27 avril 2004
Lundi est jour férié. Nous commémorons les soldats Néo-zélandais mort durant la seconde Guerre mondiale. Nous voulions faire du Kayak pour voir la sculpture Maorie présente sur une des îles du Lac. Cette sculpture est très connue, présentée sur tous les guides touristiques du pays. Malheureusement le vent souffle trop fort et il nous est impossible de nous y rendre. Tant pis. Nous flanons alors le long de ce lac, qui est d'une pure beauté. Le vent très soutenu transforme ce lac en mer. Des « chevals blancs » (écumes) viennent s'écraser sur le rivage. Il s'agit du plus grand lac de Nouvelle-Zélande, avec ses quelques 608 km² (le plus grand lac d'Europe, le Balaton, en Hongrie s'étend sur 600km²). Il est issu de deux explosions, survenues approximativement il y a 1 800 et 22 000 ans. Ces explosions furent si violentes que les Chinois ont put les voir... Le cratère est aujourd'hui occupé par ce lac, et représente ainsi un centre touristique majeur du pays. En arrière plan, nous pouvons admirer le Mont Ruapehu, qui est recouvert d'un léger chapeau neigeux. Il s'agit du point culminant de l'île du Nord, avec ses quelques 2797 mètres d'altitude. L'hiver approche est il nous sera bientôt possible d'y skier, alors que vous serez en tee-shirt et short dans la lointaine France ! Ce volcan est l'un des plus actifs de la Nouvelle-Zélande, avec une récente éruption en 1975 notamment.
Comme nous n'avions rien à faire jusqu'à 15 heures, heure de départ prévue, nous avons fait une balade le long du lac (pas question d'en faire le Tour dans l'après-midi, puisque le périmètre doit dépasser les 100 kilomètres). Ne trouvant pas de sentier, nous demandons notre chemin à un couple. Ils nous demandent d'où nous venons. France, France and Finland. Oh, great ! Do you want to have a drink with us ? Nous voilà parti ! Ils sont en vacance et ont loué une maison à deux pas d'ici. Ils nous expliquent qu'ils ont chez eux un lycéen français, qui passe une année en leur compagnie. Il vient de Lyon, à dix-sept ans... et j'ai oublié son prénom, désolé ! Nous passons une heure et demie en leur charmante compagnie. Margo et Dave habitent Hamilton, à 160 kilomètres au sud de Auckland. Je leur dis que j'y serai autour du 11 octobre, pour l'avant dernière étape de mon périple à vélo. Ils seront ravis de m'héberger. Voici une belle rencontre ! Nous devons les quitter pour rejoindre notre famille d'accueil. Avant de partir, Sarianne a juste le temps de s'apercevoir qu'elle a attrapé un joli coup de soleil sur le visage. Le soleil est dangereux ici. Il fait relativement frais (15 degrés) du fait d'un vent violent venant du sud (équivalent au vent du nord chez nous...). Mais le soleil était étincelant toute la journée, alors on se fait vite avoir. L'air pur de ce pays ainsi que la présence récurrente d'un trou dans la couche d'ozone oblige les touristes que nous sommes à nous protéger constamment. Sarianne, qui habite tout au Nord de la Finlande (et qui ne voit le soleil que 6 mois par an) est une proie facile !
Finalement nous retrouvons notre van et repartons à Auckland. Sur la route, nous pouvons admirer la campagne Néo-zélandaise, très vallonnée. Le volcanisme se lit partout sur les paysages. J'ai juste repéré une plaine autour d'Hamilton, le reste n'étant qu'une succession e montées et de descentes. L'élevage est la principale ressource du pays. Beaucoup de brebis et de vaches, évidemment (ici le litre de lait coûte moins cher que le litre d'eau, car il y a très peu de sources...), mais également beaucoup de cervidés. Le cerf a été importé ici par les européens. N'ayant aucun prédateur, il a très rapidement recouvert l'ensemble du territoire, provoquant un désastre écologique. Les fermes étaient envahies par les cervidés, dont il était impossible d'arrêter la croissance. L'arrivée de l'hélicoptère a permis de résoudre le problème... En effet, les biches et cerfs ont pu être ainsi chassés à plus grande échelle. Mais au lieu de les abattre tous ils les anesthésiaient pour les parquer. L'élevage de cerf a alors débuté à grande échelle, et l'on en trouve aujourd'hui partout en Nouvelle- Zélande. Voilà comment ils ont transformé un désastre écologique en réussite économique !
Voilà, je vais peut-être maintenant vous parler du temps qu'il fait ici... Il fait aux alentours des 15°C et sommes en automne. A Auckland, les saisons ne sont pas très marquées. Les couleurs de l'automne ne viennent pas embellir le tableau déjà très beau, alors qu'à Taupo certains arbres jaunissaient alors que les jours raccourcissent. Le vent est vraiment très présent, ce qui me fait un peu peur pour mon prochain périple. Lorsqu'il vient du sud (comme ces jours ci), il est froid, alors que le vent du Nord nous réchauffe. Mais le plus étonnant ici, c'est la pluie ! En début de journée, et ce jusqu'au soir, il nous est quasi impossible de dire s'il va pleuvoir ou pas. Le temps change constamment. Il peut faire un superbe soleil et cinq minutes après pleuvoir des cordes... Bizarre. Après la pluie vient le beau temps, et vice et versa !
Pour finir, je tiens à vous présenter quelques personnes très proches de moi ici : Première photo : ce sont mes voisines les plus proches. Très charmantes, on en trouve partout en Nouvelle-Zélande. Deuxième photo : d'autres demoiselles que je n'ai pas la chance de voir sous ma fenêtre, mais que l'on trouve également partout ici. Troisième photo : P-B (Pierre Bernard), mon colloc. Quatrième photo : Sarianne, stagiaire finlandaise qui habite chez Mark et qui nous quittera dans deux mois. Ensuite, c'est Ben, le petit dernier de la famille Ruston. Ne surtout pas lui dire qu'il est petit, il vous répondra que c'est lui le boss ici... Enfin, Hélène et Steve, les parents. Pour le dernier, vous le connaissez peut-être ! Voilà, j'ai fait le tour. A bientôt.