Guadalupe

Mercredi 8 Février : La Guadalupe

Visite de la ville : Eglise de la Merced (entres autres), Palacio Clavijero et sa superbe bibliothèque sur trois étages comportant nombres d'ouvrages en vieux " françois ", couvent Santa Rosa, la Cathédrale avec son zocalo, et surtout : el sanctuario de la Guadalupe.

Bien que ne payant pas de mine de l'extérieur, l'intérieur est, au contraire, complètement hallucinant. l'évangélisation des indiensC'est une explosion de sculptures dorées partout sur les murs, et un festival de couleurs jaune, rose, et bleu pour rehausser le tout. Les tableaux représentant l'évangélisation des indiens font pale figure à côté de l'exubérance de la déco, pas un pan de mur n'est laissé vide. Le tout est un mélange de sacre, d'art populaire et de kitsch. Ça nous change de nos austères églises, on aurait presque envie de se lever le dimanche…

Cette église vient à point nomme pour vous parler de la fameuse Vierge de Guadalupe. C'est LE symbole du Mexique par excellence (peut-être même avant la Tequila). En tous cas, elle représente le signe de ralliement du peuple mexicain. Selon l'Histoire ou la légende (on ne sait pas), un indien aurait vu la Vierge sur une colline ou se trouvait jadis un temple aztèque. Elle lui demanda de lui faire construire une église à cet endroit même. L'archevêque n'en crut mot, jusqu'à ce qu'elle fasse pousser des roses en plein hiver sur cette colline désertique et que son visage lui apparaisse. Ce dernier s'empressa de faire élever une chapelle en son honneur. L'indien en question fut le premier indigène canonise par l'Eglise en 2002. C'est le symbole de la revanche des indiens sur les espagnols, et la Vierge, la garante de la continuité entre les cultures préhispaniques et hispanophones. Mais ne nous méprenons pas : comme beaucoup d'églises, ce sanctuaire porte le nom de cette vierge " métisse " mais l'original se trouve à quelques kilomètres au nord de Mexico city.

Pendant que Christophe prenait des photos dans l'église (pas moins de ¾ d'heure, il se spécialise dans les sujets " sacres "), Sophie a eu tout le temps d'observer les colibris du parc attenant. C'est fou ce qu'ils sont rapides et bruyants, comme des insectes. Ils méritent bien leur surnom d'oiseaux-mouches.
Nous finissons l'après-midi par quelques " douceurs ", " dulces " en espagnol. Le marche sous les arcades regorge de pâtes de fruits, les ates, de fruits glacés au sucre comme des marrons, et de " chongos ", la spécialité de la région faite a base de lait, vanille, sucre et cannelle. Plutôt bon mais un peu écœurant.

Douceurs du pays