Passage au lac Khar et à Khovd

Lundi 28 juillet : Lac Khar, Khovd, nuit auprès du mont Tsambagarav

Nous sommes dans la vallée des lacs et passons au lac Khar (lac Noir), peu profond (4 mètres) mais deuxième plus grand lac de Mongolie par sa superficie. C'est un paradis pour les oiseaux : il y a une tour d'observation sur laquelle nous grimpons avec nos jumelles.

Village de TournonTournon PaysageTournon Paysage

Proche du lac, une ger occupée par un pêcheur professionnel. Nous reprenons la piste, nous croisons un camion en panne, les deux gars sont là depuis trois jours à tenter de réparer. Notre chauffeur va leur laisser un outil pour les aider à remettre en route leur camion. Pour notre part, nous nous inquiétons de savoir s'ils ont à boire et à manger. Nous arrivons à Khovd, capitale provinciale : notre premier objectif, c'est de trouver les douches publiques. En les découvrant, nous apprenons qu'elles sont fermées à titre exceptionnel pour 3 jours ! C'est bien notre veine ! Nous décidons donc de chercher un campement de ger pour touristes, à l'extérieur de la ville : nous en trouvons facilement un qui accepte de nous laisser un accès aux douches, moyennant finance. Il n'y a pas d'eau chaude, le camion citerne vient juste d'approvisionner le camp, mais ça ne fait rien ! C'est si agréable ! Je rencontre un Américain qui habite avec sa femme Mongole à Ulaanbaatar depuis 4 ans. Il vient de Californie (!), et écrit des romans à partir de faits historiques (dernier paru en Mongolie : la répression du Bouddhisme sous les communistes). Évidemment, il n'a pas beaucoup de lecteurs, dans un pays peu peuplé et où la population est nomade pour l'essentiel (un nomade trimbale peu de livres.). Ce campement est quasi neuf puisqu'il date de 2007, mais les douches sont déjà en piteux état, les lavabos coulent d'un peu partout, la porte des toilettes ne ferme pas. Marie croise un petit groupe d'Italiens qui ont quelques problèmes avec leur "guide". Une fois la douche prise et bien prise, nous retournons à Khovd pour y déjeuner. Il est 14 heures et Bagui nous trouve un restaurant coréen sympa avec salon particulier et toilettes infectes intégrées. Une fois le repas pris, nous nous baladons sur la place de la ville : il y a une fête avec du chant et de la danse traditionnelles sur une estrade. Puis départ vers le marché pour y faire quelques courses : nous achetons des prunes.

KhovdKhovdKhovd

Reprise de la voiture pour arriver à notre campement près d'une famille nomade. Nous arrivons à l'heure de la traite du soir des chèvres. Ceci fait, chaque tétine (les chèvres en ont deux) est enrobée d'un fin ruban de poil de chèvre enduit de merde de chèvre. Raison : les chevreaux ne peuvent plus retrouver leurs mères (à l'odeur !) et cessent donc de téter.C'est une façon comme une autre d'obtenir un sevrage. Bien sûr, le lendemain matin, à 5 heures, heure de la traite du matin, chaque pis est soigneusement nettoyé ! Nous montons nos tentes et nous dormons bien cette nuit, sans le vent qui fait claquer la toile.