Site maya de Palenque

Mercredi 1er Mars : À ton avis, les trous, c'était pour quoi faire ?

Le site Maya de Palenque dont l'apogée se situe entre 600 et 700 après J.C, est encercle par la jungle. Une grande partie est toujours enfouie sous cette épaisse végétation et appartient encore pour longtemps aux royaumes des singes hurleurs, dont les cris nous accompagneront tout au long de la journée. Nous le visitons tranquillement et dégustons nos sandwiches en haut de la pyramide de la cruz, avec vue sur le centre religieux et le palacio.

Nous découvrons des endroits au sinistre passe : c'est dans cette pièce qu'on arrachait les cœurs et les entrailles des sacrifies destines a être manges par les chefs pour leur procurer force, bravoure, etc…(y'en a qui croient encore que les ailerons de requins font bander alors …). Et les trous ? Ca servait peut-être a évacuer le sang…Sans guide détaille, on est bien oblige de jouer aux devinettes !
La visite, vraiment agréable, se termine dans un cadre un peu plus sauvage au milieu de douces cascades étagées. Passage oblige au musée pour admirer des brule-encens magnifiques et des écritures hiéroglyphiques très surprenantes.

site du palenque

Fin de journée à la piscine ou seul Christophe aura le courage de se baigner dans une eau douteuse. Sujet du jour autour du repas du soir : Que pourrions-nous apporter a ces civilisations précolombiennes si nous remontions le temps tous les deux ? L'électricité, euh…comment on fait ? Le travail des métaux… au fait, ça ressemble a quoi a l'état naturel ? La roue ? Ca peut-être...

Jeudi 2 Mars : Une fois ça va, deux fois, bonjour les dégâts.

Hier culture, aujourd'hui nature, en route pour les cascades d'Agua azul et les chutes de Misol-Ha. Quelques panneaux de l'EZLN jalonnent le chemin : " Ici le peuple commande et le gouvernement obéit ". Info ou intox

panneaux de revendication

Les eaux d'Agua azul, boueuses l'hiver, deviennent turquoises en avril-mai. Nous avons donc la chance de voir des eaux limpides se déverser en cascades sur un kilomètre. Nous les remontons jusqu'à ce que l'on tombe sur les gardes forestiers en pleine contemplation. Ils ont repere des chiens d'eau, ce que nous appelons des loutres, en train de pêcher des poissons. Il y a trop de personnes en bas pour les apercevoir, ici elles sont a peu près tranquilles. Plouf ! Elles nous ont vu.Petite baignade revigorante pour Christophe puis pique-nique au bord de l'eau. Pour se rendre aux chutes de Misol-Ha, c'est un peu plus la galère : les bus qui passent reviennent sur Palenque complets. Une autre solution consiste à faire de l'auto-stop. La deuxième voiture, une camionnette plus exactement, s'arrête avec trois hommes à l'avant. Ils nous offrent gentiment les places arrière, à l'intérieur du chargement. Nous acceptons. On n'avait pas réalise en montant dedans qu'il n'y avait ni fenêtres, ni lumière et qu'on serait enfermes de l'extérieur. Les échelles manquent de nous tomber dessus a chaque virage et les fréquents dos d'âne nous projettent a l'avant. On ne se sent pas très bien sans repères visuels, Sophie hésite à descendre. On commence à cogiter : si on avait un accident, on serait bloques, t'imagines si ça prenait feu.et ces types, ils pourraient nous enlever facilement, la région du Chiapas n'étant pas réputée pour la sûreté de ses routes. Par chance, on a sur nous notre lampe frontale. Christophe, toujours alerte, entreprend de fouiller dans la sacoche d'un des mexicains et épluche le portefeuille en quête d'indices suspects.trois cartes de crédit, une carte d'abonnement vidéo. La fourgonnette s'arrête. On nous ouvre. Ouf, nous sommes arrives. Nous remercions nos " kidnappeurs " et marchons vingt minutes pour rejoindre les chutes.

Hautes de 40 mètres, elles tombent a pic dans un bassin. On peut aussi passer derrière pour aller dans la grotte et y voir des fossiles incrustes dans la roche. Malheureusement, nous ne les verrons pas. Sophie vient de réaliser qu'elle avait oublie le guide à l'arrêt d'Agua azul a quarante kilomètres de la. Merde, merde, et merde ! Ca fait le deuxième qu'on perd (le premier ayant été laisse en offrande dans une église à Taxco), et cette fois on n'en a pas de rechange. Christophe ne s'avoue pas vaincu et décide de retourner sur place. Sophie, déprimée, retourne directement à Palenque. Le pauvre revient bredouille deux heures plus tard. Tant pis, on vadrouillera dorénavant a l'aveugle.

Comme tous les soirs, y'a de l'ambiance au camping. Les tables de resto sont toutes occupées pour assister au concert d'un groupe de ska mexicain. On retrouve la faune du coin, les vieux roots aux dreadlocks leur chatouillant les reins, cette troupe de français ayant retape un bus londonien pour présenter leurs numéros de cirque a travers le monde, cet " Antoine " mexicain a la barbe grise qui vendait des bracelets a Avignon l'été dernier et . par le plus grand des hasards, les trois types en train de manger à cote de nous sont . nos " kidnappeurs "! On taille un peu la bavette et faisons plus ample connaissance. Au moment de prendre la photo souvenir, dernière galère de la journée : l'appareil photo ne fonctionne plus, l'écran a du prendre un choc, il est fendu. Coño ! Avant de se mettre au lit sous la tente, dans nos duvets qui perdent leurs plumes, on se badigeonne d'anti-moustiques, ça fait deux nuits qu'on se fait bouffer par les mosquitos, commence à bien faire ! Bzzzz BZzzzzz.