Dimanche 30 avril 2000 (J12)
ETAPE 9 : Tarkeyghyang - Kakani
Présentation : Sommet à 3770 m au dessus de Tarkeyghyang, en aller-retour depuis le col qui se situe sur une longue arête sommitale qui nous emmène à Sarmathang puis Kakani. Ce sommet constitue une variante que l'ensemble du groupe s'est accordé à gravir avec l'accord du guide. Il se situe sur la voie directe qui relie Langtang (Kyangchen Gompa) à Tarkeyghyang, autre itinéraire classique. De là nous avons une vue globale à 360° sur tous les plus hauts sommets de la région.
Avec ce sommet, l'étape est longue (plus de 9 heures de marche), mais sans difficulté technique sur l'arête.
Le but est de rejoindre une ligne de crête pour ensuite la suivre en descente sur le reste de la journée. De base, cela représente déjà neuf bonnes heures de marche. L'option proposée et de rajouter l'ascension d'un sommet proche depuis le col qui se situe sur la crête, mais dans une direction opposée à notre route. Ce qui veut dire que nous devons tous accepter de rajouter deux heures mais surtout 1400 m de dénivelé absolu à notre étape. Ce sera fait sans problème, à la surprise de Tej qui n'a certainement rarement vu de groupe plus homogène, ce qui le ravit d'ailleurs.
Après une nuit très correcte (normal : je suis guéri, pas de précipitations, température agréable, altitude raisonnable), nous partons unanimement pour ce sommet, haut lieu de pèlerinage. Je sens que mes jambes avancent toutes seules, comme si c'était le premier jour de trek. Cette sensation est très agréable. J'ai rarement pris autant de plaisir à marcher. Pour se faire, depuis le col, nous ne mettrons pour la plupart qu'1h30 au lieu des 2h30 prévues, malgré une petite erreur de parcours en raison d'un chemin peu visible. Je peux m'apercevoir, après un rapide calcul, que nous avons atteint le sommet à la vitesse moyenne de 850 m de dénivelé à l'heure, vitesse que je n'avais jamais réalisée en altitude. Nous jouissons d'un panorama magnifique à 360°, qui en valait vraiment la peine. Nous pouvons, à l'aide de la carte, véritablement décortiquer toutes les chaînes de montagnes environnantes. La descente de cette petite montagne nous rappelle à l'ordre, tant les risques de dérapages sont élevés en raison des grosses pierres et du ravinement important. A la base, de retour au col à 3000 m où nous attend Tej, nous poursuivons comme prévu en longeant la ligne de crête pour rejoindre Sarmathang, lieu de déjeuner et de repos (sieste). Une heure plus tard, c'est reparti en pente douce jusqu'à Kakani où notre bivouac nous attend.
Cette étape est riche en panoramas des deux côtés de cette longue et interminable crête, où nous nous laisserons parfois surprendre par la violence des rayons du soleil. La chaleur est effectivement insoutenable par endroits, mais nous pensons pouvoir faire sécher nos habits lavés la veille.
Les toiles de tente sont déjà montées à notre arrivée à Kakani (2000 m), étant donné que nos porteurs ont pour une fois pris un peu d'avance sur nous. Ils ont suivi un itinéraire plus direct, sans variante.
Nous leur offrons à chacun une boisson de leur choix, ce qui les comble vraisemblablement de bonheur qu'ils dissimuleront timidement. Cela doit faire bien longtemps que la plupart d'entre eux n'ont pas pu s'offrir une bonne bière ou un coca bien frais. Naturellement, nous en ferons de même, pour les accompagner.
Données techniques
Dénivelé positif Dénivelé négatif Altitude maxi Altitude départ Altitude arrivée Distance totale | 1620 m 2170 m 3770 m 2500 m 1950 m 19,5 km |
Lundi 1er mai 2000 (J13)
ETAPE 10 : Kakani - Melamchi Pul Bazar
Présentation : Descente sur Melamchi Pul Bazar où un bus nous attend pour le retour à Kathmandu. Traversée de villages typiques appartenant à d'autres ethnies, visiblement plus riches que les villages d'altitude en raison des nombreuses possbilités de cultures en terrasses.
Cette dernière étape ne devrait être qu'une formalité puisqu'elle se résume, à part pour Marie-Claude qui a de sérieux problèmes à un genou, à descendre en fond de vallée afin de rejoindre notre bus de retour pour Kathmandu. Nous l'aiderons tour à tour physiquement et psychologiquement à surmonter ses douleurs.
Il n'y a pas d'âge pour le portage...
Au travers les villages traversés, nous pouvons constater l'abondante collection de cultures en terrasses autour desquelles la vie locale se conjugue. La population semble être mieux organisée.
Epiciers et leur boutique à Dubbhachaur
Les premiers attendront les derniers à Melamchi Pul Bazar pour un nouveau voyage en bus au cours duquel nous confirmerons une fois de plus l'extrême habileté de notre chauffeur, qui est le même qu'à l'aller sur Syabru Bensi. Au prix de quelques peurs aux détours de virages dangereux, nous rallions donc Kathmandu dans l'après-midi.
Hébergés dans un hôtel différent non loin du centre ville et de toute activité, nous en profiterons pour reprendre contact avec certaines commodités de confort qui avaient pu nous manquer pendant le trek : une vraie toilette, le lavage des habits (y compris ceux que nous laisserons à nos porteurs), un peu de détente et de décompression,...
Données techniques
Dénivelé positif Dénivelé négatif Altitude maxi Altitude départ Altitude arrivée Distance totale | 0 m 1150 m 1950 m 1950 m 800 m 6 km |
Mardi 2 mai 2000 (J14)
Cette journée est dédiée au shopping et à la visite de lieux intéressants (dans divers sites de Kathmandu que Tej connaît et pour lesquels il sera une fois de plus notre guide : Patsupatinath, Thamel, Patan).
Multicolores poudres de teinture (Kathmandu - Patsupatinath)
Nous dépenserons presque tout ce qui nous reste de dollars ou de roupies dans des souvenirs ou autres objets d'art qui rempliront nos sacs de voyage.
L'un des centres commerciaux de Kathmandu (Patan) avec ses nombreux temples
Nous sommes invités le soir-même dans la maison de Tej, où son épouse nous a préparé quelques spécialités. C'était très attentionné de la part de sa petite famille et nous l'en remercions vivement une fois de plus.
Mercredi 3 mai 2000 (J15)
Retour à Paris-Orly avec Royal Air Nepal, avec escales à Dubai puis Francfort, puis retour dans le Jura en voiture, difficile avec la fatigue accumulée du vol venant s'ajouter, pour certains dont moi-même, à des problèmes de santé occasionnés vraisemblablement par quelques mauvaises "bactéries népalaises". Je soupçonne la farine...