Campeche

Vendredi 3 Mars : Campeche

Levés 6h30 du mat, démontage de la tente, combi, gare routière de Palenque, six heures de route, la ville de Tabasco, deux films, arrivée à Campeche, il est 14h00.
On pose nos sacs à la Monkey guest house au pied du zocalo avec vue sur la cathédrale. Nous sommes les seuls dans un dortoir de cinq, cool.
Campeche fut un port très souvent assiége par les pirates, pillée régulièrement par tous les flibustiers des caraïbes. C'est pourquoi une enceinte fut construite pour la protéger. Ce fut la seule ville fortifiee du Mexique dont la muraille soit restée intacte…. jusqu'à ce qu'un élu la fit détruire en pensant y trouver de l'or il y a cinquante ans !
Malgré tout, elle gagne sa place de " Patrimoine de l'Humanité ". Son centre historique est une explosion de couleurs pastelles. Les rues sont bordées de maison peintes de toutes les couleurs et nuances. Les portes et fenêtres sont surmontées de chapiteaux et de balcons en fer forge. Nous terminons la balade par el maricon, la promenade de bord de mer.
Au resto, on découvre les " tamales ", sorte de polenta onctueuse avec du poulet servi enroulée dans des feuilles d'épis de maïs ou de bananier. Nous goûtons aussi au " Pollas ", un cocktail muy rico à base de lait, d'œuf, de Rompone (creme de rhum), de vino Jerez, sucre et cannelle. Hic !

Samedi 3 Mars : Le zocalo du samedi soir

Au petit dej, on fait la rencontre de Laetitia, une suisse de 27 ans originaire du Congo qui voyage seule un an. Par bonheur, elle a un guide en francais. Quelques 180 photocopies, une reliure jaune histoire de ne pas le perdre une nouvelle fois et voilà notre nouveau guide! Reste à racheter un nouvel appareil photo. Ce sera chose faite, le même en neuf.
Au retour de notre petit footing entre le malecon et la forteresse San José, nous trouvons le zocalo en pleine effervescence. Jeux de loto collectif, spectacle de clown suivi d'une sorte de karaoké géant, musique et nombre de gargotes ont été installées. Les familles sont de sortie comme tous les samedis. On descend se mêler à la foule pour grignoter un bout. Y'a pas a dire, ce ne sont pas des gastronomes : c'est dégeulasse, pourtant elles avaient l'air plutôt appétissantes ces salades de pâtes … Fin de soirée devant une bière avec Laetitia.

Dimanche 4 Mars : Merida la musicale

Au réveil, Sophie est couverte de piqures atteignant facilement le nombre de 200 (si si, elle les a comptées !!), et ce ne sont pas des moustiques cette fois, ce sont des puces ! Elles ont élu domicile uniquement dans son matelas puisque Christophe est indemne. Ça gratouille... En route pour Merida, baptisée ainsi par les colons espagnols du fait de sa ressemblance avec sa consoeur européenne. La capitale du Yucatan ne fait pas dans la fantaisie, Mérida est composée de " cuadras " délimitées par des rues quadrillees portant des numéros.
Notre guest Nest se situe donc dans la calle 67 entre la 68 et la 70ème, en effet, pour encore plus d'efficacité, les parallèles sont paires et les perpendiculaires, impaires. La ville n'est pas particulierement jolie mais nous sommes dimanche et le zocalo est très animé. Face à la monstrueuse cathédrale qui le domine, de nombreux indiens derrière des stands d'artisanat encerclent la place. De fil en aiguille, on se retrouve dans une coopérative d'artisanat maya. Outre les épais tissus barioles de couleurs vives, les moulages et les poteries, ils vendent des hamacs, spécialité de Merida. On savait qu'il en existait en coton, trop fragiles et en synthétique, moins confortables. Nous découvrons aujourd'hui ceux en " sisal ", une fibre naturelle provenant du cactus alliant à la fois confort et résistance. Et c'est vrai, qu'est ce qu'on est bien là-dedans ! Grave erreur de l'avoir testé, du coup on craque pour un king size. On ne sait pas ou on le mettra dans l'appart mais en attendant, il risque de nous être utile pour la suite.
Tous les dimanches soirs, le zocalo est investi des danseurs de tout âge. D'abord un grand bal avec son orchestre qui fait danser les plus âgés, puis un peu plus tard, c'est la calle 60 qui prend le relais. Des groupes enchaîinant salsa, cumbia, banda et merengue rivalisent pour nous faire danser devant les terrasses de cafés. Une ambiance de bal populaire qui se finit sans bagarre, les anciens montrant sans complexe le pas aux jeunots. En France, il suffit de pousser la sono un peu fort pour voir débarquer les poulets prévenus par la coincée du 3ème, de vendre des bières à 1,5 euros pour que ça se finisse mal, sans oublier les " loulous " qui en profitent pour foutre le bordel, quel dommage! Ici, on apprécie vraiment beaucoup cette ambiance festive et bon enfant.

Danser sur du Goza

Lundi 6 Mars : En jaune et blanc

En route pour Izamal à la découverte du plus grand couvent du Mexique construit par les Franciscains (vous vous souvenez, les " mechants "). Le couvent San Antonio de Padua est peint aux couleurs de ce charmant village, en jaune et blanc. On déjeune sous les arcades (jaunes et blanches) du marche. On teste les chilaquiles, des petites tortillas frites (donc bien grasses) avec dessus poulet, tomates et oignons. D'une maniere générale, quelques soit les spécialités, on retrouve les mêmes ingrédients, ça a donc à peu prés le même goût que les autres. Soirée plateau-télé devant " Double risque " avec T.Lee Johns et Ashley Jude. On fait la connaissance du garçon qui tient la guest durant la nuit. Il apprend le français. Il sera très content de trouver enfin les paroles de " Aïcha " Ah, douce France...