjeuner, koko se fait refiler un demi-pain au fromage qui était initialement destiné à Popol. Mufle, il l'a refusé. Mais Koko, ne voulant vexer personne, se l'envoie après s'être déjà envoyée son propre petit déjeuner. Le pain est un peu rance, un goût qu'elle garde dans le fond de la gorge jusqu'à la fin de la journée. Les paysages désertiques défilent sous nos yeux pendant 3 heures. Nous descendons finalement à Casa Voyageurs.

Nous payons notre humble obole de 100 Dh (gloups, gloups) et courrons rattraper la visite guidée qui démarre au pas de course. L'intérieur est sombre car les énormes lustres de 2 tonnes sont éteints. Nous admirons cette oeuvre de Bouigues le souffle coupé. Le toit de la taille d'un terrain de football est amovible par grandes chaleurs. Les bois de cèdre, les stucages, les zelliges sont le fruit du savoir-faire des artisans marocains. Ici se trouve une vitrine de 450.000.000 E ! Une fortune ! Et chaque marocain y a participé, de gré ou de force…

Nous reprenons ensuite un taxi vers le Marché Central (7 Dh) où nous mangeons un petit bout à la Grotta (crêpe au thon et une omelette au jambon et aux frites) Retour à la gare (7 Dh) et retour par le train de 15h15.

Taxi pour l'hôtel (7 Dh) et douche bienfaisante. Dîner et dodo.

Mardi 29 juillet 2003

Farniente après le petit déjeuner devant la TV.

Achat de 4 bouteilles de vin (environ 80 Dh par bouteille) Et on en profite pour confirmer notre vol : quel bazar ! Le premier coup de fil est occupé, au deuxième on nous dit de sonner après 15 h, le troisième est de nouveau occupé. Et tout cela d'une cabine publique qui cuit au soleil de Marrakech. Finalement, on décide d'aller sur place mais ce n'est pas où nous le pensions ! Quand on y arrive, ce n'est pas la bonne personne ! Et quand c'est la bonne personne, elle nous annonce que le vol est retardé de 4 heures au moins. L'heure d'arrivée à Zaventem est à 4h15 du matin au lieu de 21h : papa sera content !

Mercredi 30 juillet 2003

Debout à 6h15. Petit déjeuner et taxi jusqu'à la station des taxis collectifs. De là, nous prenons un taxi pour Setti Fama entassés à 6 passagers, plus le chauffeur dans une vieille Mercedes (4 derrière et 3 devant).

Nous traversons d'abord une plaine qui nous sépare du Moyen Atlas et débutons ensuite le trajet le long de l'oued de l'Ourika. Les collines sont rouges et nous traversons de jolis villages qui s'agglutinent aux flancs. La vallée se rétrécit lorsque nous nous dirigeons vers Setti Fama, qui est le point final de la vallée et de la route.

Des tas de marchands de souvenirs se sont installés le long de la route, ce qui signifie que l'endroit est très touristique. Des tas de terrasses sont installées le long du cours d'eau. Après nous être dégagés tout raide de la voiture, nous sommes abordés par Mohamed qui nous guidera jusqu'à la première cascade pour 50 Dh. C'est le prix signalé dans le Routard mais à notre avis, c'est très surfait, et le Routard gâte ses copains de Setti Fama.

Mais notre guide est sympa. Le chemin grimpe sec mais est heureusement situé à l'ombre de grands noyers. Sur les crêtes de la montagne, on voit les silhouettes de singes macaques qui peuplent les montagnes et qui, le soir venu, descendent dans la vallée manger des noix.

le long de l’oued de l’OurikaPopol

Popolle long de l’oued de l’Ourika

Après une demi-heure de grimpette (et attention, ça glisse sur les rochers), nous voici arrivés à la première cascade qui fait quelques 5 à 6 mètres de haut. Elle n'a rien d'exceptionnel mais tout le monde pose pour la photo. Nous aussi !

Attention ! Pour accéder aux autres cascades, il faut grimper à flanc de rocher et ça glisse ! Et puis, tout ce qui est monté doit être redescendu et là, bonjour les risques d'accidents ! C'est vraiment dangereux et nous déconseillons même de le tenter !

Nous devons escalader un tout petit rocher et Koko patine comme une malade sur le rocher poli ! Nous redescendons ensuite doucement vers la vallée et traversons l'oued. En nous mouillant les pieds ! Nous voilà donc obligés de siroter des Fanta (4*5 Dh) en attendant que les chaussures de Popol sèchent, confortablement installés à une terrasse au bord de l'eau. Des tas de vendeurs viennent nous proposer des souvenirs de pacotille.

Nous reprenons un taxi vers le centre ville pour 35 Dh, ensuite petit taxi pour l'hôtel (10 Dh), achat de provisions (sardines, pains, jus d'orange pour 17 Dh), douche et dodo.

Jeudi 31 juillet 2003 Lever vers 8h30, discussion acharnée au petit déjeuner à propos de l'émission l' Ile de la Tentation que l'on a vue le soir précédent sur TF1 !

Nous faisons un tour vers la place de Tagzout et visitons le quartier avec ses tombeaux de Bab Sulimane et Sousi. Rien d'extraordinaire et on ne peut pas les prendre de photo, même de l'extérieur.

Nous revenons par le souk Semmarine avec ses multiples marchands de lampes, de babouches, de cuirs, de foulards. Retour à l'hôtel. Achat de courses : jus, sardines, pain, yaourt pour 26 Dh.

Vendredi 1er août 2003 Levers vers 9h30. Longue galère en perspective ! Vers 12 h, nous respectons les consignes affichées aux valves de l'hôtel, et quittons la chambre. Nous nous installons dans le hall de l'hôtel non climatisé et débutons la suée. En faisant le décompte à l'accueil de l'hôtel, nous nous rendons compte qu'ils ont oublié de nous compter des boissons. Par contre, le c… de la réception rend la caution de 20 E de la télécommande en pièces !

Popol est parti se promener dans l'hôtel et ramène une publicité pour les services de cet hôtel : massages, saunas, hammams (100 Dh) Koko choisit de se fait masser et Popol se fait un sauna. Le tout nous fait passer une heure très agréable. Après le sauna, la température caniculaire est tout de suite plus supportable, du moins dans un premier temps !

Vers 16 h, nous partons manger un bout mais les restos sont fermés. Nous prenons un taxi vers le Centre Artisanal et faisons quelques emplettes de cadeaux. Mieux vaut tard que jamais ! Nous achetons un plateau en racine de thuya, un mini tajine, un bracelet et un bic (et 1 kg de pâtisseries) Nous prenons notre repas au Marjolaine (2 pizzas un peu fades et un Coca pour 80 Dh) Retour à l'hôtel où il fait toujours aussi chaud. Koko se trempe dans la piscine avant de se changer pour le retour pendant que Popol assume et reste à la réception de l'hôtel.

Ensuite c'est le bonheur du jour ! Nous embarquons dans un car climatisé ! A l'aéroport, enregistrement in extremis avant une famille à problèmes qui provoque une file monstre, achat de babioles (journal, cartes postales, boissons contre la swaf) pour éliminer les pièces. Nous écoutons avec amusement les personnes de l'avion raconter leurs mésaventures gastriques pendant le circuit proposé par notre agence et que nous sommes bien contents de ne pas avoir pris.

Le vol est turbulent et l'atterrissage est rude pour les fesses. C'est avec soulagement que nous atterrissons. Nous attendons le papa de Koko qui vient nous chercher vers 6 h du matin (nous sommes sortis de l'avion vers 4 h15), et retour à la case départ, avec la satisfaction - la première fois depuis des années - de rentrer enfin à la maison, dans la relative fraîcheur.

Nos impressions marocaines sont celles-ci : il a fait extrêmement chaud (48 degrés par un temps couvert sans un poil de vent) et nous en avons souffert (ben oui, nous avons aussi des seuils de tolérance) Bien que nous ayons eu une chambre d'hôtel et des repas de meilleure qualité que nos vacances précédentes, que les taxi mettent dans 95 % des cas le compteur à notre demande, que les vendeurs des souks ne harcèlent pas, que la place Jemma El Fna mérite le détour, que la mosquée Hassan II de Casablanca mérite d'être vue, que Koko a enfin vu Essaouira, nous n'avons pas eu le coup de cœur pour le Maroc. Nous n'avons certainement pas choisi la meilleure période pour visiter Marrakech (juillet) ni la meilleure formule (Un hôtel 3 étoiles en tour-operator ; trop bien pour visiter mais pas assez pour se reposer) Heureusement, nous avons eu un budget minimaliste de 800 E par personne tout compris : voyage, repas, cadeaux, visites, cadeaux, pourboires. Mais bon, c'était pas ça !

En terminant la relecture de ce récit de Koko, Popol se remet au draft de la préparation « Iran 2004 » Un mois en Perse, en juin 2004 probablement. Nous venons d'apprendre ce 3 octobre 2003 que l'Iran accepte les inspecteurs de AIEA. Nous espérons que les tensions vont disparaître. On vous tient au courant.