Madang puis Manam

Jeudi 3 Novembre 2005

Jean-Jacques nous quitte en fin de matinée, et nous prenons en début d'après-midi le chemin de l'aéroport (3 minutes à pied de notre hôtel). Un avion sans climatisation nous conduit jusque Madang, et nous sommes heureux de nous rafraîchir sur le tarmac (en fait, la température pendant notre séjour ne descendra pas sous 26° et a atteint 42° à l'ombre au maximum, toujours avec un taux important d'humidité). Le minibus d'un hôtel nous conduit chez un concurrent moins huppé ; nous allons faire rouvrir un supermarché normalement fermé pour acheter quelques boissons avant le repas. En chemin, nous admirons les très nombreuses roussettes qui pullulent dans les arbres de la ville.

jardin de l'hotelparc de la villeroussettes

Vendredi 4 Novembre 2005

Nous profitons de la matinée pour aller visiter le marché de Madang, et le rivage de la baie de cette ville qui se targue d'être la perle du Pacifique.

cacahuète sur le marchémarché aux légumesfruits de la passionbaie de Madangmarché aux poissonsbaie de Madang

Comment rejoindre Bogia, dans la région de Manam ? Pas compliqué pour Franck : vous arrêtez dans la rue un minibus qui parait convenir, demandez au chauffeur de vous conduire à son patron, et discutez avec lui... Trois heures et demi de route, avec une pause sur le rivage coralien. Vous avez soif ? Des gens sortis de nulle part grimpent au cocotier le plus proche et détachent des noix qu'ils nous préparent à la machette ; un régal...

Nous rejoignons le village de Potsdam, où sont logés les habitants évacués de Zogari, sur l'île de Manam. Alphonse, le chef du camp, nous prend en charge et nous fait installer notre campement à proximité de sa maison, avec de nombreux spectateurs curieux et prêts à nous aider. Au programme de la soirée : baignade, repas et soirée dans l'église animée par l'armée du salut.

rivage coralien entre Madang et Manamvue sur Manamles villageois nous regardent

Samedi 5 Novembre 2005

Dès que nous avons trouvé de l'essence, nous partons avec le bateau du village pour l'île de Manam, située à une quinzaine de kilomètres.

Bien que l'île est évacuée, le retour temporaire y est admis, notamment pour l'entretien des maisons et des jardins ; par contre, le coût du passage limite fortement la possibilité d'en profiter pour les villageois. Nous nous installons sur une place couverte de scories du village de Zogari ; la végétation, ici seulement endommagée par les scories brûlantes lors de l'éruption de l'an dernier, a retrouvé son exubérance, et les fruits abondent (bananes, papayes, noix diverses, ...). Par contre, les maisons abandonnées avec leur toit et leur terrasse couverts de cendres laissent une impression de tristesse profonde.

campement dans le village abandonné de Zogarila végétation est luxuriantetambour pour communiquer entre village

Empruntant un chemin traversant des jardins et plantations de noix de cocos, nous nous dirigeons parallèlement au rivage vers une vallée canalisant les nuées ardentes.

vegetation luxuriantechemin qui longe le littoralnoix de coco repoussentflore

Cependant, le bruit des blocs rejetés par les explosions et dévalant les pentes nous dissuadent d'aller au delà de la mission ; nous attendons un moment sur un terrain de basket recouvert de cendres et de scories, devant une école abandonnée.

terrain de basket recouert de scoriesécole abandonnée depuis 1 an

Une longue baignade complétée par un rinçage avec l'eau d'un puits proche occuperont la fin de l'après-midi.